lundi 29 décembre 2014

Cabinet médical : en travaux !

Depuis le 20 décembre, le ballet des ambulances a repris entre le bas du domaine skiable et le cabinet médical de … Saint Gervais. Et oui, bien que notre commune dispose de deux cabinets médicaux, les blessés doivent être conduits dans la commune voisine. Pourtant, à en croire les discours du maire et de son équipe depuis le printemps dernier, le problème devait être réglé en ce début d'hiver.
 
 

 
Lors du conseil municipal, les tarifs publics applicables pour l’année 2015 étaient à l’ordre du jour. Ces tarifs comprennent les frais de secours sur pistes et notamment les transports en ambulance des blessés. Il est d’ailleurs bon de rappeler que la commune a signé une convention avec la société d’ambulances Perrollaz. Ces transports, organisés et financés par la commune, sont ensuite facturés aux personnes concernées. Par exemple, pour une évacuation entre le bas des pistes et le cabinet médical le plus proche, le montant s'élève à 210 euros.
 
 
 
Et comme nous évoquions ces frais liés aux accidents des skieurs, nous avons interrogé le maire sur la « situation médicale » de notre commune. Nous avons eu quelques réponses, mais malheureusement pas pour toutes nos interrogations. L’avenir du cabinet médical des Loyers ? Les travaux dans les garages des pompiers ? L’arrivée d’un médecin ? Le sujet, soigneusement évité depuis le printemps dernier malgré les tentatives du public lors des précédents conseils municipaux, nous a amenés à poser de nombreuses questions.
 
 

Les travaux dans les garages des pompiers
Comme nous l’évoquions dans un précédent article, un appel d’offre a été lancé au mois d’octobre pour transformer les anciens garages des pompiers en cabinet médical, avec une obligation de fin des travaux prévue pour le 15 Décembre. Le mois de Novembre est passé et rien ne bougeait à cet endroit. Seul mouvement constaté, le repli du Ski-Club occupant des lieux, dans un local des Hameaux du Lay précédemment prêté par la commune à l'association des Amis de la Réserve Naturelle. En parallèle, une demande de permis de construire a été déposée et affichée dans le couloir de la mairie.

Et ce lundi 1er Décembre, les entreprises sont arrivées. L’aménagement a commencé. Le permis a-t-il été accordé ? Impossible de le savoir : rien d’affiché, ni dans le couloir de la mairie, ni à l’emplacement des travaux. Nous avons alors questionné le maire par écrit pour essayer de comprendre et en savoir davantage. Bien sûr, aucune réponse ne nous a été adressée. Le permis a été accordé le 3 Décembre, soit 2 jours après le début des travaux.
 
 

En séance du conseil, nous avons enfin pu obtenir des réponses : les entreprises sélectionnées après l’appel d’offre sont Bagnod pour la maçonnerie, Roux pour la menuiserie intérieure et extérieure, IJCP pour le cloisonnement et plâtrerie, Technidalle pour le carrelage, Castang pour l’électricité et Pietroni pour la plomberie. L’architecte est Jean-Marie Bosson. Le coût total est estimé à 200.000 € mais « on va peut-être dépasser » comme le dit ouvertement le maire. Une radio neuve sera installée et financée en leasing. Le coût annoncé par le maire est de 1 500 € annuel, chiffre qui nous laisse perplexes ! Le prix d’un appareil de radiologie s'élève à 63 000 € hors taxe, soit 75 600 € TTC.
 
Concernant l’absence d’affichage du permis de construire sur le lieu des travaux, le maire explique que le panneau avait été malencontreusement mis sur les portes du garage et aurait été enlevé quand ces portes ont été démontées. Nous passons tous les jours devant mais nous ne l’avons jamais vu. Parmi les conseillers, nous sommes les seuls à avoir constaté cette absence… Etonnant… Par un heureux hasard, au lendemain du conseil municipal, le panneau est apparu, accroché contre le mur de l’espace animation. Le défaut d’affichage constitue une infraction. De nombreuses municipalités ont subi des procédures longues et coûteuses devant les tribunaux pour moins que ça…

Nous n’avons pas eu d’information complémentaire sur la durée des travaux, «on mettra le temps nécessaire pour le faire » a juste précisé le maire.
 
 

L’avenir du cabinet des Loyers
Nous avons pu obtenir quelques éclaircissements au sujet du cabinet médical des Loyers. Les dernières informations officielles datent du mois d’août : « la commune travaille sur ce dossier afin de permettre l’installation de 2 médecins dans ce bâtiment, dès l’hiver 2014-2015. Une consultation est lancée afin de missionner un cabinet d’architecte qui sera en charge des travaux de réhabilitation de ce cabinet » (cf bulletin municipal).
 
Que s’est–il passé depuis ? Impossible de le savoir. Cet endroit nous est maintenant décrit comme quasiment inaccessible, sans parking, ne répondant pas aux normes obligatoires de sécurité et d’accessibilité pour les personnes handicapées et nécessitant près de 300 000 € de travaux pour le rendre utilisable. Faut-il rappeler que ce local remplissait toutes ses missions jusqu’au départ en retraite de Jean-Pierre Schmitt ? A écouter les explications de l’équipe municipale, on peut se demander comment les docteurs Schmitt et Bosson ont pu y travailler pendant plus de 30 ans. Les arguments avancés sont largement exagérés par rapport à la réalité. Les aménagements prévus initialement se résumaient au changement des fenêtres, à la pose de stores électriques et à la réalisation de quelques travaux de peinture et d’électricité pour un montant de 27 000 €. Peut-être que l’équipe d’Etienne Jacquet envisageait de restaurer totalement l’ensemble du bâtiment ?
 
 

De plus, le maire évoque un montant de 75 000 € pour moderniser du matériel de radio existant, alors que c’est le prix du neuf ! Comment expliquer 1 500 € annuels pour une radio neuve et 75 000 € pour numériser un appareil existant ? Peut-on faire davantage preuve de mauvaise foi ? Il faut croire que tout devient beaucoup plus cher quand il s’agit des Loyers : 200 000 € suffisent pour transformer 2 garages en un cabinet des plus modernes mais il faut 300 000 € pour en réaménager un autre. De qui se moque-t-on ? Comment expliquer rationnellement une telle différence ? Il y a, sans aucun doute, 2 poids 2 mesures selon qu’on parle d’un cabinet médical ou d’un autre ….

Enfin, selon le maire, toutes ces dépenses n'auraient pas été budgétées et ces travaux auraient été lancés sans permis. Il apparaît clairement que l’équipe municipale n'a pas connaissance du budget primitif voté en Février 2014 : les dépenses liées au cabinet médical y figurent clairement pour un montant de 27 000 € pour les aménagements intérieurs et 37 000 € pour l’appareil de radiographie (rachat + numérisation). Absence de permis de construire ? Nous sommes très surpris de constater que le maire et son équipe ignorent que les travaux à l’intérieur d’un bâtiment, sans modification de destination, ne nécessitent pas le dépôt d’un permis. Le bâtiment quant à lui, serait en cours de rachat par un bailleur social. Mais sur ce sujet, nous n’avons pas pu en savoir davantage.
 
 
 

Arrivée des médecins
L’installation d’un médecin traumatologue ne semble pas faire partie des priorités de l’équipe municipale. La stratégie employée est de construire un local avant de faire venir un médecin. Le maire explique que « la construction est en cours ; à l’achèvement, on essayera de faire venir des médecins qui souhaiteront alors s’installer aux Contamines ». Les 4 docteurs annoncés cet été, attendent sans doute toujours ce cabinet pour s’installer ! Quelles seront les conditions demandées aux médecins ? Nous n’avons pas pu poser ces questions : «  cela n’est pas à l’ordre du jour. » 
 
 

Voici donc les informations que nous avons pu obtenir. Une fois de plus, il apparaît clairement que sans notre intervention, un point n’aurait pas été fait sur ce dossier qui concerne tous les habitants et qui a de graves conséquences pour l'ensemble du corps médical du village et pour le tourisme.
 
En plus de la mauvaise foi systématique : tout est largement exagéré et déformé quand il s’agit des dossiers gérés par la précédente municipalité, nous sommes choqués par la façon dont ce dossier est présenté sans aucune remise en question. Les Contaminards comme les vacanciers auraient sans doute apprécié d'entendre par exemple « Nous regrettons que cet hiver débute sans la présence d'un médecin traumatologue », « Ce dossier est plus difficile à gérer que nous le pensions ». Mais non, nous n’avons entendu que de l’autosatisfaction et de la suffisance doublée de mépris.
 
 
A bientôt pour de nouvelles infos.
Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 22 décembre 2014

Conseil Municipal à guichet fermé.

 
 
Le maire et son équipe ont rameuté leurs troupes pour venir les soutenir à ce conseil municipal du 16 Décembre. Parents, enfants, amis ont été invités à venir en avance investissant ainsi les meilleures places. De nombreuses personnes se sont retrouvées assises par terre, debout sur le palier et dans l’escalier. Nous nous félicitons que les séances du conseil attirent de plus en plus de monde. 

 
 

La séance commence avec l’approbation du compte-rendu du conseil du mois de novembre. Nous faisons alors remarquer une erreur : lors du précédent conseil municipal le maire avait omis de faire voter l’approbation du compte-rendu précédent, demandant seulement s’il  y avait des remarques. Pourtant, le compte-rendu précise un vote  à l’unanimité : impossible, nous ne l’aurions pas approuvé ! Bien sûr, le maire et son adjoint n’admettent pas avoir pu omettre ce point.

Le premier sujet à l’ordre du jour concerne la SGAT (Société de Gestion des Activités Touristiques) et plus précisément le vote d’un avenant au contrat qui lie cette société à la commune. Celui-ci prend fin au 31 décembre 2014. L’équipe municipale n’a pas encore décidé de la structure juridique qui rassemblera la SGAT, l’Office du Tourisme et la Centrale de Réservation,  ce contrat est prolongé  jusqu’au 30 avril 2015. D’ailleurs, un autre point à l’ordre au jour concerne l’Office du Tourisme : une subvention de  150.000 euros est attribuée pour que cette association puisse fonctionner jusqu’à la fin de cet hiver Pourtant dans le bulletin municipal du mois d’août, nous avons pu lire : « dès le mois de septembre, nous engagerons les réformes juridiques nécessaires pour regrouper ces trois structures au sein d’un seul organisme, pour assurer le transfert à la date de la fin des conventions (décembre 2014 au plus tard) » (CF bulletin municipal, page 7). Le maire justifie ce décalage pour éviter de perturber davantage ce début de saison : un  prétexte pour masquer une incapacité à prendre une décision rapide ?

 
 

Au sujet de la subvention de l’Office de Tourisme, nous  déplorons que le vote concernant l’attribution de la somme pour le soutien des champions soit encore reporté. Les compétitions ont déjà commencé et c’est maintenant que nos jeunes champions ont un besoin crucial de notre aide financière. Nous regrettons également que l’équipe municipale n’ait pas jugé bon d’évoquer l’arrivée du nouveau directeur de l’Office du Tourisme. Le maire qui l’a recruté directement aurait pu le présenter et expliquer les raisons de son choix parmi les différents candidats au poste.
  

Le sujet suivant évoque la convention entre la centrale de réservation et la mairie qui  est à revoir. Celle-ci prévoit la mise à disposition gratuite du local situé entre l’Office du Tourisme et l’Ecole de Ski : un avantage qui n’est pas possible étant donné que la Centrale de Réservation exerce une activité commerciale. Le maire profite de ce point pour accuser l’ancienne municipalité d’avoir ainsi fait perdre de l’argent à la commune. Il faut savoir que cette convention date de 2007 (soit un an avant l’élection de l’équipe de Jean-Louis Mollard) et surtout que la Centrale de Réservation est en partie financée par la SGAT qui elle-même reçoit ses fonds de la commune. Il s’agit en fait de prendre de l’argent dans la poche gauche pour le mettre dans la poche droite. Une façon très efficace de faire rentrer de l’argent dans les caisses de la commune !!!
 
 
 

Nous apprenons lors de ces discussions au sujet de la SGAT que la présidence a encore changé. Rappel des faits : Thierry Mirabaud avait été élu président de cette société mais il avait dû y renoncer étant donné qu’il dépasse l’âge limite indiqué dans les statuts. En octobre, Elodie Boidard a pris sa place pour un mandat d’une très courte durée puisque les statuts ont été immédiatement modifiés pour que Thierry Mirabaud puisse retrouver sa place de président. Sans commentaire…

Autres conventions à renouveler : celles entre la commune et le Ski Club, l’ESF et le Bureau des Guides.  Au parc nordique, le personnel communal vend les prestations de l’Ecole de Ski (cours de ski de fond), du Bureau des Guides (sorties en raquettes) et les assurances « e-gloo » et « carte neige » pour le compte du Ski-Club. Des conventions sont signées chaque année pour organiser ces ventes et  définir le montant des commissions revenant à la commune.
 
 

Les délibérations à prendre pour la partie « Finances » commencent avec les dépenses liées aux travaux effectués en 2012 par le SYANE  (Syndicat des Energies et de l’Aménagement Numérique de la Haute-Savoie) pour enfouir les lignes électriques dans les hameaux de la Berfière et de la Chovettaz.  Les coûts liés à ces travaux sont de 306 000 euros, la part revenant à la commune étant de 159 000 euros. Pendant la campagne électorale, les critiques acerbes de l’équipe d’Etienne Jacquet n’ont cessé de  fuser contre le manque d’investissement dans les hameaux Et maintenant qu’elle gère la commune, cette même équipe réprouve ces aménagements qui n’ont plus rien de prioritaires selon elle.  Les différentes municipalités qui se sont succédés depuis 30 ans ont investi, avec raison, pour l’enfouissement des lignes électriques  de notre village : cela a permis l’embellissement de nos hameaux mais surtout d’éviter les coupures électriques ou de téléphone. Les problèmes de sécurité liés aux lignes aériennes sont nombreux : risques de coupures à chaque tempête de foehn, de neige, en cas d’orage violent voire même d’avalanches… Les conséquences peuvent être graves : congélateurs perdus, chauffages stoppés, systèmes hors-gel des résidences secondaires coupés, personnes sous respirateur artificiel en difficulté… Il reste encore quelques lignes et poteaux à supprimer Cela ne semble plus à l’ordre du jour : ces aménagements se résument à « faire du beau » d’après le maire. Les personnes qui ont des lignes et des poteaux électriques devant chez elles, vont pouvoir les « admirer » encore pendant plusieurs années
 
 

Comme chaque année, au mois de décembre, nous avons voté les tarifs publics applicables l’année suivante. Ces tarifs concernent les locations d’appartements de la commune (pour les saisonniers le plus souvent), les locations de salles de l’espace animation, les concessions au cimetière, les occupations du sol public (terrasses des bars par exemple),  l’école (navette, cantine,..), les indemnités de servitude (pistes de ski), frais de secours sur pistes,… Pour 2015, ces tarifs seront quasiment les mêmes que ceux appliqués cette année. Comme les frais des transports par ambulance sont à l ‘ordre du jour, nous interrogeons le maire sur les 2 cabinets médicaux de la commune. Nous avons obtenu quelques réponses, nous y consacrerons l’article de la semaine prochaine. Nous pouvons déjà écrire que les chiffres avancés par le maire (600.000 euros pour le réaménagement du cabinet médical des Loyers) sont totalement fantaisistes.


Après les Finances, nous passons aux questions liées au personnel communal. Le temps de travail du personnel de la cantine et des activités périscolaires va être augmenté pour  remédier au départ de Joséphine Buisson. La personne qui la remplacera n’arrivera qu’au mois de mars. L’occasion pour nous de saluer le travail des agents communaux qui œuvrent pour nos plus jeunes. A la garderie, le poste de directeur/trice est toujours vacant. Pour permettre d’élargir les possibilités de recrutement, une délibération est prise pour permettre d’embaucher une personne non titulaire de la fonction publique.


Cette réunion du conseil municipal se termine par l’annonce  de deux décisions valant délibération : la signature d’un contrat de maîtrise d’œuvre pour les travaux d’Armancette et d’un marché d’étude pour la création d’un schéma de développement. Nous regrettons que le maire n’ait pas jugé bon de donner plus d’informations sur ces 2 points. Les travaux autour du torrent d’Armancette semblent être la priorité de l’équipe municipale. Cette signature d’un contrat de maitrise d’œuvre veut-elle dire que des travaux débuteront au printemps ? Où précisément ? Pour quels montants ? Il faudra attendre pour le savoir.
 
 
 


 
Nous vous souhaitons à tous un très joyeux Noël et nous avons une pensée particulière pour toutes les personnes qui dépendent plus ou moins du tourisme (saisonniers, commerçants, restaurateurs, hôteliers, moniteurs, loueurs de meublés,…)  et nous espérons qu’elles ne vont pas trop pâtir des caprices de la météo…. Nous saluons le travail fourni par les dameurs, et plus généralement par l'ensemble de la SECMH pour permettre à nos vacanciers de skier dans les meilleures conditions possibles.


Vivement que le neige arrive, afin de mettre du baume au cœur et couvrir de son manteau immaculé notre cher village.
                                                   
 
             
A bientôt pour de nouvelles infos.
Lydie Roch-Dupland et David Mermoud
 

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lundi 15 décembre 2014

Association en voie de disparition



Le 3 Février 2014, le vote des subventions accordées par la commune aux associations du village était à l’ordre du jour. Une subvention de 6 500 euros a été attribuée à l’Association des Amis de la Réserve Naturelle des Contamines-Montjoie (AARNCM). Ce 15 décembre 2014, cette subvention n’a toujours pas été versée sur le compte bancaire de cette association. Problème comptable ? Erreur dans les coordonnées bancaires à utiliser ? Notre commune n’a-t-elle plus d’argent ? Non. C’est tout simplement le maire qui a décidé, dès son élection, de bloquer le versement de cette somme. Et pourtant, en août, lors de l’assemblée générale de l'AARNCM, Antoine Boisset, conseiller municipal, avait confirmé le virement de cette subvention sur les comptes de l’association pour les jours suivants. Méconnaissance totale du dossier ou mensonge délibéré ? Cette décision, prise sans aucune concertation avec le conseil municipal, nous interpelle à différents niveaux.
 
 


Tout d’abord, nous sommes choqués par la volonté du maire et de son équipe de revenir systématiquement sur des délibérations prises pendant le précédent mandat. Dans une situation normale, une nouvelle municipalité qui s’installe dans une mairie reprend la gestion communale à la date de l’élection. C’est un principe appliqué généralement, comme une marque de respect pour le travail des personnes en charge des affaires communales précédemment. Le rôle du maire n’est pas de revenir sur le passé. S’il veut procéder à des changements sur l’attribution des subventions aux associations, il a six années pour le faire. Mais malheureusement, comme nous l’avons mentionné dans nos précédents articles, la nouvelle équipe, plutôt que de s’occuper de l’avenir, consacre les premiers mois de son mandat à revenir sur tout ce qui a été réalisé avant mars 2014.



L’association des amis de la réserve naturelle est dans le viseur de la mairie depuis quelques mois. Tout a été fait pour décourager ses adhérents. On voudrait la voir disparaître, on ne s’y prendrait pas autrement.

L’AARNCM existe depuis plus de 30 ans. Elle s’est constituée au moment de la naissance de la Réserve Naturelle. L’Etat a incité la création des associations d’amis des réserves afin d’impliquer les habitants des communes concernées, leur permettre de s’exprimer et d’être consultés. Depuis, celle des Contamines a même été reconnue d’intérêt général par les services de la préfecture de la Haute-Savoie. Elle compte aujourd’hui plus de 200 adhérents, habitants permanents ou résidents secondaires. Ses objectifs sont d’accueillir le public pour l’informer sur la Réserve Naturelle et le sensibiliser à la protection des espèces animales et végétales. Pour cela, la salle d’exposition est ouverte du lundi au samedi, de 10h à 12h et de 15h à 18h pendant les périodes touristiques. La personne, employée pour assurer ces ouvertures, est secondée par de très nombreux bénévoles qui interviennent sur les animations proposées quotidiennement et dont le nombre est très important. Les vacanciers, résidents secondaires et habitants des Contamines, enfants comme adultes, apprécient énormément ces prestations de qualité. Pour les touristes qui fréquentent notre village, cette salle d’exposition représente la vitrine de notre Réserve Naturelle.
 
 

Son rôle d’éducation auprès des enfants est indéniable. Les centres de vacances des Contamines reçoivent de nombreuses classes de neige grâce aux animations proposées par l’association. Les écoles choisissent une station sur 3 critères : l’hébergement, le domaine skiable et les services pédagogiques à disposition. De nombreuses stations ne peuvent pas accueillir de classes de neige car elles n’ont pas les structures habilitées à apporter cet outil éducatif.

Jusqu’à présent, l’association bénéficiait de l’intervention d’animateurs mis à disposition par la Communauté de Commune Pays du Mont Blanc (CCPMB) Les recettes engendrées par les interventions de ces animateurs représentaient une part importante de ses ressources financières (4000 euros). Et grâce à la présence et aux connaissances de ces intervenants, l’association pouvait dans le cadre du réseau Empreintes obtenir des recettes supplémentaires (3000 euros).

Mais aujourd’hui tout est remis en question. La Réserve Naturelle des Contamines-Montjoie est gérée par ASTERS dont les missions sont, entre autres choses, l’information du public (panneaux à l’entrée de la Réserve par exemple), scientifiques (étude et recensement des espèces animales et végétales), de police (possibilité de verbaliser le camping sauvage, la présence de chiens non tenus en laisse,..). Les actions de ces 2 associations sont complémentaires, ASTERS intervenant principalement dans la Réserve, et l’AARNCM dans le village auprès du large public.
 
 
 

Le maire des Contamines a décidé de modifier ce fonctionnement. Il juge que l’association des amis de la Réserve doit travailler sous l’autorité d’ASTERS. Dans un courrier du mois d’août, il conditionne l’attribution de la subvention à la « présentation de projets portés par l’association en partenariat avec ASTERS ». En d’autres mots, l’AARNCM doit faire valider ses projets par ASTERS. Sans doute, le maire pense-t-il que les adhérents qui font vivre cette association depuis plus de 30 ans ne sont pas à même de prendre de bonnes décisions, qu’ils n’ont pas les connaissances suffisantes. Mais alors, il faut nous dire ce que ces personnes ne font pas correctement !!! Leurs animations sont-elles remplies d’erreurs ? Mettent-ils en danger les familles et les élèves des classes auprès desquelles ils interviennent ? Sont-ils néfastes pour la Réserve Naturelle ? Pourquoi, tout d’un coup auraient-ils besoin d’ASTERS pour leur expliquer la vie des espèces naturelles ? Les amis de la Réserve Naturelle doivent donc, s’ils veulent pouvoir continuer à maintenir leurs activités, accepter cette mise sous tutelle. Le maire et son équipe préfèrent donc soutenir ASTERS, missionné par l’Etat, plutôt que l’association locale. Et nous qui pensions que le rôle d’un maire était de défendre les intérêts de ses administrés…

Cette ingérence dans le fonctionnement d’une association nous scandalise. Dans le bulletin municipal, il est indiqué (page 17) que les « subventions seront accordées sur présentation de projets portés par la collectivité ». Comment faut-il interpréter cela ? Désormais, les associations devront–elles soumettre leurs projets à la commune qui décidera à la place des adhérents. Sous prétexte que des subventions sont accordées, est-ce le maire et son équipe qui vont choisir les activités proposées par l'ASCCM, qui vont recruter les entraîneurs du ski club, qui vont déterminer le thème de la prochaine exposition de l’association Histoire et Patrimoine ou les chants de la Youtse ? Quand on voit comment la mairie a imposé ses choix pour l’association de l’Office du Tourisme, on peut s’inquiéter pour les autres. Cette politique risque de briser l’élan des associations dynamiques et la force des bénévoles.
 
 

L’association des amis de la Réserve mise en difficulté au niveau communal, doit aussi subir le « double effet Jacquet ». En fait, Etienne Jacquet est, au niveau de la communauté de communes, vice-président en charge de la commission Education à Environnement. Dès le mois de Juin, il a dénoncé la convention qui lie les associations d’amis à la CCPMB sur la mise à disposition des animateurs nature. Désormais, ceux-ci seront mis à disposition d’ASTERS et l’association perdra ainsi sa deuxième source de revenus. Les recettes issues des animations seront désormais récupérées par la communauté de communes et les membres de l’AARNCM ne pourront plus intervenir pour le réseau Empreintes. En quelques mois, cette association a donc perdu la quasi-totalité de ses ressources financières. Sans cet argent, elle ne pourra plus fonctionner. Pour cette saison d’hiver, elle va financer son poste d’accueil grâce à l’argent économisé depuis 30 ans. Mais cela ne pourra pas durer longtemps.

En comme si cela ne suffisait pas, les différents projets proposés par l’association à la commune n’ont reçu aucun soutien, sans doute pour décourager davantage ses bénévoles. Par exemple en Mai dernier, l’AARNCM a adressé un courrier pour présenter un projet nommé « Les carrés du Jardin Samivel ». Il s’agissait de proposer la création de 6 petits carrés de jardin à proximité du presbytère, déclinés par thèmes : plantes aromatiques, plantes médicinales, fleurs,… Ce lieu aurait été un point fort pour obtenir la 3ème fleur et aurait permis aux personnes de se rencontrer, d’échanger leurs connaissances, … en résumé de créer du lien social et un complément idéal à la salle de la Réserve et au Jardin Samivel pour un coût dérisoire (un peu de terre, quelques planches,…). Aucune réponse à cette proposition n’est venue de la mairie. Une façon de faire regrettable, malheureusement récurrente, et qui démontre à ces bénévoles le peu de valeur qu’accorde leur édile à leur travail.
 
 
 
Nous nous interrogeons sur cet acharnement tant au niveau intercommunal que municipal vis-à-vis de cette association. Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser que cela est lié à la personnalité de son président, Alain Noblet, qui au lendemain de sa nomination comme 1er adjoint a préféré démissionner de ce poste et s’opposer ensuite à ses anciens colistiers. Dans une lettre adressée au Préfet et lue en Conseil Municipal, il a été le premier à dénoncer les agissements de la tête de liste devenue maire. En s’attaquant à l’association des amis de la Réserve dont Alain et Marylène Noblet sont des membres actifs depuis 10 ans, le maire et son équipe ont trouvé le moyen le plus sûr de les toucher personnellement. Et si tout cela, finalement, n’était qu’un mauvais règlement de compte ?



Une dernière info pour cette semaine : le Conseil Municipal se réunira ce Mardi 16 Décembre à 20h
 

A bientôt pour de nouvelles infos.
 
 
Lydie Roch-Dupland et David Mermoud
 
 

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lundi 8 décembre 2014

Des finances si désastreuses ?


Depuis mars dernier, chacune des décisions prises par la nouvelle municipalité est justifiée par « la situation financière catastrophique de notre commune ».  Ainsi dans le bulletin municipal de cet été, le maire explique que « notre situation budgétaire nous impose de devoir faire des choix de rigueur importants et immédiats ». Il ajoute : « toutes les dépenses comptent, si nous voulons sortir d’une impasse budgétaire qui met directement en péril notre avenir et notre indépendance ».
 
 






Ainsi, au fil des mois, l’équipe municipale a utilisé cette rigueur pour  justifier l’abandon de nombreux projets qui  pourtant avaient été votés dans le budget 2014, le 27 Février dernier.
• La sécurisation du carrefour des loyers : annulé
• L’aménagement des trottoirs entre le magasin « Diversités » et la boucherie : annulé
• Les travaux dans le lac de baignade : annulé
• La réhabilitation du mini golf : annulé
• Le Jardin Samivel : annulation des travaux prévus devant le presbytère.

A cela on peut ajouter l’arrêt définitif du projet de biathlon 4 saisons et  l’annulation des travaux de rénovation du camping. De plus, tous les travaux réalisés habituellement ont été stoppés. Avez-vous remarqué cet automne l’absence totale de travaux sur la commune ? Aucun aménagement de trottoir, de voirie, de travaux sur les réseaux d’eau ou d’électricité. On ne peut pas dire que la circulation a été perturbée par des feux rouges cet automne !!!

Cette recherche d’économies à tout prix a conduit à des décisions préjudiciables pour l’avenir. On peut citer l’arrêt de l’adhésion à l’association des maires des stations de montagnes à laquelle nous avons déjà consacré un article. L’action la plus grave a été la volonté de revenir sur les accords qui avaient été votés pour l’installation du nouveau médecin.  « Aide aux financements des travaux », « numérisation de l’appareil de radiographie », « rachat du matériel des précédents médecins » : toutes ces dépenses trop élevées selon l'équipe municipale, semblaient impossibles à financer. On voit aujourd’hui à quoi cela a conduit : le médecin a préféré retourner à Chamonix et on se retrouve dans une situation délirante. La commune tente de construire un second cabinet médical en un temps record et sans médecin traumatologue.
 
 

Pour faire des économies, le maire est même prêt à revenir sur les marchés signés lors du mandat précédent. Il faut savoir que l’entreprise qui a réalisé les panneaux de verre pour le jardin Samivel attend toujours le paiement de sa facture de 30 000 euros, un an après.  Bien qu’un appel d’offre ait été signé en 2013, le maire a bloqué le versement du dernier montant en avril et refuse de répondre aux courriers de l’entreprise. Cela a de grands risques de finir devant la justice. Bel exemple pour les administrés !!

Enfin, il faut savoir qu’au nom de ces « économies indispensables », le maire et son équipe ont refusé l’installation d’un petit téléski à côté du tremplin de la Duchère pour un coût de 10 000 euros (0.2% du budget de la commune) au détriment des jeunes enthousiasmés par la médaille olympique de Coline Mattel. Et même la demande de remettre en service une navette le mardi matin pour les personnes âgées désireuses d’aller au marché a été refusée car jugée trop onéreuse. Même les décorations de Noël sont ramenées à un degré minimaliste qui les rend presque grotesques.

Enormément d’exagérations ont été dites en réunion ou écrites à propos de la situation économique pour justifier une latence suspecte. En effet, la gestion d’une commune qui a frôlé la mise sous tutelle demande de la rigueur sans pour autant crier au loup pour dissimuler une absence de projets. Notre rôle est de rétablir quelques vérités

Quelques explications sont nécessaires pour en comprendre les mécanismes qui régissent les finances d’une commune.
D’un côté, la commune dispose de nombreuses recettes.
• Les impôts et taxes payés par les particuliers et les entreprises (73% des recettes)
• Les dotations et participations : aide de l’Etat, de la région, le département, …  (18 %)
• Le complément (9%) vient des ventes diverses, des services (locations, baux, eau,…)
 
 

En face, la commune doit financer des dépenses :
• Frais de personnel
• Eau, électricité, chauffage,… et entretien des bâtiments
• Parc automobile et matériel (tous véhicules, navettes scolaires, déneigement, entretien de la voirie)
• Participation  à la Communauté de Communes et aux Syndicats Intercommunaux : SISE, SITOM, SAIMJ, etc...
• Fournitures pour tous les services (par exemple : sel déneigement, cantine, matériel pour entretien des bâtiments,..)

A ces dépenses qui sont le lot de toutes les communes de France, les Contamines-Montjoie, station de sports hiver et d’été doivent faire face à des dépenses liées au tourisme.
• Fonctionnement des équipements touristiques de la station (parc de loisirs, garderie, domaine nordique, ...)
• Financement de l’Office de Tourisme et d’évènements pour faire connaître la station
• Navettes hiver/ été,…

Et, la commune doit rembourser ses dettes. Depuis plus de 20 ans, les différentes municipalités ont engagé des dépenses et ont dû emprunter pour pouvoir  les financer (espace animation, parc de loisirs, école,…). Nous payons  chaque année des annuités sur ces emprunts. On peut calculer ce qui reste à la commune quand elle a tout payé = recettes – dépenses – remboursement de la dette. Dans le budget 2014, cette somme s’élève à  511 000 euros.
 
 

Cet argent peut être utilisé de différentes façons.
• Soit on considère que la priorité est le remboursement de la dette, et cette somme est utilisée pour diminuer notre endettement
• Soit on considère que la commune doit réaliser des investissements pour l’entretien de l’existant (routes, bâtiments) ou la création de nouvelles structures dans la commune.
• Soit on gère le budget  pour à la fois diminuer la dette et investir pour le bien être de la commune et son avenir.

Certains discours mettent en avant le risque de mise sous tutelle des Contamines. Qu’en est-il ? Deux ratios sont souvent utilisés pour mesurer le niveau d’endettement d’une commune.
• Le premier est le taux d’endettement par habitant. Ce chiffre est difficilement utilisable pour nous comparer aux communes françaises. Les communes touristiques doivent gérer des infrastructures disproportionnées par rapport au nombre d’habitants permanents. Dans notre cas, il faudrait plutôt diviser la dette par 12 000 plutôt que par 1200 habitants. A la rigueur, on peut se comparer aux communes voisines qui connaissent une forte hausse de la population en saison.
 
Tableau issus du site http://www.proxiti.info/dette.php?o=74085&n=Les


• Le second ratio  est la capacité de désendettement. Il s’agit de comparer le montant total de la dette avec les bénéfices réalisés chaque année (Recette – Dépense). Il correspond au nombre d’années nécessaires pour rembourser la dette si l’ensemble du bénéfice était consacré au paiement des emprunts : Au-dessus de 12 ans, la commune est mise sous tutelle, entre 10 et 12 ans, la commune est sous surveillance et en dessous de 10 ans, la situation est acceptable

Pour les Contamines, ce ratio est aujourd'hui de 9 ans.  En 2008, il était très proche de 12 ans. La gestion de l'équipe municipale de Jean-Louis Mollard a permis de ramener l'endettement de la commune hors de cette zone d’alerte. La priorité était de rester en dessous du seuil de 10 ans, si possible 8 ans, tout en maintenant des investissements réguliers. Cet objectif a été atteint.

Entre 2008 et 2013, la commune a eu recours à l'emprunt pour réaliser des investissements supplémentaires et ce, sans aggraver le niveau d’endettement (montant emprunté inférieur montant remboursé). Ainsi, cela a permis chaque année de faire des investissements pour un montant variant entre 700 000 et 1 000 000 d’euros. L’équipe municipale précédente jugeait très important de pouvoir continuer à développer et à améliorer la situation de la commune et surtout ne pas la laisser se dégrader. Dans le monde concurrentiel du tourisme, l’investissement régulier est indispensable pour rester au niveau des autres stations. Cette année, avec  le même principe, la commune avait la possibilité de financer des investissements pour 720 000 euros sans aggraver sa situation financière.  

A nos yeux, le budget d’une commune ne doit pas se gérer comme le budget d’une famille mais comme celui d’une entreprise. Une famille endettée doit tout faire pour en réduire le montant au plus vite. Elle n’est pas à l’abri d’une diminution de ses revenus (perte d’un emploi par exemple) et peut remettre à plus tard toutes dépenses superflues (travaux, nouvelle voiture,…). Une entreprise qui a des dettes ne peut pas stopper ses investissements. Elle doit étaler le paiement de sa dette et continuer à investir pour rester concurrentielle, pour proposer de nouveaux produits, remplacer des machines,… Sinon, elle met sa survie en danger.
 
 

Une commune qui vit principalement du tourisme est comparable à une grande entreprise. De plus, elle est assurée d’une large partie de ses revenus futurs. Les taxes et impôts qui représentent 73 % des ressources, ne vont pas disparaître. Elle a donc la possibilité d’étaler le paiement de sa dette pour pouvoir continuer à réaliser chaque année des investissements  conséquents afin d'assurer son avenir.

Aujourd’hui nous ne comprenons pas cette recherche systématique d’économies par le maire et son équipe. Quelle est leur volonté ?  Au regard des mois passés, la diminution de la dette est-elle la priorité absolue étant donné le peu d’investissements réalisés ? On peut effectivement réduire la dette et ramener le ratio de 9 à 5 ans, voire 3 ans. Mais si cela doit se faire au prix d’une dégradation de l’état de la commune, est-ce réellement souhaitable ? ? Les investissements impliquent de la part d’une équipe en place une vision éclairée de l’avenir. N’avons-nous pas d’objectifs ? Le développement du tourisme est-il encore une priorité pour notre village ? Dans les prochaines semaines, nous devrons voter le budget 2015. Alors nous aurons des informations sur les dépenses réalisées cette année et les prévisions pour l’année qui vient. L’équipe municipale devra faire des choix et les justifier sans se cacher derrière le prétexte de la situation économique. Cela nous laisse présager de nombreux articles sur ce blog à ce sujet…


A bientôt pour de nouvelles infos.
 
 
 
Lydie Roch-Dupland et David Mermoud
 

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dimanche 30 novembre 2014

Office de Tourisme : 2ème épisode

Cette semaine, nous consacrons notre article à l’Assemblée Générale de l’Office de Tourisme des Contamines qui a eu lieu ce Lundi 24 Novembre. Chaque année, cette réunion est un moment important de la vie de notre station : elle permet d’informer tous les professionnels du village sur l’activité de l’Office de Tourisme. Le bilan de l’année écoulée et les perspectives pour les saisons à venir sont présentés.

Les 5 photos viennent des vues à 360 ° du site internet de l'Office de Tourisme

Cet automne, l’assemblée générale était très attendue suite aux nombreuses turbulences  subies par cette association depuis le printemps dernier : relations tendues avec la nouvelle municipalité, fréquentes critiques, remise en cause du fonctionnement en permanence, annonce d’une réorganisation de la structure mais qui finalement tarde à venir  … Une situation qui a abouti au départ du directeur Michel Buisson. A quelques semaines du début de la saison d’hiver, de nombreuses personnes étaient présentes dans la salle de l’Espace Animation, espérant avoir le maximum d’information sur l’avenir de l’Office de Tourisme,  élément si important de la vie économique des Contamines.

Le Président de l’Association, Jean-Christophe Dominguez débute la réunion par un bilan de l’exercice 2013/2014 qui aura été celui de la mise en application des actions initiées pendant les années précédentes avec notamment l’obtention de la Marque Qualité Tourisme en mars dernier. 2014 a été marquée par la médaille de bronze de Coline Mattel et la multitude des passages TV, radio et presse qui ont suivi. Cet exercice est aussi la fin d’un cycle avec la conclusion des contrats de partenariat avec les champions et le changement de municipalité. Pour le président et les membres du Bureau de l’Office, cette assemblée est aussi l’occasion de faire un bilan des 6 dernières années pendant lesquelles l’ensemble du Conseil d’Administration a œuvré, avec l’aide du personnel, pour que les touristes des Contamines soient satisfaits et que la notoriété de la station progresse.
 
 
Un document regroupant les actions mises en place depuis 6 ans, a ensuite été présenté. En voici les principaux points :

 Actions Marketing
  • Mise en pratique du nouveau positionnement : les outils de communication de l’ensemble de la station ont été « habillés » du nouveau logo et de la nouvelle charte. 
  •  Utilisation de la « plate-forme de marque » pour tous les axes de travail (nouveaux évènements, communication du nouvel esprit, importance des médias sociaux,…)
Promotion
  • Transformation du site internet avec la création de nouvelles fonctionnalités, harmonisation des différents sites (OT, centrale de réservation, SECMH,…)
  • Développement du rôle des ambassadeurs
  • Rénovation des différentes brochures et mise en place des newsletters
  • Développement importants des relations avec la presse grâce au travail de l’agence Duodécim. Très nombreux reportages à la télévision + articles dans la presse
Cette présentation est complétée par celle des comptes de l’OT qui fait ressortir un résultat positif de 29 000 euros. A noter,  le pourcentage des charges de personnel est largement inférieur à la moyenne des Offices de Tourisme. Ceci est dû à une gestion plus rigoureuse des embauches et aussi à l’usage de sous-traitants pour les missions spécifiques. A ce sujet, Jean-Christophe Dominguez remercie sincèrement l’ensemble du personnel de l’OT et notamment Michel Buisson pour le travail qu’il a réalisé. Il insiste sur le fait que le Bureau regrette vivement son départ.

L’assemblée Générale se poursuit avec l’élection de nouveaux représentants des adhérents suite au départ de Catherine Doumic et de Barbera Mattel. Les 2 candidats qui se sont présentés (François Barbier et Ludovic Callamard) ont été élus.
 
 
 
Enfin, le président de l’association ne souhaite pas conclure cette réunion sans évoquer les problèmes de dysfonctionnement  entre l’Office de Tourisme et la nouvelle municipalité :

« Ces 6 derniers mois se résument à :
-  l’absence totale de dialogue et une mise en défiance de tout ce que nous faisons...
- le départ provoqué de Michel Buisson après des moments très difficiles pour lui comme pour nous.
-  l’absence d'écrits et de réelle concertation pour notre avenir.
- l’absence de réponses à nos lettres qui demandaient des éclaircissements sur notre situation et l'organisation pour le recrutement et le devenir de nos salariés.
- le recrutement du directeur a été effectué directement par la mairie (celui-ci sera effectif dans quelques jours).
Nous devions avoir un recrutement des hôtesses en collaboration. Rien de cela n'a été fait : seulement une liste de 3 noms dont 2 que nous n'avons toujours pas vu ni auditionné. Seuls les entretiens pour le poste d'animateur se sont fait de manière collégiale....


Nous nous apercevons que nous ne sommes que spectateurs... Sans réel rôle.... Cela nous a amené à nous interroger sur notre rôle et sur nos responsabilités. Notre Bureau composé de Pierrick Hugel, Olivier Bégain, Catherine Doumic et Barbera Mattel a donc décidé lors de notre dernière réunion et à l'unanimité de ne pas demander de budget provisionnel pour le prochain exercice et de cesser notre exercice et nos activités au 30 avril 2015. Et pour ma part, je ne demanderais pas le renouvellement de mon mandat de président.
 
Ce sont simplement des éclaircissements car nous avons été terriblement humiliés par des courriers de la mairie dont je tairai la teneur parce que c’est inconcevable de recevoir ça. Nous avons été traités plus bas que terre alors que nous ne sommes que des bénévoles. Je suis resté à ce poste jusqu’à ce soir parce que j’ai toujours voulu défendre les salariés, enfin ceux qui restent. Ce n’est pas normal d’arriver à cette situation. Des changements sont nécessaires, je les accepte. Mais le dialogue, la volonté de travailler avec certains, de ne pas vouloir travailler avec d’autres : il y a des manières de le dire, il y a des manières de le faire !  A trois semaines de l’ouverture, je suis inquiet pour tout le monde. Je souhaite la bienvenue à ce nouveau directeur, je ne lui savonnerai pas la planche.  Je travaillerai peut- être à ses côtés mais je veux de l’écoute et que pour une fois on nous entende parce que nous sommes des bénévoles ! »

 
Etienne Jacquet et Thierry Mirabaud étaient présents à cette assemblée. Dès la fin de l’intervention du président, ils se sont levés et ont quitté la salle. Cela semble devenir une habitude quand des questions se posent. Les propos de Jean-Christophe Dominguez nécessitaient une réponse ou tout au moins des éclaircissements, des explications des représentants de la mairie. Mais le maire avait prévenu le Bureau qu’il ne s’exprimerait pas.

La nouvelle municipalité a certainement une autre vision du Tourisme. Nous sommes tous curieux de la connaître. Cette assemblée générale de l’Office n’était-elle pas la meilleure occasion pour le maire de s’exprimer face aux professionnels de la station ? de donner des explications sur les décisions des mois passés ? de présenter les différentes pistes possibles pour la réorganisation de cette structure ? de l’état d’avancement des réflexions à ce sujet ?  des évolutions pour les prochaines saisons ? Il semble important de rappeler ici que les sept mois entre avril et novembre laissaient  largement  le temps à la municipalité de créer une nouvelle structure ainsi qu’elle l’avait promis à grand renfort de superlatifs  durant sa campagne et dans le bulletin municipal de cet été.


L’arrivée d’un nouveau directeur est annoncée. Celui-ci a été choisi directement par le maire.  Cette réunion était l’occasion rêvée pour qu’il nous soit présenté. Un directeur d’Office de Tourisme a un rôle prépondérant dans la vie d’une station : de ses capacités dépend l’avenir économique des Contamines. D’où vient-il ? Quelles sont ses expériences professionnelles ? Nous n’avons rien pu savoir, même pas son nom. Le maire a refusé expressément de s’exprimer à ce sujet. On nous annonce l’arrivée de la neige juste pour les vacances de Noël, espérons que cette personne arrivera un peu avant…..
 
 
Il faudra donc encore attendre pour en savoir plus sur l’avenir de l’Office de Tourisme et l’avenir touristique de notre station-village.
 
A bientôt pour de nouvelles infos.
Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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lundi 24 novembre 2014

Le public reste, les élus sortent

Comme nous vous l’annoncions dans notre dernier article, le conseil municipal se réunissait ce mardi 18 novembre. Comme David ne pouvait pas être présent, Lydie a eu la charge de représenter seule notre liste. Voici son compte-rendu de cette réunion brève mais agitée.
 
 



Après avoir demandé s’il y a des questions sur le compte-rendu du dernier conseil, le maire ouvre la séance. Le premier point à l’ordre du jour vise la création d’une délégation de service public pour le centre équestre, j’informe l’ensemble du conseil que je m’abstiens de voter pour ce sujet puisqu’il concerne un membre de ma famille. Les points suivants s’enchaînent rapidement. Je suis étonnée de voir que mes collègues conseillers ne posent aucune question parce que moi, même après une réunion préparatoire, j’ai  encore besoin d’éclaircissements. Ils doivent comprendre toutes les formulations du premier coup !!! J’interroge le maire sur pratiquement chaque sujet pour être certaine d’avoir bien compris et pour que le public présent puisse avoir le maximum d’informations.

En effet, lorsqu’il est noté qu’un des objectifs du PLU sera de « mener une réflexion sur l’aménagement de la traversée du village, avec un travail dans l’épaisseur permettant de recréer des connexions piétonnes », je ne comprends pas. Du coup, je suis obligée d’interrompre le maire pour avoir des éclaircissements,  puisqu’il n’a jamais le souci de savoir si les conseillers ont des questions à poser. Il s’agit, en fait, de créer des chemins parallèles sur différents niveaux ou perpendiculaires à l’axe routier principal. La future création du  PLU (Plan Local d’Urbanisme), qui remplacera l’actuel Plan d’Occupation des Sols, est rapidement évoquée. Vu l’importance de ce sujet pour l’avenir de la commune, des explications sur la réflexion de l’équipe municipale auraient été bienvenues ; nous devons nous contenter d’une lecture rapide du texte.

Une chose me parait étonnante : sur les documents envoyés la semaine dernière aux conseillers pour préparer cette réunion,  il est déjà inscrit que les délibérations ont été prises à l’unanimité, avant donc que le vote ne soit effectué. Le maire parait aussi surpris que moi lorsque je lui fais remarquer cette anomalie. Comment peut-on anticiper les résultats des votes du Conseil Municipal à l’avance ?

Ensuite, nous apprenons que le bureau de poste sera ouvert 2 demi-journées de plus cet hiver. Cela est accordé par la Poste en contrepartie de l’engagement de la commune d’ouvrir une agence postale à partir du 1er juillet 2015. Puisqu’à cinq semaines seulement de l’hiver on ne sait pas nous dire quelles matinées seront ouvertes, je ne juge pas utile de demander des informations complémentaires sur cette future agence postale.


 

Le point suivant concerne le personnel communal. Nous votons pour créer un poste en vue du remplacement de Joséphine Buisson qui travaillait comme cuisinière à la cantine scolaire et comme adjoint technique territoriale auprès des enfants de l’école pour les activités périscolaires. Elle suit son mari Michel, qui, comme nous l’avons indiqué dans un précédent article a quitté son poste à l’Office de Tourisme. Nous allons profondément regretter son départ et surtout nos enfants qui l’adorent. Joséphine va laisser un véritable vide dans notre commune : elle s’affairait également, sans compter de son temps, comme bénévole sur de multiples animations. Son accent irlandais, sa Fiat bleue décapotable et surtout sa bonne humeur et son sourire vont désormais illuminer Pralognan-la-Vanoise à notre grand désespoir….Un poste de directeur de la garderie est à pourvoir en remplacement de l’ancienne directrice Christelle Bouvard, si chère aux cœurs de nos petits et qui, elle, a choisit Megève pour poursuivre sa carrière.

La dernière délibération concerne le  poste de Directeur des Services Techniques.  Celui-ci sera enfin pourvu à partir du 1er février 2015 par une personne venant du secteur privé, aucune candidature n’ayant été retenue parmi les personnes rencontrées issues du secteur public.  Ce poste est vacant depuis la mi-juillet, date du départ de Laurent Grandjacques. Sept mois sans directeur des services techniques, c’est long pour une commune !!!  J’espère que cette personne trouvera rapidement ses marques dans cette fonction.

Avant de lever la séance, le maire informe le conseil de sa décision valant délibération de «la signature d’un bail commercial dérogatoire d’une durée de 24 mois….pour l’occupation du domaine public au lieu-dit « La Balme »…. moyennant un loyer annuel de 18 000 euros ». Parmi les chalets situés en altitude, certains ont été construits en totalité ou partiellement sur du terrain communal. Cela date de plus de cent ans, voire beaucoup plus, et il est difficile de savoir quels accords écrits ou verbaux avaient été conclus à l’époque. Cette situation n’est pas propre à notre commune et se retrouve dans plusieurs alpages de la région. Les années sont passées et ces situations d’occupation du domaine communal sans compensation n’ont jamais été régularisées par les municipalités successives. Nous pensons que cela doit être fait dans l’avenir mais dans les mêmes conditions pour toutes les personnes concernées, en leur laissant le temps de s’organiser financièrement et non pas dans l’urgence ou sous la contrainte. Pour certains, des échanges de terrains sont sûrement envisageables. Cette régularisation ne peut pas se faire comme si ces bâtiments avaient été construits tout récemment  et ne doit surtout pas mettre en péril des activités professionnelles ou aboutir à la vente de propriétés appartenant à des familles depuis plusieurs générations. Une mairie doit faire respecter la loi sans pour autant mettre le couteau sous la gorge de ses administrés.

J’interroge le maire sur le montant du loyer qui me semble excessif, pour savoir s’il s’est appuyé sur une grille quelconque pour le fixer. Il me répond qu’il s’agit d’une négociation commerciale.  Une négociation ? Cela veut-il dire que toutes les personnes concernées devront venir négocier avec le maire ? Le montant des loyers sera-t-il fixé en fonction du talent de négociateur de chacun ?  Drôle de façon de faire et d’assurer l’équité entre tous les administrés !!! Est-ce vraiment légal ? A l’avenir, pourrons-nous venir négocier nos impôts locaux et nos factures d’eau avec le maire ?

 

En tous cas, j’en déduis que notre édile a établi le tarif qu’il souhaitait. Je ne comprends pas cette rapidité que je juge violente. J’en fais part en ajoutant qu’on aurait pu proposer une vente sur la base du tarif des domaines. On me répond que «  le temps qu’on négocie la vente, on ne rentre pas d’argent ». Depuis plusieurs mois, l’équipe municipale répète à qui veut l’entendre que la commune est en situation de grave crise financière. Cela est faux, le risque de mise sous tutelle est largement derrière nous.  Nous développerons ce sujet dans un prochain article.

La séance est levée à 20h30. J’interviens à nouveau pour signaler que je suis très déçue de ne pas trouver l’adresse de notre blog de «  la Vigie du conseil » sur le site de la mairie. J’avais aussi récemment demandé à Marie-Noëlle  Laverton l’autorisation d’utiliser la photocopieuse de la mairie afin de pouvoir diffuser nos textes aux personnes qui n’ont pas internet. Sans réponse, je réitère ma demande.  « Un blog n’a pas vocation à être publié » m’explique-t-on. Le maire renchérit avec ironie «  si on commence à copier tous les blogs…». Je rappelle alors que si nous avions été conviés à participer au bulletin municipal comme cela se fait dans d’autres communes, nous n’aurions peut-être pas ressenti le besoin de créer ce blog.

 

Le maire demande alors au public de sortir afin de continuer la réunion à huis clos. Je refuse de participer à cette réunion à huis clos étant donné que la séance vient d’être levée. Je me prépare à quitter la salle. Certaines personnes du public se rebellent alors sur ce terme de « huis clos »  et interpellent le maire et ses conseillers, sans réponses bien sûr…. Quelques remarques sur le ton de la dérision sont lâchées du côté des élus. Face à cette absence de réponse, la quasi-totalité des personnes présentes refuse de quitter la salle. Et c’est finalement  le maire et ses conseillers qui sortent rapidement de la salle, applaudis par le public qui souhaite sans doute les féliciter de ce mutisme et de cette détermination à ne pas vouloir répondre aux préoccupations des habitants des Contamines. Thierry Mirabaud se permet même d’éteindre la lumière en sortant, indiquant ainsi le peu de considération qu’il a pour les administrés qui tentent de prendre la parole. La Marianne reçue récemment par les Contaminards a été entachée ce soir…..

Je reste devant la mairie avec plusieurs personnes du public pour nous remettre de nos émotions. Quelques minutes plus tard les conseillers et le maire sortent de la mairie et se dirigent rapidement vers leur voiture. L’un d’eux, François Bosson fait demi-tour afin de répondre très gentiment  aux personnes restées là. Nous remarquons qu’un autre conseiller s’est posté en observation, quelques instants, comme s’il s’attendait à un lynchage. Mais l’attente de ces personnes est simplement d’avoir la possibilité de s’exprimer, d’avoir des réponses et non pas de « bouffer du conseiller". Cette cordialité après l’ironie et la mauvaise volonté est très appréciée. Merci à François Bosson pour ce pas vers les administrés.

 

Nous ne comprenons vraiment pas cette obstination du maire et de son équipe à refuser de donner la parole au public. Où est le problème ? Est-ce vraiment si difficile de donner quelques précisions, quelques explications sur les décisions prises ? Les nombreuses rumeurs qui circulent à cause de ce mutisme seraient ainsi stoppées et le village retrouverait une certaine sérénité.


A bientôt pour de nouvelles infos.
 
 
Lydie Roch-Dupland et David Mermoud
 


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