lundi 29 août 2016

70 ans de la SECMH : des absences remarquées

Ce samedi 13 Août, l’Etape était en fête. Et pour cause, la SECMH fêtait les 70 ans de la création de cette société qui a largement contribué à changer les Contamines. Pour cette occasion, les dirigeants de cette entreprise avaient aménagé le bas de la piste de Montjoie, entre la gare de la télécabine et le départ du télésiège en un lieu de festivités où tout avait été conçu pour accueillir les nombreux invités, petits et grands.




Cette journée a été basée sous 2 mots clés, l’histoire et l’avenir : l’histoire de cette société et de ses transformations depuis 1946 mais aussi les changements en cours pour préparer au mieux son avenir. En célébrant cet anniversaire, c’est tout le passé de notre village qui a été mis en valeur ainsi que tous ceux qui, au fil des années, ont osé se lancer, investir et rendre réel ce qui, au départ, n’était que l’idée de transformer des champs de neige en un domaine skiable. 

Tout a commencé le 10 août 1946, date à laquelle 48 actionnaires ont réuni 600 000 anciens francs pour créer la SECM (Société d’Equipement des Contamines-Montjoie). Et pendant ces 70 ans, des investissements réguliers ont permis à cette société de croître en même temps que le nombre de remontées et de pistes. Ce fut d’abord le téléski du Nivorin en 1946 puis l’ouverture vers des secteurs plus vastes avec l’inauguration d’un télésiège et d’un téléski à Montjoie en 1952. Mais ce n’était que le moyen d’aller encore plus haut et pour permettre de rejoindre le secteur de Roselette en 1960 et de l’Aiguille Croche en 1967.




Les années 70 ont été marquées par l’élargissement du domaine vers la Savoie avec la construction de plusieurs équipements sur le secteur de Hauteluce. Le SECM devient en 1974 la SECMH. Les années 80 seront, elles, plus compliquées avec le décès brutal de Placide Mollard, les problèmes du manque de neige à gérer mais aussi les conséquences de la loi Montagne qui vient perturber le fonctionnement de cette société privée qui doit signer des conventions avec les communes des Contamines et de Hauteluce. La décennie suivante sera celle de l’innovation pour améliorer l’accueil des touristes (webcam, forfaits mains libres..) et la qualité de l’enneigement avec le déploiement important de canons à neige. 




Depuis l’an 2000, une phase de lourds investissements a transformé la SECMH en un véritable groupe suite à l’intégration du domaine skiable de Saint-Gervais. Entre 2005 et 2015, 60 millions d’euros ont été investis pour renouveler les domaines skiables du groupe (Les Contamines / Hauteluce / Saint Gervais). Quelques chiffres donnent la dimension de ce qu’est devenue la SECM à ce jour. Le groupe compte plus de 900 actionnaires, le chiffre d’affaire était de 22 millions d’euros en 2015 et 300 salariés se répartissent sur les différents domaines qui comptent 102 pistes et 50 remontées mécaniques, un million de journées-skieurs vendues chaque année et 1000 repas par jour servis dans les différents restaurants. 

Cet anniversaire a été aussi l’occasion d’annoncer la création de « Val-Montjoie Développement » : l’entité qui regroupe désormais les domaines skiables des Contamines, d’Hauteluce, de Saint-Gervais et de Saint-Nicolas, mais aussi les restaurants et hôtels d’altitude. Cette nouvelle identité va permettre à ce groupe d’être un outil de communication démontrant son ancrage, sa force et ses possibilités pour l’avenir. A l’heure où la concurrence est de plus en plus forte entre les domaines skiables, où le marché du ski n’a plus la croissance des années passées et où le tourisme peut être freiné par des événements extérieurs, le groupe ainsi constitué peut démontrer sa solidité. D’autant plus que le renouvellement de la concession signée avec la commune de Saint-Gervais se termine en 2019 et que celle avec les Contamines est actuellement au cœur de discussions complexes.




Pour toutes ces raisons la SECMH semble avoir tenu à marquer cet anniversaire qui symbolise aussi un renouveau. De plus c’était l’occasion de remercier tous les actionnaires pour leur confiance et aussi tous les salariés passés ou présents qui ont largement contribué par leur travail à ce que la société traverse toutes ces décennies avec succès.

Comme à l’accoutumée, des élus locaux avaient fait le déplacement pour témoigner de leur soutien aux dirigeants de la SECMH et pour participer à la traditionnelle séquence des discours qui marque ce genre de manifestations. Ainsi on a pu noter la présence de Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais et conseiller départemental, de Georges Morand, président de la communauté de communes « Pays du Mont Blanc » et de Sophie Dion députée de la circonscription du Mont-Blanc. Les élus d’Hauteluce s’étaient excusés de ne pas pouvoir être présents. Seul manquait sur la photo le maire des Contamines ou tout au moins un représentant de la commune. Mais aucun élu de la majorité n’est venu participer à cette journée.




Il aurait été très étonnant que le premier magistrat soit présent étant donné qu’il a, depuis son élection, constamment boycotté les manifestations organisées par la SECMH que ce soient les assemblées générales annuelles ou les divers événements. Mais jusqu’à présent, la commune avait toujours été représentée. Ainsi, 2 adjoints s’étaient déplacés l’hiver dernier pour l’inauguration des nouvelles cabines entre le Lay et le Signal. Cette fois-ci, personne !!! On aurait pu penser que la première adjointe désignée par arrêté municipal en novembre dernier pour remplacer le maire en ce qui concerne les rapports de la commune avec la SECMH, aurait fait une apparition ce samedi 13 août. Mais non, il n'y avait personne !!!

Pouvons-nous déduire de cette absence d'élus de l'équipe municipale que les relations entre la commune et son délégataire ne sont pas au beau fixe? Le dernier épisode officiel date du 14 décembre dernier, date à laquelle le conseil municipal a autorisé Marie- Noelle Laverton-Bessat à engager une procédure devant le Tribunal de Grenoble en vue d’aboutir à la résiliation de la DSP qui lie la commune et la SECMH (voir notre article « Chantage » du 21 décembre 2015). Depuis, ce sujet n’est jamais revenu à l’ordre du jour. D’après les informations que nous avons pu obtenir, les discussions se poursuivent en vue de trouver un accord.




Il nous semble que la célébration de ce 70ème anniversaire aurait pu être l’occasion de montrer publiquement qu’une volonté de trouver une issue aux discussions existe bien de la part de la commune. Et même, si pour diverses raisons, ils ne pouvaient pas être présents physiquement, les élus de la majorité avaient de multiples possibilités de participer indirectement à cette journée, avec au moins l’envoi d’un message aux dirigeants. Ce boycott largement remarqué par tous les présents  semble vouloir dire qu’un accord sera difficile à trouver. Le maire, mais aussi gendre de l’ancien directeur de la SECMH, est de notoriété publique en conflit ouvert avec sa belle-famille. Ceci expliquerait-il cela ? Ce même maire qui a tant décrié des histoires de familles contaminardes est-il en train de régler ses comptes personnels avec l’argent des contribuables ?

L’autre absence remarquée a été celle des dirigeants de l’EPIC. Comment le directeur d’un Office de Tourisme d’une station de sports d’hiver peut-il ne pas être présent un tel jour ? Aucun représentant de l’OT ou de l’EPIC ne s’est déplacé. La seule « participation «  à cette journée a été un message publié sur Facebook : « Joyeux anniversaire à la Société d'Equipement des Contamines-Montjoie Hauteluce qui depuis 70 ans vous propose un grand domaine skiable de qualité ! ». Un peu court quand même compte tenu de l’apport de la SECMH pour le tourisme dans notre village. On appellera ça « faire le service minimum ».




Mais tous comptes faits, toutes ces absences ne nous étonnent qu’à moitié. En effet il semble bien difficile pour les élus de la majorité d’assumer aujourd’hui les délibérations prises à l’abri et entre eux en salle du conseil et de venir faire face à ceux qui sont directement visés par ces décisions. N’est-ce pas là pourtant que l’on mesure le courage politique d’un élu ? 



A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 22 août 2016

Projet du centre : des révélations troublantes

Le 3 août, nous avons reçu, comme l’ensemble du conseil municipal, un courrier signé par Alain Barbier, directeur Régional CFA Rhône-Alpes Auvergne. CFA est l’une des 3 entreprises qui avaient répondu à l’appel d’offre pour le projet du centre du village. Dans un précédent article, nous avions relaté le conseil municipal du 20 Juin et nous vous avions présenté les 3 projets. (Voir notre article « Projet du centre : entre la peste et le choléra » du 27 Juin). En lisant cette lettre, nous avons découvert que ce qui nous a été présenté est loin de correspondre à la réalité et  que des éléments très étonnants, voire totalement choquants sont intervenus au cours de la procédure. La lecture de ce courrier a conforté notre opinion, qui jusque là n’était fondée que sur la suspicion de pratiques douteuses. 

Le projet recalé de CFA

Mais pour bien comprendre l’ensemble du dossier, il faut revenir quelques mois en arrière. Courant 2015, un appel à projet a été lancé par la municipalité pour trouver des opérateurs prêts à investir pour créer un ensemble immobilier sur les parcelles communales au cœur de notre village. Quatre candidats (LVH, CFA, Emmery et Quanim-Escrim) avaient envoyé un dossier en octobre 2015 et début décembre, le conseil municipal avait retenu toutes ces candidatures pour la suite de la procédure. Ces opérateurs devaient déposer un dossier plus complet avant le 15 avril 2016. Après une première étude complète des dossiers, par une commission composée d’élus de la majorité du conseil, du directeur de l’EPIC, d'un avocat de la mairie et de la Directrice des Services Techniques, 2 candidats ont été reçus pour présenter oralement leur projet au jury à la fin du mois d’avril. Suite à ces auditions et à des premières remarques, des documents et des précisions sont venus compléter les dossiers. Le 7 juin, le jury s’est à nouveau réuni pour étudier les différentes propositions et classer les offres selon sa préférence. Une synthèse de cette réunion a été envoyée avec l’ordre du jour du conseil municipal du 20 Juin aux élus pour qu’ils puissent voter. L’opérateur Quanim-Escrim a été désigné lauréat de l’appel d’offre, devant CFA et Emmery.



Comme la procédure l’impose, la mairie a fait parvenir à CFA la synthèse de la réunion du jury du 7 juin. C’est suite à la réception de ce document, que cet opérateur a souhaité réagir et informer les conseillers que ce document clé était rempli de nombreuses imprécisions, omissions et erreurs concernant leur projet et que l’égalité de traitement entre les candidats n’avait pas été respectée. Le choix du lauréat serait entaché d’irrégularités. 

Un document de plusieurs pages joint à cette lettre reprend un à un une douzaine de points qui ont été relevés par CFA dans la grille d’analyse du jury. En voici quelques exemples.

- Un des points faibles mis en avant par le jury est le fait que l’accès au parking public à l’arrière du bâtiment nécessite la construction d’une déviation par l’arrière de la mairie. Or CFA avait indiqué à plusieurs reprises que la déviation n’était pas nécessaire à son projet et encore moins pour accéder au parking. Cette éventuelle nouvelle route permettrait juste d’avoir un second accès aux places de stationnement.



- L’opérateur fait également remarquer que la partie Spa / Bien être de son projet (1 300 m² d’espaces communs dont 600 m² uniquement pour l’espace piscine et Bien Être) n’est pas mentionnée dans la synthèse du jury contrairement à l’offre du lauréat Quanim-Escrim.

- Autre point faible mis en avant contre CFA : la fiabilité du projet, qui selon le jury, ne serait pas assurée. Les 2 projets diffèrent totalement en ce qui concerne le financement. Le lauréat Quanim-Escrim a basé son investissement au travers d’une vente à la découpe. Cela veut dire que les appartements de la résidence de tourisme vont être vendus séparément à de très nombreux particuliers qui souhaitent investir pour obtenir une exonération fiscale. Ce système a deux inconvénients : au bout de 11 ans, chaque propriétaire peut faire le choix de récupérer son bien et de stopper la location : les lits chauds prennent ainsi un bon coup de froid !!! De plus le projet ne peut pas démarrer avant que 50% des logements soient vendus. Cela peut prendre du temps, voire échouer comme cela s’était produit pour le projet de résidence sur le terrain de la ZAC du Plane. Le montage financier de CFA est différent : il s’agit d’une vente en bloc avec un seul investisseur, à savoir la Caisse d’Epargne qui a confirmé son intérêt pour le projet. Et dans ce cas-là, la période d’engagement est plus longue : 15 à 20 ans et non pas 11 ans et l’investisseur ne cherche pas à récupérer son bien : les lits chauds sont garantis sur du long terme.



- Dernier exemple et pas des moindres : le respect des règles d’urbanisme et plus particulièrement des hauteurs. Le projet de CFA est critiqué car il ne serait pas conforme au POS actuel et le jury n’est pas certain que les 18 mètres soient respectés en tous points du bâtiment. Dans son courrier cet opérateur tient à indiquer que son projet se limite totalement à la hauteur maximale du règlement d’urbanisme actuel, à savoir les 18 mètres.

Cette hauteur maximale est un point essentiel soulevé par CFA. Les plus fidèles de nos lecteurs doivent se souvenir que le 31 Mai dernier, soit une semaine avant le choix du jury, le conseil municipal avait voté une délibération visant à engager une procédure pour modifier le règlement actuel et notamment cette hauteur maximale de 18 mètres. Pourquoi le jury vient-il critiquer le projet de CFA qui ne respecterait peut-être pas ces 18 mètres alors que le nouveau règlement doit permettre de construire plus haut et que justement, le projet adverse, finalement retenu, atteint les 20 mètres ? CFA n’a pas été informé de cette modification à venir.  



Dans son courrier, le directeur de CFA précise que la mairie ne lui a jamais indiqué qu’un changement du règlement était en cours, un point qui constitue un des aspects principaux de la conception des projets. Il semblerait donc que le règlement ait été adapté pour l’un des candidats et que l’on se soit bien gardé d’informer les autres. Quanim-Escrim peut, grâce à cette modification du POS continuer à proposer un projet s’élevant à + de 20 mètres de hauteur, mais les autres restent contraints par l’ancien POS exposé dans le cahier des charges. Dans ces conditions l’égalité de traitement entre les candidats n’est plus garantie. Comme si, lors d'un match de football, une équipe avait une cage de but plus petite que l’autre !!! 



On imagine la surprise des personnes de CFA qui ont travaillé sur le dossier quand elles ont découvert ce « détail ». Le jury vient leur reprocher de dépasser les 18 mètres alors que ce n’est pas le cas, et en même temps, elles apprennent que le règlement a été modifié pour que le lauréat monte un bâtiment  à 20 mètres. 

Cela entraîne en plus une irrégularité dans le choix du lauréat. Dans la procédure d’appel d’offre, tout projet de construction doit se conformer au règlement en vigueur : à savoir le POS. Celui-ci ne peut en aucun cas être modifié pour s’adapter à un projet : c’est le projet qui doit s’adapter au POS. Il apparaît donc que le projet choisi par le conseil municipal des Contamines ne correspond pas au règlement. Il est étonnant qu’un candidat puisse remettre un projet non conforme, qu’il ne soit pas recalé par le jury et qu’il finisse lauréat de l’appel d’offre. CFA ne comprend pas, nous non plus.



Si le contenu de cette lettre est totalement exact, le rapport rédigé par le jury sur lequel se sont basés les votes du conseil municipal est rempli d’erreurs, d’omissions et d’imprécisions, toutes en défaveur du projet de CFA et en plus, l’équité entre les candidats n’a pas été respectée. C’est simple : soit cela est volontaire, soit cela ne l’est pas. Dans le cas où toutes ces erreurs seraient le résultat d’une mauvaise compréhension du dossier et que la mairie ait omis d’informer CFA du passage de 18 à 20 mètres, on vous laisse apprécier la qualité de travail de l’équipe qui gère actuellement notre commune. Dans le cas contraire, cela voudrait donc dire que tout a été fait pour privilégier un des candidats à cet appel d’offre. 



Pour finir, il faut revenir sur les conditions dans lesquelles nous avons eu connaissance de cette lettre de CFA, des conditions que nous qualifierons de particulières. Ce courrier a été adressé au maire le 22 juillet avec une copie à chaque conseiller, sous pli individuel mentionnant le nom du destinataire. Le lundi 1er Août, nous avons appris l’existence de cette lettre de façon indirecte et inattendue. Le lendemain, nous nous rendons en mairie et nous découvrons que notre boite aux lettres personnelle est vide. Nous rencontrons alors le Directeur Général des Services et nous lui demandons de nous remettre le courrier de CFA envoyé à notre intention. Celui-ci, surpris, nous répond que « c’est en cours de traitement ». Nous vous laissons juges de la réponse apportée et de la profondeur de sa portée.



Le lendemain matin, nous recevons un mail de la mairie nous informant que nous avions reçu un courrier. Le « traitement » semble s’être rapidement accéléré. Et nous sommes passés retirer l’enveloppe cachetée sur laquelle il est bien spécifié « A l’attention de David Mermoud » et sur une deuxième « A l’attention de Lydie Roch-Dupland ». Suite à cet épisode, nous nous posons des questions : cette lettre nous aurait-elle été distribuée si nous n’avions pas eu connaissance de son existence par ailleurs et si nous n’étions pas venue la réclamer ? Vu son contenu, on peut réellement se poser la question. Et par conséquent, le courrier arrivé en mairie qui nous est personnellement adressé subit-il aussi un tel "traitement" ? Y a-t-il en mairie un tiroir où s’empilent de précédents courriers sur d’autres dossiers et dont nous n’aurons jamais connaissance ? On ne peut que conseiller aux personnes qui souhaitent nous écrire d’adresser leur lettre à nos adresses personnelles ou à l’adresse e-mail de ce blog. Dans le cas contraire, il n’est pas certain qu’elles nous parviennent. 



Cette équipe municipale se plaint tant de la difficulté de son travail, et n’hésite pas à déclarer aux citoyens : «  Vous pouvez me faire confiance !! ». A cette affirmation si souvent énoncée, même en réunion du conseil municipal, nous répondons désormais : "Non, nous n’avons plus aucune confiance en vos dires et en vos actes". Ces actions sont une preuve irréfutable de pratiques de rétention d’informations. Dans ces conditions, on comprend mieux la nécessité pour la commune d’engager des avocats qui sont défrayés chaque mois sur les comptes municipaux.

Depuis mars 2014, nous sommes les témoins de choses surprenantes de la part de l’équipe municipale. Mais il semble bien, si on se réfère à ce courrier, que cette fois-ci nous avons passé un cap non atteint jusqu’à présent. Depuis, nous n’avons reçu  aucune information du maire sur ce dossier, aucune réponse aux questions de CFA et à sa demande que l’analyse des offres et le choix du lauréat soient révisés. Nous n’avons non plus aucune nouvelle du projet. Le permis de construire de Quanim-Escrim devait être déposé le 30 juin. Il ne l’est toujours pas. Et la procédure pour modifier le règlement d’urbanisme n’a pas été lancée. Que faut-il en déduire ? 

Ce silence ne pourra pas durer : le premier magistrat et tous ses conseillers qui ont tous voté, bien évidement, pour le même projet devront s’expliquer sur les conditions précises dans lesquelles le lauréat de cet appel d’offre a été choisi et quelles en sont les véritables raisons.

A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 15 août 2016

Un melting pot peu convainquant

Le 19 juillet,  les commerçants, hôteliers, restaurateurs et hébergeurs ont eu la surprise de recevoir une lettre du maire de la commune. Faut-il y voir une façon détournée de rattraper l’absence de réunion de début de saison d’été ? Quoi qu’il en soit, ce courrier mérite qu’on s’y arrête un moment.




Tout d’abord, il nous semble que cette lettre aurait pu être envoyée à l’ensemble des hébergeurs des Contamines, comme les loueurs de meublés. L’an dernier, à la même époque, ceux-ci recevaient à plusieurs reprises des informations contradictoires sur la nouvelle formule de la taxe de séjour. Mais cette année, ils ont été mis de côté bien qu’ils soient eux aussi concernés par ce courrier. 

Quel est l’objet  de cette missive municipale ? A première vue, il est très difficile de se faire une opinion car en parcourant les 4 pages, plusieurs sujets sont abordés : la fréquentation touristique, la zone de la patinoire, le projet du centre, la base de loisirs, mais aussi l’arrosage des  fleurs et les dates des cours de zumba pilate. Cela aboutit à un melting pot peu compréhensible. Afin que tous puissent avoir connaissance de son contenu et se faire son opinion, le lien ci-dessous permet de télécharger une version numérique : 


Le maire débute son courrier en indiquant que depuis quelques jours, lui remontent des inquiétudes pour la saison estivale. Il semblerait donc que le premier magistrat, dans sa tour d’ivoire, ait perçu quelques troubles chez ses administrés et il se soit enfin décidé à donner quelques informations sur la gestion de la commune. Cela est devenu si rare que s’en est presque un événement. Il faut se rappeler qu’un bulletin municipal était paru en août 2014. Puis il a fallu attendre décembre 2015 pour avoir une seconde édition transformée en « magazine municipal ». Il était annoncé que le rythme de parution serait de 3 numéros par an pour « garder le contact et être au plus près des préoccupations » des concitoyens. Mais depuis 9 mois, nous n’avons rien vu  venir !!! Cette annonce semble bien, une fois de plus, n’être que des paroles en l’air. Mais c’est bien connu : les promesses ne valent que pour ceux qui les croient.




Ainsi, une inquiétude généralisée aurait été perçue par nos responsables locaux. Mais bien sûr, cela ne résulte pas de leurs décisions successives prises depuis plus de 2 ans, mais seulement d’évènements extérieurs. Et là, la liste est complète,  rien n’est oublié : la météo, le contexte national et international, le brexit, le calendrier scolaire … mais aussi les inondations. Il faut sans doute comprendre que le maire évoque celles qui sont survenues en mai dans la région parisienne. Mais nous  avons beau chercher, nous ne voyons pas le lien entre les débordements des rivières en Ile de France et la complication des futures saisons touristiques. Il faut dire que l’argumentation avancée dans cette lettre est parfois surprenante : par exemple, la relation évoquée entre les difficultés du commerce dues aux circonstances nationales et la répartition équitable des animations entre le centre du village et le parc de loisirs. Les corrélations sont parfois comme d’autres voies : impénétrables….. 




Après avoir cité tous ces éléments extérieurs qui plomberaient l’avenir de notre village et ainsi dégagé sa responsabilité, le premier magistrat annonce que grâce à son action efficace et ses services, les socio professionnels n’ont pas de souci à se faire car, comme dirait François Hollande :  « ça va mieux » !!! Et la lettre se poursuit par la liste de toutes les actions réalisées récemment et qui sont censées effacer les inquiétudes actuelles. 

En lisant cette lettre, nous apprenons ainsi que la zone de la patinoire va devenir « un axe ludique de loisirs » et attractive, été comme hiver. On ne sait pas comment sera aménagé cet endroit l’hiver prochain mais pour cet été, il est très difficile de le qualifier de « ludique et attractif » étant donné qu’il ressemble davantage à une zone de travaux que de loisirs.




Autre dossier important pour rassurer les socio professionnels de la station : le projet du centre du village. Après une présentation très succincte du lauréat désigné par le conseil municipal, le maire annonce l’organisation d’une réunion publique. Enfin, pouvons-nous dire. Mais il ne faut pas se réjouir trop vite étant donné que celle-ci ne viendra qu’après la finalisation des actes administratifs. Mais ceux-ci semblent avoir pris un sacré retard : le permis de construire devait être déposé le 30 juin et une enquête publique sur le règlement du POS devait être lancée courant juillet. Au 15 août ni l’un ni l’autre ne sont d’actualité. A ce rythme-là, nous risquons d’attendre longtemps cette réunion publique. Nous reviendrons plus longuement sur le projet du centre dans un prochain article car nous avons reçu des informations surprenantes et inquiétantes à ce sujet…

Ensuite, nous avons cherché dans cette lettre d’autres éléments pouvant apaiser les inquiétudes des commerçants et hébergeurs. Mais nous n’avons rien trouvé de probant. Face aux difficultés annoncées pour les prochaines saisons, les seules réponses apportées tournent autour d’une exposition de photographies entre le village et Notre-Dame de la Gorge, dont une grande partie existe déjà depuis plusieurs années, des bacs à fleurs tout neufs dont le premier magistrat semble très fier puisqu’ils sont mentionnés à 2 reprises, la création d’une bagagerie et d’une conciergerie à l’Office de Tourisme,  et l’arrivée d’Aster dans la salle d’exposition de la Réserve. Avec tout cela, nous voilà vraiment rassurés !!! 




Et pour éviter d’évoquer des sujets plus sensibles (cabinet médical, tarifs touristiques prohibitifs, …) le courrier nous ressort les réalisations passées, à savoir l’ouverture de la Poste et de la garderie à l’année, la rénovation du bâtiment de la mairie et le sursis accordé à la boucherie. Mais pour combien de temps encore ? Pour rappel, la mairie n’a pas inclus de clause de prévalence pour une boucherie dans le fameux projet centre village ! L’aide apportée à ce commerce n’aura pas perduré bien longtemps avec cette politique abandonniste que nous subissons depuis 2 ans.

Cette lettre contient aussi quelques chiffres « sortis du chapeau » présentés comme étant la preuve irrémédiable de la réussite des actions de l’EPIC. Ainsi, la centrale de réservation a connu une progression de 17% de fréquentation. Cette information laisse perplexe. A quoi peut bien correspondre « la fréquentation de la centrale de réservation » ? Le nombre de personnes qui se sont présentées au guichet ? Le nombre de visiteurs sur internet ? Faut-il traduire cela par une hausse du chiffre d’affaire, du bénéfice ou du nombre de dossiers traités ? Et 17% sur quelle période et par rapport à quelle référence ? Est-ce l’hiver 2016 comparé à l’hiver 2015 ou à des chiffres plus anciens ? Ou est-ce la progression sur un type de séjour ?  Ces 17% annoncés méritent de plus amples précisions. 




D’autres chiffres encore plus flous sont ceux concernant les réseaux sociaux. Les Contamines seraient passés à la 3ème place des stations de ski et 7ème destination touristique au niveau national  sur les réseaux sociaux. Que veut donc dire tout cela car, on peut tout mettre derrière les mots « réseaux sociaux » : consultation des sites internet, recherche sur Google, nombre d’amis Facebook, nombre de tweets partagés ? …  On voit bien que ce classement annoncé sans aucune précision ne veut absolument rien dire. Et le maire semble ravi d’annoncer que nous sommes 1ère destination du Pays du Mont Blanc, loin devant Chamonix et Megève. Veut-il réellement nous faire croire que nous allons avoir plus de touristes que ces 2 stations ? Entre « être premier sur les réseaux sociaux » et premier en fréquentation réelle et concrète, il y a une différence considérable et ce ne sont pas les clics sur internet qui font vivre notre commune. Voilà des assurances bien vagues et bien floues qui ne berneront que ceux qui le désirent. Ceux qui ont les yeux ouverts ont préféré depuis longtemps la vérité des actions à la berceuse des paroles.




Comme à son habitude, le maire n’a pas pu s’empêcher de glisser dans son courrier quelques tacles à l'encontre des équipes municipales précédentes. C’est le chalet du parc qui lui a donné cette occasion : ce bien communal a forcément été laissé à l’abandon depuis 20 ans et il est aujourd’hui dans un état général de délabrement qui rebute les investisseurs. Etienne Jacquet ne fait jamais dans la demi-mesure. Il faut juste rappeler que si personne ne s’est présenté pour répondre à l’appel d’offre de gestion du restaurant c’est seulement parce que les conditions demandées étaient impossibles à assumer par un privé. Il était demandé d’investir des sommes très importantes pour rénover le bâtiment, bâtiment public qui ne reviendra jamais à l’investisseur ! Si personne n’a présenté sa candidature c’est que le partenariat à sens unique décidé par la mairie n’était pas viable ! Qui aurait investi 200 000 euros dans un bâtiment ne lui appartenant pas ? On l’a constaté : personne. L’EPIC s’est donc engagé et le gros des travaux a été effectué par l’équipe d’employés communaux : une belle différence de traitement !




Enfin, nous avons été surpris de trouver dans ce courrier le programme détaillé des animations de cet été. Le fait de savoir qu’un concert 60’s va être organisé le 20 juillet ou qu’une animation zumba pilate aura lieu le 10 août va-t-il contribuer à résorber le pessimisme ambiant ?... A moins que la programmation de zumba camoufle l’absence de points forts en événements sportifs. Le passage à propos de l’absence de fête de la musique en 2016 et la phrase « nous comptons sur la participation des commerçants » pour l’édition de l’année prochaine laisse dubitatif. Faut-il comprendre que les socio-professionnels doivent commencer à s'entraîner à chanter pour être prêts pour le 21 juin 2017 ? 




Nous doutons qu’après la lecture des 4 pages de cette lettre, les inquiétudes partagées par de nombreux commerçants, hôteliers, restaurateurs … mais aussi par toutes les personnes liées au tourisme, aient disparu. Les réponses et les arguments apportés ne sont pas à la hauteur des préoccupations réelles. Nous pensons que beaucoup auraient apprécié une rencontre directe plutôt que de recevoir ce courrier. Les questions pour l’avenir du village sont nombreuses, les vraies réponses devront, une fois encore, attendre.


A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 8 août 2016

Bricolage à grand frais

Ça y est, les travaux dans le bâtiment de la mairie semblent être enfin terminés. Lancés l’an dernier, nous étions curieux de savoir comment allait être transformé ce lieu central de notre village. N'ayant pu accéder à aucun plan, c'est au fur et à mesure de l'arrivée des différents artisans que nous avons tenté de deviner comment allait être aménagé tel ou tel endroit.




Au début, nous pensions que l’entrée par la porte qui donnait accès aux boîtes postales et à la salle de la réserve n’était que temporaire. Mais au fil des mois, et des différentes couches de peinture, nous avons compris que dorénavant, l’entrée pour accéder aux services communaux serait à cet endroit. De même, nous nous sommes demandés pendant longtemps comment serait reconvertie la salle des amis de la réserve et les locaux de la Poste.

En mars 2015, le conseil municipal avait délibéré pour valider le projet d’aménagement des locaux de la mairie et de l’EPIC Contamines Tourisme, un projet très succinctement présenté. Nous pouvons reprendre le texte de l’époque : « la mairie ne répond pas aux normes ERP (Etablissement Recevant du Public) et PMR (Personne à Mobilité Réduite) pour d’accueil au public et l’accès aux salles de réunions. (Salle consulaire et salle des commissions). Il en est de même pour les sanitaires publics ». Il nous avait été expliqué que « suite à la création de l’EPIC il fallait pouvoir regrouper physiquement tout le personnel dans un même local ». Enfin ces aménagements étaient présentés comme « permettant d’améliorer les conditions qualitatives d’accueil et d’adapter les locaux aux innovations de communication touristique ». Pour réaliser tout cela, le montant des dépenses nécessaires avait été estimé à 200 000 euros.




Dix-huit mois plus tard, ces 200 000 euros ont été dépensés. Peut-être plus ? Il nous faudra attendre le prochain budget pour avoir des informations précises sur le montant total de ces aménagements. Le problème est que la mairie ne répond toujours pas aux normes ERP et PMR.  N’est-ce pas étonnant vu que cela était présenté comme l’objectif principal de ces travaux ? Une personne en fauteuil qui souhaiterait assister à un mariage doit se résoudre à attendre la sortie des mariés sur le trottoir devant la mairie. Si cette personne souhaite avoir des renseignements d’urbanisme ou d’état civil, comment faire ? Certes jusqu’à présent cela n’était pas possible mais, aujourd'hui, l’Etat demande aux communes de rendre leurs services accessibles à tous. Si cela n’est pas encore totalement obligatoire, dans quelques mois, cela le deviendra. Et des nouveaux travaux devront être réalisés. 


Rappelons que la simple création d’un calendrier de travaux d’aménagement pour favoriser l’accès aux bâtiments publics aux personnes à mobilité réduite a été reportée par l’équipe municipale d’un an. C’est-à-dire qu’en Septembre 2016  ce fameux calendrier va être élaboré. Il n’est pas encore question d’engager des travaux. On est en droit de se demander pourquoi la réhabilitation d'une partie de la mairie n'a pas donné l'occasion d'intégrer ces accès ? Pourquoi ne pas profiter des travaux engagés dans ce bâtiment communal d’ailleurs pompeusement nommé « Hôtel de ville » pour modifier la structure globale et en permettre l’accès à tous ? Des choix difficilement justifiables.



Au lieu de cela, l’accès aux services de la mairie est devenu plus compliquée. Un escalier large et direct a été remplacé par un accès alambiqué. L’espace réservé à l’affichage des documents municipaux est plus clair mais toujours aussi limité, obligeant d’avoir des comptes rendus imprimés dans des formats de cartes postales et des caractères de plus en plus réduits.

Il était également nécessaire de créer des sanitaires publics accessibles aux personnes handicapées. Où sont–ils ? Nous avons cherché, nous n’avons rien trouvé. Auparavant, au pied de l’escalier donnant accès à la mairie, se trouvaient des toilettes et un « espace baby » pour pouvoir changer les bébés. Cela aussi a disparu. Et les seuls WC publics sont ceux situés au niveau du parking au pied des escaliers. Des toilettes à la turque, en plus. On est loin des normes pour handicapés.



Pourtant des solutions étaient possibles pour améliorer à la fois l’accueil des touristes et permettre à tous d’accéder aux services communaux. Pourquoi ne pas avoir créé dans l’ancien bureau de  la poste un accueil de la mairie avec possibilité de se renseigner sur les différents services ? N’aurait-il pas été judicieux d’aménager une nouvelle salle du conseil dans l’ancienne salle des amis de la réserve  ? Il y avait suffisamment de place disponible au rez-de-chaussée pour assurer un accès direct à tous les services sans se lancer dans d'éventuels travaux d’ascenseurs pour monter au premier et deuxième étage, ce qui risque d’être la seule solution maintenant.

Tout le personnel de l’EPIC doit-il se trouver à côté de l’accueil ? Une partie des bureaux aurait pu être aménagée au premier étage. Il parait logique d’installer au rez-de-chaussée tous les services auxquels les citoyens doivent avoir accès et répondant aux normes ERP et PMR et de monter tous les autres. D'autres choix ont été faits. Ces 200 000 euros ont donc été utilisés essentiellement pour créer des bureaux pour le personnel de l’EPIC. Il faut dire qu’avec tous les postes créés, il faut de la place !!! 



Finalement tous ces travaux auront davantage permis d’améliorer les conditions de travail du personnel plutôt que de privilégier l’accueil des touristes. Si on compare avec la situation précédente, la surface dédiée aux visiteurs n’a pas été augmentée. Le local de l'Office du Tourisme est maintenant plus lumineux, plus moderne mais à l’usage on se rend compte que toutes les personnes restent entre l’entrée, le guichet et le présentoir des dépliants touristiques. Seule la moitié de l’espace est réellement utilisée. 

Et que devient l’ancien local de la centrale de réservation? La grille semble définitivement fermée. N’y aurait-il pas eu un peu de place pour laisser un emplacement pour le ski-club ? Ou pour avoir un véritable local pour le bureau poste afin d’accueillir plus de 2 personnes en même temps ? Ou pour agrandir l’espace réservé à l’ESF et au bureau des guides et accompagnateurs ? Il aurait été bienvenu que ce local soit intégré lui aussi dans la rénovation du bâtiment. Une réflexion globale n’aurait-elle pas été plus judicieuse ?



Dans le projet « Cœur de village » proposé au public le 22 Août 2013 par l’ancienne municipalité, le bâtiment mairie profitait des travaux pour répondre aux exigences qui incombent normalement aux ERP. L’Office de Tourisme était intégré aux nouveaux bâtiments et les bureaux de la mairie descendaient simplement au rez-de-chaussée pour accueillir chaque citoyen. Mais ce projet a été balayé avec dédain par la nouvelle équipe. Pourtant ces aménagements, en plus de proposer 120 places dans le parking souterrain englobaient la restructuration complète de la mairie-poste-OT-ESF-bureau des guides-boucherie-place piétonne-hôtel 4 étoiles et résidence de tourisme.



Il nous reste à évoquer la transformation de la salle de la réserve. Là où pendant 30 ans, les membres de l’association des amis de la réserve naturelle des Contamines faisaient un véritable travail de promotion de la réserve, de sensibilisation aux problèmes environnementaux, à l’éducation des plus jeunes, …, nous avons maintenant une simple salle d’exposition de photos. Et dire que cette association n’a plus eu le droit aux subventions communales sous prétexte qu’elle n’était pas suffisamment compétente. Une suppression qui a eu pour conséquence la fermeture de cette salle. 

Il nous a été répété que seul Aster était à même de remplir cette mission correctement. Seul cet organisme semble accrédité pour parler de la réserve des Contamines. Pourtant tout ce qui était présenté dans cette salle était utile et bénéfique. Au fil des années, les bénévoles avaient assemblé un véritable outil pédagogique à destination de tous. Les visiteurs pouvaient découvrir les traces d’animaux, les richesses de la faune des montagnes, la diversité de la flore … Les très nombreuses animations proposées étaient largement appréciées, encore plus les jours de mauvais temps. Et il ne faut pas oublier que les activités de cette association ne se résumaient pas à cette salle. On peut citer la création du parcours floristique à la Gorge, les sorties à la découverte des champignons, les animations sur la place pour « amener la réserve » au plus grand nombre. Aujourd'hui tout cela est fini. Il semble bien que la fermeture de la salle ait totalement découragé les membres de l’association. 



Et si encore à la place, nous avions vu l’ouverture d’un véritable lieu valorisant et mettant en lumière notre réserve. Il faut nous contenter d’une série de photos. Celles-ci sont très belles mais cette exposition est loin de remplacer qualitativement et quantitativement celle présentée précédemment par l’association. 



Avec un budget conséquent de 200 000 euros, les contribuables des Contamines pouvaient s’attendre à mieux. Ces aménagements sont loin d’être satisfaisants : ils ne répondent malheureusement pas aux normes ERP et PMR  et ne permettent pas un accueil agréable, pratique et fonctionnel des touristes. Les besoins étaient importants, la réponse apportée est bien décevante. 

Désormais l’équipe municipale fait du pastillage à grand frais. Elle prouve là encore sa difficulté à avoir la vision globale d’une situation. A part se plaindre à qui mieux-mieux d’être la cible de critiques de plus en plus nombreuses, elle n’arrive pas à fédérer autour d’un projet consensuel et intéressant. On l’a vu avec le cabinet médical. Quand on constate l’imbroglio de la restructuration de la mairie dans laquelle seul un service a été largement réaménagé au détriment des autres structures d'accueils nécessaires aux citoyens et aux touristes, on ne peut que s’inquiéter quant à la concrétisation des projets en cours : patinoire et centre du village.


A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 1 août 2016

Démissions, ça continue ...

Le conseil municipal était convoqué à une réunion le Mardi 19 Juillet. Ni l’un, ni l’autre n’étions disponibles pour assister à ce conseil. Nous n’étions pas les seuls dans ce cas-là, car avec seulement 8 conseillers présents, le quorum nécessaire a tout juste été atteint. Seuls 2 points étaient à l’ordre du jour, et la séance s’est résumée à la lecture mot pour mot par la première adjointe du document qui nous avait été adressé. Nous n’avons pas manqué grand-chose.

Le premier sujet concerne la communauté de communes « Pays du Mont-Blanc » et plus précisément la répartition des sièges entre les 10 communes qui doit être modifiée. Le Conseil Constitutionnel a jugé inconstitutionnelle une loi de 2010 sur la répartition des sièges car celle-ci ne respectait pas la répartition démographique entre les communes. 



Au moment de la création de la « Com Com », les sièges des élus avaient été répartis selon le nombre d’habitants dans chaque commune. Pour ne pas donner trop de pouvoir à Sallanches et Passy, un aménagement avait été effectué pour que les communes avec un faible nombre d’habitants puissent se faire entendre et ne fassent pas juste de la figuration lors des votes. Elles bénéficiaient de représentants supplémentaires. Ceci était prévu par la loi. Et c’est justement cette loi qui a été mise en cause par le Conseil Constitutionnel. Il faut revenir à une répartition proche de celle du nombre d’habitants. Des ajustements restent possibles. Par exemple, Cordon et Demi-Quartier, vu leur faible nombre d’habitants n’auraient aucun représentant si on se base sur la répartition démographique. Des sièges supplémentaires sont prévus dans ce cas-là.  Et pour donner un peu plus de pouvoir aux petites collectivités des ajustements sont aussi autorisés en limitant l’écart entre la proportion de sièges et la proportion de la population  municipale à 20 %. 



Une proposition est ainsi faite pour donner un siège supplémentaire aux Contamines mais aussi à Domancy, à Praz-sur-Arly, à Megève et à Saint Gervais. Mais cette proposition doit être entérinée par les 10 conseils municipaux concernés. A défaut d’accord, la répartition sera strictement proportionnelle aux nombre d’habitants. Pour nous, l’enjeu est de passer de 1 à 2 représentants.



Tous ces changements sont dus au fait que le conseil municipal de Domancy va être totalement renouvelé cet automne.  La loi précise qu’en cas de renouvellement du conseil d’au moins une des communes, la répartition doit être revue et mise en conformité avec les nouvelles directives. Sans ces élections à Domancy, la « Com com » aurait pu continuer à fonctionner sans changement jusqu’à la fin de ce mandat.



Peut-être avez-vous été étonnés de voir dans des communes voisines l’organisation de nouvelles élections municipales comme cela va se faire à Domancy ? Dans le passé, en cas de démission de plusieurs conseillers, des élections complémentaires étaient organisées pour élire de nouvelles personnes. Cela s’était produit dans notre village en Novembre 2006. Mais depuis le mode de scrutin a été modifié et les règles pour les communes de plus de 3 500 habitants s’appliquent aussi à celles de plus de 1 000 habitants. Cela a eu pour conséquence d’avoir un mode de scrutin par liste lors des élections de mars 2014. Mais cela entraîne aussi des changements en cas de démission de conseillers municipaux. 

Si un élu démissionne, il est remplacé par la personne suivante dans l’ordre de sa liste. Ainsi notre liste dispose de 2 sièges que nous occupons depuis la démission des personnes qui nous précédaient. De la même façon Alain Musard siège depuis la démission d’Estelle Barbier. Si après diverses démissions, il n’y a plus de « remplaçants disponibles », le poste reste vacant. Mais si cela se reproduit plusieurs fois ou suite à une démission collective, et qu’il reste moins des 2 tiers des élus, tous les conseillers doivent être réélus. Ceux qui n’avaient pas démissionné ne conservent pas leur poste. On repart à 0 !!! 



C’est exactement ce qui s’est passé à Domancy où sur les 19 sièges, il ne restait plus que 10 élus. En septembre, les électeurs devront choisir 19 nouveaux conseillers. Dès que le tiers des sièges est vide (5 sur 15 élus, 6 sur 16, 17 et 18 élus, 7 sur 19,20 et 21 élus….), le conseil municipal doit être revu dans son intégralité.




Le second point à l’ordre de ce « mini-conseil » vise à revoir le poste d’urbaniste. Et oui, l’hémorragie des démissions des employés municipaux continue !!! Cette fois-ci, il s’agit de Mélanie Béné arrivée en octobre 2015. Il semble impossible de rester un an en poste dans notre commune… Cette urbaniste travaillait depuis son arrivée principalement sur la préparation du futur Plan Local d’Urbanisme,  qui, à ce jour, est loin d’être terminé. Il est vraiment regrettable que cette personne quitte son poste avant que ce dossier soit totalement achevé d’autant plus que les dernières phases qui arriveront prochainement seront les plus compliquées à gérer : définition du nouveau règlement et du nouveau zonage. Son départ risque de ralentir le travail sur le PLU alors que les délais sont serrés.  Il va falloir trouver un(e) remplaçant(e) et que cette personne se familiarise avec tous ces dossiers plutôt complexes. Encore du temps perdu.




Enfin, concernant le PLU, nous avons appris que la version définitive du nouveau Plan de Prévention des Risques Naturels vient d’être approuvé et validé par le Préfet,  le 20 juillet 2016. Notre commune est maintenant répartie en 5 zones :

- Zone à prescriptions fortes – inconstructible
- Zone à prescriptions fortes – reconstruction des bâtiments sous conditions
- Zone à prescriptions faibles à moyennes  - constructible sous condition
- Zone à prescriptions limitées 
- Zone non réglementée par le PPRN

De Tresse à la Gorge, chaque propriétaire va pouvoir savoir à quelle zone appartient son terrain. Vous pouvez consulter l’ensemble du dossier en cliquant sur le lien
Ce dossier est très complet. On peut y retrouver l’ensemble des pièces administratives, les éléments de l’enquête publique réalisée cet hiver, la version précédente du PPRN qui datait de 1987, toutes les nouvelles cartes et le nouveau règlement. Les personnes intéressées par ce sujet ont de quoi lire et étudier. Sans rentrer dans les détails, la simple comparaison des cartes de 1987 et de 2016 montre que les zones à risque se sont largement étendues et que les prescriptions se sont durcies : le plus souvent ce qui était bleu clair est devenu bleu foncé et le rouge est de plus en plus présent. Les services de l’Etat semblent avoir largement utilisé le principe de précaution. Mais tout cela est un autre débat …


Le Cugnon avant ...


 ... après


A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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