samedi 15 décembre 2018

Démocratie en panne et bénévoles en voie de disparition.

Dans la quasi-totalité des communes françaises, les conseils municipaux se réunissent tous les mois. Mais aux Contamines, on ne fait rien comme ailleurs. Ainsi la dernière séance date du 25 septembre et depuis, nous attendions la convocation pour la réunion suivante. Octobre est passé, novembre aussi. Rien. Et miracle, une séance est programmée pour ce mardi 18 décembre. Juste à temps puisque la loi exige qu’une réunion ait lieu au moins une fois par trimestre. Nous sommes donc invités à venir passer une courte soirée en mairie. 



Depuis le début de l’année, le conseil municipal ne s’est réuni qu’à 5 reprises. Déjà nous battions les records de brièveté des séances, entre 15 et 30 minutes au mieux, nous voilà maintenant avec le nombre le plus faible de réunions jamais établi dans notre commune. Nous ne pourrons pas dire que nous usons les sièges de la mairie !!! Que faut-il comprendre à cette volonté de l’équipe municipale de réduire le nombre et la durée de ces réunions ? Ne pas avoir à répondre à des questions ou à donner des explications sur les décisions communales ? Ou simplement, le maire pense-t-il que cela est du temps perdu ? Pourtant ces séances devraient être des moments forts de démocratie, d’échanges et de confrontation des idées pour mener aux meilleures prises de décision. Ailleurs peut-être, mais dans notre commune nous sommes bien loin de cela. Ici on abonde dans le sens du maire, on ne perd pas de temps à discuter, on fait taire l’opposition, on fait venir les gendarmes et on enchaîne les huis-clos…. Nous l’avons compris depuis longtemps.



Avec 6 réunions par an, notre rôle d’élus est réduit à une peau de chagrin. En juillet dernier, quand Jean-Yves a remplacé Lydie comme conseiller, il a demandé que les commissions municipales nous soient enfin ouvertes. Comme le sénateur en visite dans notre commune ce jour-là, était assis à ses côtés, le maire a répondu que la question serait étudiée. Mais une fois le sénateur parti, la question a été rapidement mise à la corbeille, avec l’ensemble de nos demandes précédentes. Cela démontre clairement une fois pour toute, que l’équipe municipale n’a aucune envie de nous faire participer à la vie de la commune et tolère uniquement notre présence lorsque la loi l’impose. 

La démocratie est, aux Contamines, une donnée très relative. Oui, il y a eu un vote en 2014, mais depuis celle-ci est malmenée. Aucune parole n’est tenue, chaque fois que le maire ou l'un de ses adjoints promet de nous donner des précisions, cela reste des paroles en l’air… Le pouvoir est à cette équipe ce que l’hélium est au ballon, il l’a mis en orbite. La population était habituée à discuter avec son maire, avec ses conseillers… Là, il faut s’attendre à un sermon qui dure des heures quand on pénètre dans le sacro-saint bureau du premier édile avec à la clé le sempiternel : « ce n’est pas moi, c’est la faute des autres ».



A  propos des commissions, nous avons eu la surprise récemment de recevoir un mail de la mairie nous demandant si nous souhaitions siéger dans une commission municipale. Nous ne nous emballons pas. Il ne s’agit aucunement d’un revirement spectaculaire de la position de l’équipe municipale à notre égard ou d’une volonté subite du maire de nous voir partager une quelconque décision sur la gestion communale. Cette invitation est seulement dictée par la loi. 



En effet, en vue des prochains scrutins, une loi votée en 2016 confie aux maires la gestion des listes électorales (inscription et radiation) et impose la création d’une commission de contrôle chargée de l’examen des éventuels recours d’électeurs. La composition de cette commission est clairement définie. Elle doit être obligatoirement composés d’élus des différentes listes qui se sont présentées aux dernières élections municipales. Pour notre commune de 1200 habitants, la commission doit compter 5 personnes, 3 de la liste majoritaire et une de chaque liste d’opposition. 

C’est donc grâce à ce règlement strict que David a été sollicité pour participer à cette commission. Une invitation tellement rare et exceptionnelle qu’il est impossible de refuser. Un miracle, un cadeau du ciel. Mais nous ne nous faisons aucune illusion, il est fort possible que cette commission ne se réunisse jamais car pour cela il faudra attendre un éventuel recours d’un électeur ayant été radié. Bien sûr, nous vous tiendrons informés si elle devait se réunir….


Nous trouvons à l’ordre du jour du conseil de mardi soir, le vote de la subvention de la mairie pour l’EPIC. Car celui-ci doit avoir lieu avant le 31 décembre. Aurons-nous cette année un état des lieux précis et complet de la situation de l’Office de tourisme ? Ce serait là une grande surprise car chaque année, le maire souhaite expédier au plus vite cette délibération. 

Pourtant les questions sont nombreuses, au-delà de l’aspect purement financier. Beaucoup souhaitent des explications sur les départs successifs des directeurs, sur la gestion des équipements touristiques (patinoire, garderie, …) et sur les perspectives pour l’avenir. Le maire est parti à la recherche d’un nouveau directeur, une annonce ayant été publiée début décembre. Pourquoi avoir attendu si tard alors que le précédent directeur a été remercié fin octobre. Au moment où débute la saison hivernale, qui sera encore disponible ? Généralement à cette période de l’année, tous les professionnels sont en poste et s’activent pour assurer l’activité des stations. 



Une réunion de début de saison est organisée ce mercredi 19 mais on peut penser que tout cela ne sera pas évoqué. Généralement, il faut se contenter de la présentation du personnel de l’EPIC, du programme d’animations pour les semaines à venir et parfois, si on a de la chance, de quelques chiffres de fréquentation des mois précédents. Pour le reste, il faudra le découvrir nous même dans les prochains mois. On a bien vu que le programme des réjouissances était cette année encore en berne. Rien de rien. « Nature et environnement » …. Lors de cette réunion, le maire va peut-être nous promettre des bus entiers de touristes belges pour janvier, comme il y a deux ans. Leur GPS a du tomber en panne : ils n’ont pas trouvé la station… 



Comme lors des années précédentes, l’Office de tourisme participe à l’organisation de la Ruée des Fadas ce weed-end. Mais cette fois, cela semble délicat puisque l’EPIC a cherché désespérément des bénévoles pour ces journées. Au début du mois, il manquait encore la moitié des effectifs. Les associations du village ont été appelées à la rescousse. Il faut croire que l’organisation était plutôt inquiète car pour appâter les volontaires, elle a dû ouvrir le tiroir-caisse. Ainsi, il était proposé aux associations la somme de 30 euros par bénévole qu’elles pourraient recruter. Drôle de façon de motiver les foules !!! Est-ce que le fait de rapporter 30 euros à son association donnera vraiment envie aux personnes de consacrer du temps à cette animation ? 



Les adhérents des différentes associations sont déjà bien mobilisés tout au long de l’année et sont sollicités à plusieurs reprises sur les différents événements organisés par l’EPIC. Mais ils ne sont pas corvéables à merci. Toutes ces personnes qui donnent bénévolement de leur temps doivent être remerciées à leur juste mesure et sentir que leurs actions sont appréciées. On peut penser que leur volonté de répondre présents à telle ou telle sollicitation va dépendre de très nombreux éléments (expériences précédentes, relations avec les autres bénévoles et surtout, les organisateurs...). Les bénévoles ne s’achètent pas. Ils choisissent les actions pour lesquelles ils travaillent. Parce que oui, c’est du travail parfois dans des conditions très difficiles : froid, neige…. Cette chute de l’implication nous semble révélateur de l’ambiance délétère induite par le maire et son équipe au sein du village. Le nombre de bénévoles est un curseur fort du soutien de la population aux événements organisés. Pour le combat des reines, les bénévoles étaient présents et pas pour d’autres manifestations (fête du village, Ruée des Fadas). Pour pallier au manque de bénévoles, les moniteurs de ski ont été invités à venir travailler sur la Ruée des Fadas moyennant rémunération. On est loin de l’engouement et de la spontanéité qui faisait l’âme du village dans le passé. 



Enfin, la prochaine newsletter de la mairie ne manquera sans doute pas d’évoquer le passage éblouissant du maire au repas de Noël des anciens, sans relever les absences regrettées et regrettables des piliers de cet événement attendu et d’habitude apprécié. Selon un grand nombre, l’ambiance n’y était pas. Il manquait une dynamique essentielle ce dimanche dernier : la bonne humeur. Et ce n’est pas le discours ronflant du maire en pleine campagne électorale qui a arrangé cela. La newsletter nous apprendra certainement que tous étaient ravis et enchantés… 


La saison d’hiver débute aujourd'hui sous le soleil et avec la neige ! Nous souhaitons à toutes les personnes qui travaillent dans le tourisme une belle saison 2018 /2019 et à tous, de passer de très bonnes fêtes de fin d’année. Rendez-vous en 2019.


A noter sur vos agendas : conseil municipal mardi 18 à 20h  et réunion d'information de l'office de tourisme mercredi 19 à 18h30 

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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samedi 1 décembre 2018

Y’a du neuf, docteur !!!

Dernièrement, nous avons appris une bonne nouvelle. C’est en lisant la newsletter de la mairie que nous avons découvert que le cabinet médical allait enfin être utilisé. Après quatre années d’attente, plusieurs hivers sans médecin traumatologue, les blessés des Contamines n’auront plus besoin de descendre au cabinet médical de Saint-Gervais.




En fait, c’est maintenant l’inverse car ce seront les médecins de Saint-Gervais qui viendront soigner les blessés des Contamines. Nous apprenons que les docteurs Varin, Puech, Rambert et Burel qui occupent ensemble le cabinet médical de la commune voisine, allaient s’installer dans le local communal entre l’espace animation et la bibliothèque. S’installer, le mot est sans doute exagéré car il faut comprendre qu’ils vont assurer une présence pendant l’hiver, entre le début des vacances de Noël et la fin de celles d’avril, à la fermeture des pistes. S’agira-t-il d’un tour de rôle ou est-ce un ou deux médecins qui seront à plein temps dans notre village ? Aucune information n’est donnée à ce sujet. L’article n’est d’ailleurs pas très long et n’explique pas grand-chose. On sait juste que le cabinet sera ouvert 7 jours sur 7, heureusement d’ailleurs, que le docteur Bosson s’y installe aussi à l’année et qu’un bail a été signé pour 6 ans. 




Que dit ce bail ? Nous n’en avons aucune idée. Bien que nous soyons conseillers municipaux, nous ne savons pas quels sont les termes de cet accord entre la commune et les médecins. Le montant du loyer , les conditions d’utilisation du local, l’entretien du matériel, … tout semble déjà décidé. En saurons-nous plus au prochain conseil ? Pas sûr. Il est fort possible que le maire vienne nous raconter que cela ne nécessite pas de délibération et comme d’habitude, il faudra arracher quelques informations.

Mais passons outre ce côté administratif et réjouissons-nous de cette nouvelle tant attendue. Enfin !!! pouvons-nous dire et nous regrettons seulement qu’il ait fallu attendre si longtemps pour que cet accord soit signé. Quels ont été les freins à une installation plus rapide ? Depuis plusieurs hivers nous étions face à une situation ubuesque. D’un côté le cabinet médical de Saint-Gervais croulait sous le nombre de blessés ou patients arrivant des 2 communes avec d’un manque de places de stationnement manifeste à proximité et en même temps, le local des Contamines était désespérément vide. 




Pourquoi cela n’a-t-il pas pu se mettre en place plus rapidement ? Peut-être des exigences trop importantes de notre commune sur le loyer à payer ou des conditions d’utilisation trop compliquées… Au moment où le manque de médecin est de plus en plus problématique, il serait scandaleux d’apprendre que notre village a souffert de l’absence d’un médecin traumatologue pendant des années seulement parce que l’équipe municipale voulait obtenir un loyer conséquent des candidats qui se proposaient en mairie. Quand on sait les dépenses inutiles et excessives qui ont été faites par l’EPIC pendant des années, faire échouer l’installation d’un médecin pour un problème de loyer poserait de nombreuses questions sur la gestion municipale et le choix des priorités. 

On peut donc regretter que cet accord ne soit pas intervenu plus rapidement. Comme nous pouvons aussi affirmer que nous aurions jugé utile que ces médecins traumatologues soient aussi présents pendant les saisons estivales. Cela ne semble pas être prévu. En tous cas cela n’est pas annoncé. Enfin, nous sommes déçus que seulement une présence hivernale soit assurée et non pas l’installation d’un traumatologue à l’année. Mais pour cela, il aurait fallu que le maire ne fasse pas fuir celui qui devait occuper cette fonction en 2014. Il n’est pas certain que l’occasion se présente une seconde fois.Il faut se contenter de peu, à défaut de mieux !




C’est donc en lisant la newsletter de la mairie du 15 novembre que nous avons pris connaissance de toutes ces informations. Il aura donc fallu que le maire lance la campagne électorale de 2020 pour que la mairie informe très régulièrement les contribuables des avancées magnifiques de sa gestion magistrale !? Il faut avouer qu’on a vraiment du mal à suivre et à comprendre la logique du maire et de ses conseillers. Les précédentes publications changeaient régulièrement de forme et de rythme de parution et étaient utilisées davantage pour évoquer leur vision du passé que pour parler du présent. On a tout eu : « Les contamines à la une », « La lettre du maire », les « Hors séries » pour n’en citer que quelques uns. Aucun n’est allé plus loin que le numéro 3 ou 4. On voit bien là l’absence de cohérence politique. 




Pour cette newsletter, nous en sommes déjà au 7ème exemplaire sans changement de format. Un record !!! Mais nous n’avons pas compris s’il y a un rythme de parution. Un numéro paraît quand la chargée de la communication trouve quelque chose à raconter. Depuis septembre, nous avons eu droit à des sujets divers et très variés : fréquemment la communauté de communes avec notamment la protection de l’air, afin de bien rappeler qu’Etienne Jacquet est, quand cela l’arrange, président de la commission environnement et santé. Mais sur ce sujet, nous laisserons à chacun son avis sur le fameux dernier PPA2 qui déroute tant de monde et qui doit être retoqué !


Pour les personnes que cela intéresse, voici la conclusion de l'avis délibéré de l’Autorité environnementale (Ae) sur le PPA2 de la vallée de l'Arve. 

"L’Ae a, dans le détail de son avis, mis en évidence des lacunes importantes de l’évaluation environnementale, et les difficultés du plan, qui a exclu de facto l’objectif des recommandations de l’OMS, à démontrer une ambition à la hauteur de l’importance des enjeux sanitaires rappelée par la Cour des comptes européenne. Elle a constaté que plusieurs actions sont bien indiquées au dossier de PPA2 mais que vraisemblablement leur réalisation semble d’ores et déjà compromise, du moins à ce stade, par manque de financement, d’engagement de tous les acteurs concernés, ou du porteur de l’action .... "


Il faut bien remplir les pages de cette newsletter, et maintenant, rien n’est oublié : le concours des maisons fleuries, la réserve naturelle bien sûr, les aménagements dans le cimetière, …. Mais étrangement nous n’avons rien trouvé sur l’EPIC, aucun article pour expliquer pourquoi le directeur a dû faire ses valises ou pour décrire les conditions de départ du précédent. Nous n’avons vu aucun graphique sur les finances de cette structure, … Certains sujets semblent être à éviter. ET paradoxalement, en quatre ans, c’est la première fois que le sujet du cabinet médical est abordé par la mairie : jamais jusqu’à présent il n’a été question d’expliquer les dépenses subies par les contribuables pour un local neuf et vide. Enfin, vide… Il a quand même été prêté à des ostéopathes, aux ambulanciers, sans aucun contrat, ni aucune délibération. 



Nous avons droit à la description des diverses réunions auxquelles a assisté le maire des Contamines, photos à l’appui. Passionnant non ? En même temps, c’est son rôle: il n’est pas bénévole et doit effectivement paraître dans certains lieux à certains moments. Pas de quoi se friser les moustaches. Mais la chargée de communication fait son job et tente désespérément de faire briller l’aura du maire, en étouffant les remue-ménages…. Et cela n’est rien à côté de la publication du 2 novembre avec une page consacrée au séjour du maire à Paris et plus précisément à son passage à l’Arc de Triomphe. L’introduction de l’article est des plus pompeuses : « Dans le cadre du centenaire de la fin de la première guerre mondiale, la commune était invitée d’honneur pour la cérémonie de ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe à Paris. » Rien que ça !!!



Il faudrait peut-être relativiser les choses : chaque jour, à 18h une petite cérémonie est organisée pour raviver la flamme du soldat inconnu. Toute personne peut y assister et en qualité de maire, Etienne Jacquet a pu participer au dépôt de la gerbe après s’être inscrit auprès de l’association « La Flamme sous l’Arc de Triomphe, Flamme de la Nation ». Des présidents d’associations peuvent également s’inscrire à cette cérémonie. Qu’y a-t-il d’exceptionnel à cela ? Cela vaut-il réellement d’être relaté sur une pleine page ? C’est là que l'on peut constater que le maire des Contamines a appris une chose en 4 ans : il maîtrise la politique dans ce qu’elle a de trompeuse, de manipulation en tout genre…. Après s’être inscrit et avoir attendu son tour Etienne Jacquet a eu l’honneur de participer à la cérémonie du ravivage de la flamme. Ce n’est pas la flamme qui a eu l’honneur d’être allumée par Etienne Jacquet ! Le maire des Contamines s’est fait plaisir. Tant mieux pour lui. Qu’est que ce cela apporte à notre village et à ses habitants ? Rien du tout. 




Dans les prochains mois, cette newsletter de la mairie va sans doute continuer à paraître régulièrement. Espérons qu’enfin nous pourrons y trouver non pas la propagande habituelle mais des informations sur les sujets qui intéressent vraiment les contaminards.





Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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