lundi 25 juillet 2016

Un début de saison bien morne

Pendant de nombreuses années, des efforts ont régulièrement été faits pour essayer d’élargir au maximum la saison d’été afin d’éviter qu’elle ne se résume à la période 14 juillet / 15 août. Cela se traduisait par une volonté que tout ne ferme pas dès la rentrée des classes de Septembre mais surtout, dès les premiers beaux jours du printemps, que tout soit prêt pour profiter des week-ends à rallonge des mois de Mai et de Juin et que les animations hebdomadaires débutent dès début juin. Cette année, ce ne fût vraiment pas le cas : arrivés au 14 juillet, on se demandait encore si la saison estivale avait démarré. 

Certes, la météo de ce printemps n’était pas de la partie pour anticiper la sortie les parasols et autres accessoires estivaux, et ce comme dans l’ensemble de l’hexagone. Or si on se fiait à la brochure de l’été, le mois de juin devait être particulièrement animé cette année. On devrait pourtant savoir qu’il ne faut plus se fier à ce qui est noté dans les documents de l’Office de Tourisme et ne plus être choqué de la différence entre ce qui annoncé et ce qui est organisé...  Déjà, l’hiver dernier, la brochure annonçait la première édition du Mont-Blanc Poker Tour du 9 au 16 avril : des tournois entre amateurs et professionnels avec la présence de nombreuses personnalités. Nous n’en n’avons jamais entendu parler. Idem pour la mascotte Choupette la Chouette, qui elle, a fait une apparition en toute fin de saison d’hiver mais qui n’a pas reparue depuis. 



Rebelote pour cet été. Nous avons déjà évoqué les tarifs et les informations sur la base de loisirs qui sont en partie faux ou ne correspondent pas à ce qui a été voté en conseil municipal. Mais le pire revient à la double page sur les événements de l’été dont une grande part ne correspond pas à la réalité. On peut lire la présentation de la 20ème édition de l’Open des Contamines qui, entre temps, est devenu le 1er Open de Saint –Gervais. Nous n’épiloguerons pas sur l’indélicatesse et le peu de respect des dirigeants de l’EPIC d’avoir organisé le jour même de la finale de cette compétition, un match avec d’anciennes gloires du tennis. Une manière mesquine de tenter de faire payer aux organisateurs du tournoi féminin leur départ contraint et forcé des Contamines. 



Pour mémoire, les travaux effectués au chalet du parc par l’EPIC rendaient impossible l’organisation d’un tournoi international, les conditions exigées au cahier des charges n’étant plus respectées. C’est donc par obligation que le tournoi Open féminin a été déménagé. Non contents de ne pas pérenniser cet événement de renommée internationale, les dirigeants de notre commune dévoilent à ceux qui en doutaient encore leur sombre machination et leur absence totale d’éthique. Le fameux tournoi s’est déroulé à Saint-Gervais qui devient ainsi une vraie terre d’accueil du tennis mondial, puisque les 2 tournois féminins et masculins ont eu lieu sur les terres battues du joli club de notre voisin. 



Revenons à ce mois de juin qui devait être marqué par le raid « Amazones » annoncé pour les 18 et 19 juin. Plus précisément « « Amazones Boot camps » by Alexandre Debanne. Ce raid uniquement réservé aux femmes "devait réunir des amazones de toute la France pour un week-end de dépassement de soi, de partage, de rencontre, de convivialité,…"  On ne sait pas par où sont passées ces amazones mais en tous cas, pas par les Contamines….. Si quelqu’un a vu Alexandre Debanne, merci de nous le signaler !!! 



Sur cette même page, on nous annonçait pour le 25 juin le RFM Music Live. Un concert a bien eu lieu mais il s’est transformé en Mont-Blanc Electro. Pas exactement le même style de musique que celle qui passe sur RFM.  Cet événement qui devait électriser la vallée, a été annoncé comme le grand lancement de la saison estival mais il a plutôt fait l’effet d’un soufflé qui est vite retombé. Les personnes qui ont assisté à ce concert ont largement été satisfaites. Cela aurait été difficile de ne pas l’être. Elles ont pu bénéficier de la présence d’artistes connus et reconnus dont un DJ qui fait partie des plus côtés actuellement et dont les titres cartonnent dans toute l’Europe. 



Nous sommes quand même curieux de savoir quels ont été les coûts d’organisation de ce concert. Le nombre important de vigiles, la location du matériel sono et de la lumière, les cachets des artistes, tout cela induit des dépenses importantes et chacun est intéressé de comprendre quelles retombées médiatiques a entraînées ce spectacle. Celles-ci ne semblent pas mirifiques. La foule de spectateurs attendue et annoncée n’était pas au rendez-vous. Un millier de personnes selon l’article du Dauphiné Libéré du lendemain alors que dans le même journal, il était écrit quelques jours avant, que « si le site a une capacité d’accueil totale de 10 000 personnes, les organisateurs en espèrent déjà entre 3 000 et 3 500 ». Des barrières avaient été installées entre la résidence des Avenières et le parking EDF pour empêcher les voitures de se garer à cet endroit. Mais elles étaient bien inutiles étant donné qu’à peine la moitié du parking était rempli. Les spectacles du 15 août attirent largement plus de monde et on a vu des messes en plein air plus fréquentées. 



On peut s’interroger sur le choix d’organiser un tel événement le 25 juin, au moment où chaque commune organise des concerts pour la fête de la musique, en plein Euro de football et en pleine période d’examens. On nous explique que ce concert a pour vocation d’attirer une clientèle plus jeune aux Contamines.  Mais le 25 juin, on n’attire que les jeunes de la vallée !!!  Cela aurait eu du sens si ce concert avait été organisé en plein été. Avec une bonne communication, il aurait pu  attirer un jeune public en vacances à Chamonix, Megève, la Clusaz, voire dans les stations de Savoie. Cela aurait pu être un bon moyen de faire découvrir les Contamines à cette clientèle. Mais ce n’est malheureusement pas le choix qui a été fait, ce concert a ressemblé à un coup d’épée dans l’eau.

Le dimanche, tous ces jeunes étaient partis et la saison estivale loin d’être lancée. Plus rien dans les 15 jours qui ont suivi. Calme plat. Rien sur le site de l’OT, aucune animation prévue, pas la moindre promotion, ... Il aura fallu attendre la semaine du 10 juillet pour trouver un premier programme d’animation. Il faut dire que les travaux en cours étaient à peine terminés, autant du côté des bureaux que du parc de Loisirs. On se demande sérieusement comme cela se serait passé si le temps avait été radieux en juin : les premiers visiteurs du parc de loisirs se seraient retrouvés en plein chantier. Pas très sérieux, cette gestion des travaux…



Pas très sérieuse non plus, la façon dont sont gérées les relations avec les socio professionnels de la station. Habituellement pour chaque début de saison, les professionnels du tourisme sont conviés à une réunion d’information de l’OT pour présenter les nouveautés de l’année : les nouveaux membres du personnel, les nouvelles activités,… A cette assemblée, sont invitées toutes personnes liées directement ou indirectement au tourisme (hôteliers, restaurateurs, commerçants, loueurs de meublés,….). Cela est l’occasion d’interroger directement les responsables de la station et aussi d’avoir des précisions sur tel ou tel changement.  Il ne faut pas oublier que toutes ces personnes ont un rôle majeur pour informer les touristes qui fréquentent leur établissement.



L’an dernier, la réunion d’information de l’été avait eu lieu un matin de juillet à 10h au moment où les socio professionnels étaient occupés par leurs activités respectives. Peu de personnes avaient pu s’y rendre.  Mais cette année, il n’y  aura pas de débat sur l’horaire choisi puisque aucune réunion de lancement de saison n’a été organisée.  Le rôle principal d’un office de tourisme est de recevoir, informer, divertir la clientèle. Mais il doit aussi être un lien entre tous les professionnels de la station.  Il est là pour essayer de fédérer les différents acteurs du village, pour créer des moments de rencontre et d’échange. Et depuis la création de l’EPIC, on peut facilement affirmer que les relations entre tous les professionnels sont quasiment inexistantes. Tous les groupements qui vivotaient jusqu'alors sont en voie de disparition. Pourtant il est clairement noté dans la convention entre la mairie et l’EPIC que cette structure a pour objectif dans les 3 ans, de renforcer les relations entre les socioprofessionnels et l’EPIC. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est mal engagé. 

On peut penser que de nombreuses personnes auraient apprécié de pouvoir rencontrer en ce début d’été les principaux acteurs de l’Office de Tourisme. Déjà, pour comprendre l’organigramme de cette structure complexe, faire la connaissance de tout le personnel, savoir « qui fait quoi ? ». Et aussi poser des questions sur la taxe de séjour, les navettes, le cabinet médical, la nouvelle organisation du parc de loisirs, … les sujets n’auraient pas manqué. Mais sans doute, les dirigeants de l’EPIC préfèrent-ils ne pas avoir à répondre à des questions sur ces sujets. Pas de réunion, pas de question !!! C’est tellement plus simple comme ça.  Mais c’est bien connu, depuis mars 2014, aux Contamines, on n’aime pas répondre aux questions, et on fait tout pour les éviter. 



A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 18 juillet 2016

Une aide providentielle de l’Etat

Dans nos articles précédents, nous avons évoqué à de nombreuses reprises, l’emprunt toxique qui représentait un risque important pour l’avenir des finances de notre commune. Cette opération budgétaire avait été réalisée en 2007 afin de financer les travaux de l’école. Après une période de bonification où la commune bénéficiait d’un taux très intéressant de 2.16%, celui-ci a été ensuite indexé sur la parité Euro / Franc suisse. Ce qui pouvait paraître très intéressant il y a 10 ans, est devenu catastrophique au moment où la banque centrale suisse a abandonné le plancher de 1.2 pour l’euro / franc suisse.  La parité avec la monnaie de nos voisins helvètes a commencé à évoluer dans un sens non prévu.



Dans ces conditions, nous risquions devoir rembourser des annuités non plus de 2 ou 3 % mais de 12, 15, 19 %, voire plus si ces monnaies continuaient à fluctuer dans la mauvaise direction. Et comme le montant total de l’emprunt est de 2.7 millions d’euros, cela pourrait représenter des remboursements annuels de 300 000 ou 400 000 euros par an. Pour éviter cela, des discussions entre la Caisse d’Epargne et l’ancienne municipalité avaient été engagées pour retarder l’arrivée de ces taux d’intérêt à 2 chiffres. L’équipe actuelle avait prolongé ces négociations avec cet établissement bancaire mais cela ne faisait que reporter le problème.

Nous n'étions pas la seule commune dans cette situation. A travers toute la France, une multitude de communes avaient, elles aussi, contracté un tel emprunt. Certaines d’entre elles avaient terminé la période de bonification avec un taux intéressant et devaient rembourser des sommes astronomiques chaque année. Certaines collectivités se retrouvaient face à des taux d’intérêt de 30 ou 40 % par an. Les pouvoirs publics ont dû réagir pour sortir les communes de cette impasse et un fond de soutien spécial « Emprunt toxique » a été créé par l’Etat. 



Pour information « le fonds de soutien créé par la loi de finances initiale pour 2014 vise à apporter une aide aux collectivités et établissements les plus fortement affectés par les emprunts structurés dont ils resteraient porteurs. Cette aide est calculée par référence à l’indemnité de remboursement anticipée (IRA) due au titre de ces emprunts, allégeant d’autant le coût associé à leur remboursement anticipé. Les assemblées parlementaires et les collectivités locales sont associées au Comité national d’orientation et de suivi (CNOS) du fonds de soutien, présidé par le sénateur Claude Raynal, qui supervise et oriente par ses avis les modalités d’intervention du fonds.

Les premières notifications d’aide aux collectivités et établissements ayant sollicité l’intervention du fonds de soutien créé par la loi de finances initiale pour 2014 sont intervenues le 21 septembre 2015 et se poursuivront jusqu'au 1er trimestre 2016. Les propositions intègrent la totalité des modifications apportées aux textes régissant le dispositif intervenues depuis l’annonce par le Gouvernement du doublement de la capacité d’intervention du fonds de soutien. Elles proposent la prise en charge d’une part (en moyenne d’environ 50% mais pouvant aller jusqu’à 75%) de l’indemnité de remboursement anticipé mise à la charge des collectivités et établissements en cas de remboursement des prêts à risque dont ils restent redevables. Les demandeurs ayant déposé un dossier de demande d’aide en préfecture avant le 31/12/2014 recevront une proposition d’aide d’ici au 31/10/2015. En règle générale, les demandeurs ayant déposé leur dossier au 1er trimestre 2015 seront notifiés d’ici fin 2015, les autres au 1er trimestre 2016. »

Collectivités-locales.gouv (Dernière modification  : 30/06/2016)



Près de 700 communes ont déposé un dossier pour bénéficier de cette aide de l’Etat, celle des Contamines-Montjoie en fait partie. Lors du dernier conseil municipal, les tenants et aboutissants de cette opération complexe ont été présentés.  Le but est de transformer cet emprunt toxique en un emprunt classique avec un taux fixe. Cette transformation va coûter 6 347 400 euros, une belle somme qui correspond à l’indemnité de remboursement anticipé. Le fond de soutien va en prendre une large part, soit 4 010 000 euros. La Caisse d’Epargne met la main à la poche en finançant  1 170 000 euros. Il reste 1 167 400 euros à la charge de la commune. Mais tout cela ne concerne que les intérêts à payer et il ne faut pas oublier les 2 356 000 euros qui restent à rembourser sur les 2.7 millions de l’emprunt initial.  Un nouvel accord a été signé avec la Caisse d’Epargne avec un taux de remboursement fixe  de 5,5 %.  Grâce à ce fond de soutien de l’Etat, nous ne devrions plus entendre parler de l’emprunt toxique et dorénavant, nous n’aurons plus d’inquiétude en regardant l’évolution de la parité de franc suisse. 



On a vu certaines communes voisines avoir une clause de confidentialité dans leur nouveau contrat avec la banque. Sans doute que les négociations ont été particulièrement bien menées et que la banque refuse de laisser filtrer la moindre information… Pas aux Contamines, où le maire a engagé une société de conseil afin d’encadrer ces négociations pour la somme de 50 000 euros HT par an pendant 4 ans. Le résultat, on le voit, est encore une dépense importante d’argent public pour entrer dans un système de sauvetage organisé par l’Etat.

Nous ne pouvons que nous féliciter de cette nouvelle et de la décision de l’Etat de venir en aide aux collectivités en difficultés. Au début du mandat, le maire avait projeté de résoudre ce problème par une action en justice contre la Caisse d’Epargne. Fort heureusement, ce fond de soutien a coupé court aux velléités du premier magistrat de s’engager sur des voies beaucoup plus risquées.



L’adjoint aux finances qui utilisait fréquemment ce risque à venir pour justifier les hausses à répétition va devoir trouver un autre argument. Avec la disparition de l’épée de Damoclès qu’était l’emprunt toxique, on aurait pu croire que l’équipe municipale aurait été plus généreuse avec les associations du village. La présentation du détail des subventions accordées nous a prouvé le contraire. Le budget global prévoyait une enveloppe de 61 300 euros. Nous sommes en deçà avec un montant total de 56 845 euros. 



Dans ce cas-là, nous ne comprenons pas pourquoi certaines demandes n’ont pas été accordées totalement ?  Le Ski Club a obtenu 23 000 euros, l’ASCCM : 3 000 euros, l’école de musique du Val Montjoie : 6 734 euros, mais l’association des amis des reines aura droit à 800 euros au lieu des 1000 demandés et le groupe folklorique 650 au lieu de 800. Il n’y a pas de petites économies !!! Seule l’association du curling a tiré le gros lot et a droit à 4000 euros alors que sa demande n’est que de 2 000. « C’est pour rattraper un retard de l’année dernière » a expliqué l’adjoint  chargé des finances. Peut-être, mais ça fait étrange dans le tableau !!! D’autant qu’on se demande bien pourquoi il faut la revoter ? On n'en est malheureusement plus à une contradiction près.



Avec ces 4 articles, nous aurons fait le tour des différents sujets à l’ordre du jour de ce conseil municipal du 20 juin. Pour être totalement complets, il faut ajouter que des délibérations ont été prises aussi sur les sujets suivants :
  • Création d’une commission d’appel d’offre spéciale pour les DSP (Délégation de services) publics) : une obligation suite à une loi du 29 janvier 2016. David a présenté sa candidature pour participer à cette commission en sachant qu’il n’aurait aucune chance d’être accepté au sein du sérail. Cette candidature a été gommée : elle n’apparaît même pas dans le compte-rendu de la séance du 20 Juin.
  • Convention avec Saint-Gervais, la MJC et l’EPIC : reconduction d’un partenariat qui existe depuis de très nombreuses années.
  • Plan d’occupation des sols : modification pour lever les emplacements réservés dans le centre du village. Oui, encore une modification du POS, nous aussi, nous avons du mal à suivre toutes ces modifications incessantes.
  • Redevance du taxi : en mai nous avions délibéré pour l’indemnité de l’emplacement de taxis pour 2015 et 2016. En juin, nous avons voté à nouveau mais pour celle de 2016 seulement. Faire et défaire …
  • Demande de subvention pour des aménagements à la garderie. Des travaux vont être effectués pour accueillir des enfants plus jeunes. Le coût de l’opération se monte à 30 000 euros. Une subvention de 10 000 euros va être demandée à la Caisse d’Allocation Familiale.


L’ensemble des délibérations prises au cours de ce conseil très chargé montre que notre commune est gérée d’une manière très particulière et sûrement pas dans l’esprit communautaire : l’équipe municipale ne songe qu’à faire rentrer de l’argent quitte à ce que cela nuise au village. Malheureusement ces gains âpres et douloureux pour la population vont être engloutis dans des projets dramatiquement dispendieux : celui tragique du centre du village, la création de la patinoire qui deviendra probablement la plus chère d’Europe, le cabinet médical, « l’embellissement » de l’Office de Tourisme sans cohésion avec l’espace mairie,  ESF ou bureau des guides…  La volonté de vendre tout le patrimoine communal est dangereux, ne permettra plus aucune manœuvre, créative ou simplement et nous privera d'une « une poire pour la soif ».  La vie des foyers à revenus modestes va devenir très difficile aux Contamines qui étaient pourtant un havre de paix….



Le prochain conseil municipal de ce mardi 19 juillet sera largement moins chargé. Seuls 2 points sont à l’ordre du jour. A 20h04, tout devrait être terminé …


A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 11 juillet 2016

Des tarifs toxiques

Nous poursuivons notre compte-rendu du conseil municipal du 20 Juin 2016 au cours duquel plusieurs délibérations concernaient différents tarifs. Lors de cette réunion, nous avons encore eu droit à une série d’augmentations de toutes sortes. La première concerne les tarifs de la cantine scolaire. On peut dire que l’équipe municipale n’y est pas allée avec le dos de la cuillère !!! 




Jusqu'à présent le prix d’un repas régulier était de 3.88 euros pour les enfants en maternelle et 4.04 euros pour les enfants en primaire. Ce prix sera maintenant de 4.5 euros. Soit 16% d’augmentation pour les plus petits !!! Les autres prix valsent aussi : + 32 % pour les repas occasionnels (de 4.55 à 6 euros), +30 % pour les repas de la garderie (4.23 euros à 5.5 euros). Qu’est ce qui justifie cela ? Un changement annoncé dans la qualité des fournitures ? L’intégration de produits « bio » ? Le choix de producteurs locaux pour une grande partie des aliments, fromage, viande…. ? Non, rien de cela. Aucune modification de ce type à venir : aucune amélioration qualitative ! Seule l’addition sera plus salée. Lorsqu'on a évoqué la possibilité de circuits courts pour l’approvisionnement, l’adjoint en charge des finances nous a répondu qu’on se servait dans la vallée : Métro…. C’est comme si on ne parlait pas la même langue…




L’approche de chaque sujet, de chaque problème est envisagé de manière purement comptable par l’équipe municipale, ce qui fait que, jamais, on ne parle qualité aux Contamines. Et à ce rythme, on n’en parlera plus jamais. Il faut quand même savoir que le prix moyen en France d’un repas de cantine en primaire est de 2.7 euros. Bien sûr, dans notre cantine, le nombre de repas cuisinés chaque jour n’est pas très important face aux frais fixes et le prix de revient d’un repas contaminard est plus élevé que dans une grande agglomération. Pour l'année, en tenant compte des frais fixes et des investissements, il est de 5.42 euros, les vacanciers paient donc plus cher (5.50 euros) et avec les nouveaux tarifs, la mairie allège largement sa contribution pour les repas des petits contaminards. Elle tombe, selon notre estimation, à 70 centimes par repas. 




Encore une fois l’approche basiquement comptable de la gestion communale est un gouffre pour les usagers et contribuables du village. Le rôle de la commune comprend une part sociale qui doit dépasser la notion de rentabilité. Effectivement, le prix payé par les familles ne couvre pas l’ensemble des dépenses. Mais ces mêmes familles payent aussi des impôts locaux qui ont pour but de financer toutes les charges communales, la cantine y compris. De plus le maire avait promis que les tarifs de la cantine ne bougeraient pas tant que les parents assureraient les tours de rôle pour aider le personnel communal durant la surveillance des enfants lors de la pause méridienne. Encore des paroles en l’air….




Nous nous sommes tournés vers nos voisins afin de comparer. D'autant que l’adjoint aux finances nous a asséné un gros mensonge pour faire passer la pilule de cette augmentation : « il n’y a qu’aux Contamines qu’il existe une cantine sur place ». Et bien, non. Saint-Gervais-les-Bains et le Plateau d’Assy pour ne citer qu’eux, fonctionnent comme nous avec des cuisiniers communaux dans les locaux communaux. Mais à Saint-Gervais, le prix de revient d’un repas par enfant varie entre 5.5 euros à 5.8 euros. La production journalière inclut des denrées alimentaires bio et une intégration de circuits courts ! Les parents paient un repas au prix de 3.8 euros.

Cette augmentation ne nous étonne qu’à moitié car après celles des impôts locaux, du prix de l’eau, du tarif de location des salles de l’espace animation, des activités des équipements touristiques, il n’y avait pas de raison que la cantine échappe à cette hécatombe. Les prix de l’accueil périscolaire ne devraient pas tarder à suivre… Nous avons passé en revue tous les tarifs gérés par la commune : tous ont augmenté, souvent très largement, sauf ceux du cimetière. Le maire et ses conseillers ont-ils oublié ce secteur de notre commune ? A notre question le maire a confirmé y penser et avoir déjà son idée….. Ironie ou pas ? En tous cas, on peut s’attendre dans les prochains mois à une augmentation des prix des concessions, des caveaux et du columbarium. On nous ressortira l’éternel refrain comme quoi « nos tarifs sont plus bas que dans telle ou telle commune », que « nos prestations sont exceptionnelles »,… Nous entendrons aussi très probablement ce leitmotiv parfaitement rodé « que l’entretien coûte cher et qu’il faut rentabiliser cette activité qui ne peut pas continuer à perdre de l’argent ».




Nous ne nous attarderons pas trop longtemps sur les nouvelles augmentations pour le Parc de loisirs. Nous avons souvent abordé ce sujet avec récemment l’abandon du Pass Val-Montjoie. Les décisions incompréhensibles continuent : cette fois-ci, il s’agit du Conta Pass saison qui voit son prix augmenter (+ 10 %) alors qu’il offre deux fois moins d’activités. On touche le fond avec le Conta Pass famille qui augmente de 50 % (299 euros au lieu 199 euros) et qui ne fait gagner que 8 euros par rapport à la somme des prix par personne. Nous avons demandé s’il n’y avait pas une erreur, une confusion avec un autre tarif… Malheureusement, le maire et le directeur de l’EPIC ont confirmé ces nouveaux prix.

Une délibération concernait aussi les tarifs du tennis. Nous avons déjà voté des prix en Février « pour pouvoir établir la nouvelle brochure » et malgré le fait que cette activité change de mode de gestion (DSP au lieu d’une gestion communale). Depuis, le nouveau gérant est arrivé et son mode de tarification aussi. Tout ce qui avait été voté n’est plus valable et doit être revu. Comme prévu la brochure de l’été 2016, parue en Mars, n’est pas à jour et la page consacrée au tennis est complètement erronée, complétée par la publicité pour le 20ème Open de Tennis….




Nous terminerons cet article "spécial tarifs" avec ceux du Chalet du Parc qui devaient être validés par une délibération du conseil municipal. S’il est intéressant de connaitre le prix du cornet de glace ou de la tartine valdotaine nous aurions apprécié recevoir des informations aussi pointues sur les travaux d’aménagement qui sont terminés. Combien a coûté la construction de la terrasse sur le lac ? Quelles entreprises ont réalisé l’aménagement intérieur ? Les employés communaux ont été mis à contribution : on les a vu construire le ponton, ouvrir les cloisons…. Une belle économie pour l’EPIC et une façon détournée de financer avec l’argent public des aménagements qui, rappelons-le, devait être à la charge du prestataire privé signataire de la DSP. 




A ce sujet, un budget annexe au restaurant du Parc à été créé pour le suivi du contrat de DSP. Celui-ci « présentera les dépenses et recettes engagées par la commune, la perception d’une redevance et le cas échéant quelques menues dépenses ». Quelle sera l’objet des ces dépenses ? Espérons qu’elles resteront menues… La loi impose la création de ce budget annexe et chaque DSP aura bientôt ses documents comptables. Il y a quelques mois, le maire critiquait avec hargne les anciennes gestions municipales qui avaient créé d’autres budgets de ce type. Comme quoi, elles n’avaient pas forcément tort…….

La prochaine fois nous évoquerons la dernière partie de ce conseil municipal qui n’avait duré pourtant qu’une heure cinquante.



A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 4 juillet 2016

Patinoire : encore un projet inadapté !

Même si trop peu de concitoyens se déplacent pour assister aux conseils municipaux, le nombre de visites sur notre blog indique que la vie de la commune intéresse de très nombreuses personnes : habitants du village, résidents non permanents ou contaminards d’origines vivants plus ou moins loin du Val Montjoie. Notre article de la semaine dernière à propos du futur aménagement du centre du village a suscité plus de 2000 visites et cette 93ème publication a permis de franchir le cap symbolique des 100 000 visites depuis la création de la « Vigie du Conseil » en septembre 2014. Il apparaît clairement que l’attente d’informations à ce sujet est très forte et nous ne manquerons pas d’y consacrer d’autres articles dès que nous aurons davantage de précisions. Peut-être que d’ici là, l’équipe municipale se décidera enfin à communiquer à ce sujet ? 




En attendant, nous continuons notre compte-rendu du dernier conseil municipal en nous concentrant cette fois-ci sur les projets d’aménagement du secteur de la patinoire. Depuis de nombreuses années, des travaux de modernisation de cette partie du village s’imposaient. La patinoire naturelle ne permettait plus de répondre aux attentes de la clientèle. Le chalet d’accueil, malgré son côté typique et son statut de « quasi monument historique des Contamines » demandait à être modifié car il n’était plus aux normes actuelles de sécurité pour recevoir du public. Les jeux pour enfants étaient très appréciés par les familles mais l’accès et les abords étaient loin d’être satisfaisants. 




L’équipe municipale a décidé d’investir des sommes importantes afin de créer un « pôle d’animation structurant permettant une amélioration de l’offre touristique 4 saisons ». La première phase a été réalisée l’automne dernier avec l’installation d’une patinoire artificielle en lieu et place de l’ancien skate parc. Le coût de cette opération se monte à ce jour à un total de 349 200 euros HT (soit 419 000 euros TTC). Mais cela ne concerne que l’investissement. Côté fonctionnement, nous n’avons aucune information des dépenses de personnel, d’électricité… Comme cela est géré par l’EPIC et étant donné que cette structure est loin de briller par la transparence de ses finances, nous devrons attendre l’automne prochain, au moment du vote de la subvention 2017 pour espérer avoir quelques chiffres à analyser. En tant que conseillers municipaux, nous devrions recevoir des rapports réguliers sur l’activité de l’EPIC, mais, à ce jour, aucun ne nous a été adressé. Espérons que nous n’aurons pas trop de mauvaises surprises au moment où nous découvrirons le bilan de l’année 2016.




Face à toutes ces dépenses, quelles ont été les recettes ? La seule information officielle que nous avons est que 10 000 tickets ont été commercialisés cet hiver. Mais comme une bonne partie correspond à des entrées gratuites (animation du vendredi soir par exemple), difficile d’estimer le montant des recettes. Nous avons eu écho de 5000 entrées payantes, mais sans aucune confirmation. La fréquentation de ce nouvel équipement semble avoir été satisfaisante : les jours où les conditions de ski étaient difficiles, la glace était très fréquentée. En revanche, nous n’avons pas compris pourquoi la patinoire a fermé au début avril. Pourquoi ne pas la faire fonctionner jusqu’à la fin de la saison d’hiver ? A quoi bon avoir une patinoire artificielle si elle est n’est pas ouverte toute la saison ?




Nous pensions que lors du vote de cette délibération sur la suite des aménagements, nous aurions un bilan de cet hiver. Mais aucun chiffre n’a été cité à part celui du coût des futurs travaux. Venons-en, justement à ces travaux. Deux tranches sont programmées. Cette année, le calendrier comprend l’aménagement des abords de la patinoire avec la création d’un parvis, la mise en place d’un éclairage adapté, la création de gradins et du cheminement piéton qui rejoint la route de Notre-Dame de la Gorge. En 2017, cela sera complété par la création d’une aire de jeux, d’un parking de 30 places et de la voirie et des cheminements piétons rejoignant le pont des Loyers. Le coût total de ces futurs travaux est estimé à 475 000 euros HT. Nous vous laissons calculer le montant global de cet équipement, à condition bien sûr que les tarifs ne flambent pas comme sur chacun des chantiers engagés précédemment. Pour mémoire les travaux du  cabinet médical vide étaient estimés à 200 000 euros et on en est arrivé à la somme de 347 000 euros, la patinoire provisoire était elle estimée à 200 000, on atteint  déjà un total de 419 000 euros.

Cette liste de travaux amène de nombreuses questions. D‘après ce que nous avons déduit, la patinoire va finalement être installée dans le sens de la longueur à l’emplacement précédent (espace de pétanque en été), mais plus proche de la côte. Les gradins seront construits contre le talus derrière les jeux d’enfants actuels. Un point particulier a retenu notre attention avec lequel nous sommes en désaccord. Il s’agit de la création d’un parking de 30 places et d’une route d’accès. 




Lors de la réunion publique de cet hiver sur le futur PLU, le secteur de la patinoire avait été évoqué. Deux projets d’aménagement avaient été présentés. Le premier scénario comprenait un jardin et une aire de jeux et de pique-nique d’une surface de 3 000 m², une voie d’accès pour les piétons et quelques places de stationnement réservées uniquement au service et aux personnes à mobilité réduite. Le scénario 2 différait du premier par un jardin réduit à 2 300 m² et  par la création d’un parking de 30 places et d’une voie d’accès de 6,5 m de large pour les voitures et les piétons. Vu la priorité donnée aux voiture face aux piétons sur de nombreux dossiers, nous avions craint alors que ce second projet soit finalement retenu. C’est malheureusement ce qui nous a été confirmé lors de la présentation du projet durant ce conseil municipal. Ce chemin qui rejoint le pont des Loyers à la patinoire, fait partie du « Chemin du Baroque » et est très utilisé par les piétons et les cyclistes. Il va être élargi et transformé en route d’accès à la patinoire. Il va falloir renforcer l’enrochement du Bonnant, raboter l’arrivée sur le carrefour, goudronner, éclairer, sécuriser…. La somme avancée pour pareils travaux nous parait minimisée. Mais comme vu plus haut, c’est une habitude de présenter des prévisionnels de chantiers au rabais et de voir exploser les totaux finaux.


Version 1



Version 2


Nous n’avons eu aucun détail sur la répartition des coûts entre les différents éléments de cet aménagement. Combien vont coûter les gradins ? Les jeux d’enfants ? Le cheminement piéton ? Sur la somme de 475 000 euros on peut estimer qu’une large partie correspond à l’aménagement des parkings et de la voie d’accès avec notamment la partie finale qui débouche à côté du pont. Cette section est très raide et la visibilité est réduite. Ce carrefour est déjà très dangereux actuellement avec ses 3 branches d’accès et avec l’arrêt navette au milieu de la route. Cela ne va pas arranger les choses !!! Cette dépense est-elle vraiment indispensable ? Le parking d’Armancette est situé juste à côté et peut tout à fait convenir pour les personnes qui souhaitent aller à la patinoire. Deux ou  trois minutes de marche avant d’aller patiner, ce n’est pas la mer à boire !!! 

Voilà de l’argent dépensé bien inutilement alors que les besoins de la commune sont ailleurs et que le maire refuse très régulièrement de financer des opérations nettement moins onéreuses et qui nous semblent largement plus utiles. On peut citer par exemple le refus récent de payer 1000 euros pour l’entretien du rocher d’escalade de la Duchère, 250 euros de réparation sur le tremplin de saut du Pontet. Et oui le maire refuse de sortir 250 euros pour les enfants.  Et nous pourrions citer tant et tant d’exemples du même type. La gestion actuelle affiche une volonté de brader les biens communaux et de gérer la commune comme si c’était une entreprise. L’argent public est raclé partout, comme si cette équipe avait peur de manquer, on verra d'ailleurs la semaine prochaine les augmentations encore énormes imposées aux familles…Le maire refuse de financer des bricoles pour le bien de tous, mais n’hésite pas à gaspiller ce même argent public en frais d’avocats, en études diverses et variées, pour des projets jusqu’à présent jamais aboutis. 




Enfin une dernière phase est prévue, sans date annoncée, pour la construction du bâtiment d’accueil avec les sanitaires, la location des patins, le garage de la surfaceuse,… Depuis la destruction du « chalet de Zub », un algéco a été installé. Nous pensions que cette solution précaire n’était en place que pour cet hiver mais finalement les conseillers ont décidé de conserver cette verrue sur le site pour plusieurs années. En plus du coût de location de ce type d’équipement, il est regrettable de devoir accueillir la clientèle dans ces conditions. A côté d’une patinoire en plastique dans une ville de la région parisienne, pourquoi pas, mais dans une station de sports d’hiver  qui se veut authentique et traditionnelle, cette installation jure. Le maire et ses conseillers ont choisi l’option « goudronnage + voitures jusqu’à la patinoire + algéco », nous préférons de loin l’option « quelques pas dans la neige + accueil dans un local chaleureux ».   Décidément, nous ne tomberons jamais d’accord ….




Lorsque nous nous sommes étonnés de ce choix, la réponse apportée a été laborieuse. « Il y a les PMR (personnes à mobilité réduite), les personnes âgées, mais surtout les retours de la buvette…. », nous a expliqué le maire. Les accès piétons qui existent depuis toujours ne changeront pourtant pas. Le parti-pris est clairement celui du tout voiture, du tout pollution quitte à construire des projets en total opposition avec le PLU qui prêche lui, pour des chemins dédiés à la mobilité douce. On voit bien encore l’incapacité de cette équipe à innover pour faciliter la vie des piétons, des poussettes, des fauteuils et plus largement pour répondre aux attentes des touristes….



Nous avons appris qu’une pétition est en ligne concernant le projet d’aménagement du centre village, nous vous invitons à la consulter en cliquant sur le lien ci-dessous :
http://www.petitions24.net/projet_centre_du_village_des_contamines



A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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