dimanche 15 décembre 2019

Le nordique glisse dans le privé

Nous terminons 2019 en relatant le conseil municipal qui s’est déroulé ce mardi 10 décembre. Une décision très importante était au programme de cette dernière réunion de l’année : le vote de la délégation de service public du domaine nordique qui sera désormais géré par une entreprise privée. 




Mais commençons tout d’abord par les autres sujets au programme de cette séance. Pour ne pas déroger à la règle, plusieurs conventions et demandes de subventions étaient au menu du jour. Côté convention, en voici une nouvelle qui a pour but de traiter le problème du logement des saisonniers. Dans le cadre de la loi Montagne II, les communes sont dans l’obligation de signer une convention pour le logement des travailleurs saisonniers avant la fin de cette année. Rien de révolutionnaire sur le sujet mais une série de bonnes intentions pour démontrer que les communes touristiques vont devoir se pencher sérieusement sur ce problème. Quelques chiffres permettent d’en savoir plus sur cette situation. Aux Contamines, l’activité touristique génère un grand nombre d’emplois : 491 dans le secteur privé dont 303 sont des emplois saisonniers (chiffres de 2016). Une large partie de ces personnes habitent en permanence sur la commune, d’autres sont logés par les employeurs. Mais chaque année une centaine de saisonniers sont à la recherche d’un logement quand ils arrivent dans notre commune. Et cette quête est très souvent difficile, comme dans la plupart des stations de sports d’hiver. Pour tenter d’améliorer la situation, des actions vont être mises en place. La commune dispose de plusieurs logements réservés aux saisonniers qu’elle embauche. Si ces logements restent vacants, elle s’engage à les mettre à la disposition des employeurs privés. Faut-il vraiment signer une convention avec l’Etat pour cette action qui nous parait tellement évidente ? De plus la probabilité qu’un logement saisonnier de la commune reste vacant est vraiment infime. 




Cette convention demande aussi que la commune s’engage à inciter les propriétaires à louer leurs appartements aux saisonniers avec le versement de subventions. Dans le même ordre d’idée, il est proposé que la commune verse des aides financières aux propriétaires pour rénover leurs biens contre un engagement d’une location à des saisonniers. Pour l’instant, tout cela reste au stade de la réflexion et de l’étude du coût potentiel. Mais il ne faudra pas traîner non plus car un bilan des actions sera fait dans 3 ans et des sanctions pourront tomber (jusqu’à la suspension de la reconnaissance du classement « commune touristique »).

Côté « demandes de subventions », 2019 se termine avec la sollicitation d’aides financières pour des travaux à venir. En complément des aménagements autour du torrent d’Armancette, nous avons remarqué les changements importants pour le stationnement et l’accès à la garderie. Beaucoup s’inquiètent de la sécurité des piétons dans ce secteur, à juste titre. Entre les places de parking en épis le long de la départementale, l’accès compliqué entre le parking en contrebas et la garderie, sans oublier l’arrêt de cars et navettes en plein milieu du carrefour, cet endroit nous semble particulièrement dangereux. Le panneau à côté du pont d’Armancette explique que les aménagements de grande ampleur réalisés par le SM3A visent la protection des personnes et des biens. La protection des piétons a, quant à elle, été totalement oubliée. La commune semble maintenant s’en préoccuper car la réalisation d’un trottoir est en cours de réflexion. Ce ne serait pas un luxe. Celui-ci relierait l’immeuble « les Loyers », où se situent l’agence Contamines Immobilier et le magasin de sports Tasmania, à la route d’accès à la garderie en longeant le mur. Le coût est estimé à 30 000 euros. La réalisation de ces travaux n’est pour pas demain : la subvention sera-t-elle accordée ? Nous craignons que la déambulation des piétons continue à être dangereuse un bon moment… Encore une fois, on ne peut que constater l’absence de réflexion et de vision d’ensemble sur les projets et travaux diligentés… L’équipe municipale dit faire des économies mais en fait elles sont englouties dans des rafistolages ou aménagements de dernières minutes.




Nous en avons profité pour interroger le maire sur les travaux autour du torrent. Malgré ce qui avait été annoncé, ceux-ci ne sont pas terminés en cette fin d’année. Ils reprendront au printemps, et ne s’éterniseront pas trop longtemps, on l’espère.

Autre sujet qui traîne depuis bien longtemps : l’accessibilité à tous des bâtiments communaux. Ce thème revient chaque année avec des demandes d’aides financières mais concrètement rien ne bouge. La réalisation d’une rampe d’accès pour faciliter l’entrée de tous à la mairie était annoncée. Mais beaucoup doivent encore rester en bas des 3 marches qui bloquent l’entrée au fauteuil des handicapés et aux poussettes. Quant à l’accès aux services de mairie (accueil, état civil, urbanisme, salle du conseil…), il est réservé à ceux qui peuvent gravir l’escalier. Le maire nous a expliqué qu’il manquait quelques centimètres pour installer un ascenseur : une excuse déjà bien éculée. Dans ce cas, peut-être faut-il alors envisager d’autres solutions … L’esprit de service public n’est pas parvenu à la tête de notre municipalité.




Il y a les subventions qui sont demandées et celles qui sont accordées par la commune : la principale est celle pour l’EPIC. Cette année, le montant est de 1 200 000 euros. Un chiffre en baisse mais qui s’explique par le fait que certaines missions de l’EPIC ont été supprimées. Ce vote est l’occasion d’avoir quelques informations sur le fonctionnement de cette structure. Pas de nouveau directeur annoncé. Annick Roger va assurer ce poste pour cet hiver. En ce début de saison, on ne s’étonne même plus de l’absence d’une réunion d’information pour les socioprofessionnels de la station. Cela serait pourtant la moindre des choses. Mais la rupture est claire entre l’EPIC et les professionnels du tourisme des Contamines. Ceux-ci ont compris qu’ils n’avaient plus grand-chose à espérer de l’office du tourisme. Chacun mène son activité dans son coin. Même la SECMH déplore l’absence de collaboration avec l’Office de tourisme, c’est dire !!! Mais quand on interroge le maire sur la situation de l’EPIC et du tourisme aux Contamines, pour lui, tout va bien … Il y a le vrai monde et celui de la langue de bois !




Venons en maintenant au sujet principal de cette réunion : la DSP pour le domaine nordique. Après la vente du camping, la DSP pour plusieurs activités du parc de loisirs, l’équipe du maire a décidé de se débarrasser de la gestion du domaine nordique. Sa logique : ce n’est pas le rôle de la commune de s’occuper des pistes de ski de fond. On avait entendu cet argument à diverses reprises : ce n’est pas le rôle de la commune de s’occuper des pédalos ou du mini-golf, ce n’est pas la mission de la mairie de gérer les terrains de tennis ,… C’est un point de vue, certes, mais dans ces conditions, pourquoi le maire explique-t-il que l’office de tourisme doit être gérée par les élus qui, il faut le rappeler, sont les décideurs à l’EPIC. Si on veut être dans la même logique, est-ce le rôle de la commune de s’occuper des prospectus, des animations, des horaires d’ouvertures de l’office du tourisme ? D’un côté, il faut donner la gestion du domaine nordique à un professionnel, mais d’un autre côté, le maire exige de tout diriger à l’EPIC, excluant les décisions des représentants des socioprofessionnels qui sont minoritaires et qui font de la figuration dans les réunions. La direction n’étant pas assurée par un professionnel du tourisme, on comprend la diminution de fréquentation, l’absence de politique à long terme, et le manque d’investissement pour ce pan de la vie économique du village. 




A nos yeux, il est essentiel que la gestion de l’office de tourisme soit laissée aux professionnels du tourisme et qu’en revanche, la commune garde la main mise sur les équipements touristiques et sportifs qu’elle a créés. Il est clair que nous avons une vision totalement opposée à celle du maire. 

Bien que nous le déplorions, le domaine nordique sera géré par une entreprise privée pour les 10 ans à venir. La société Alpinum Events est le seul candidat à avoir répondu à l’appel d’offre de la mairie. Un accord a été signé et défini les obligations de chacune des 2 parties. De son côté Alpinum Events s’est engagé à investir 430 000 euros dans les 10 prochaines années sur le domaine nordique, principalement pour l’agrandissement du chalet nordique avec la création d’un restaurant, d’un magasin de location de ski nordique, d’un espace d’accueil et éventuellement d’une salle de musculation. Si l'on étudie les perspectives de cette société pour les années à venir, il est clair que la rentabilité de l’opération va reposer sur l’activité du restaurant qui à terme, va représenter 60 % du chiffre d’affaire. Le reste devrait se répartir entre la boutique (8 %), les aides de la commune (2%) et les activités sportives (30%). Le domaine nordique va -t-il devenir un restaurant entouré de pistes de ski de fond ? Cela est sans doute la seule possibilité de rendre l’opération rentable mais risque d’aboutir à d’importants changements sur le fonctionnement du site et son esprit. Les food-truck si bienvenus les années précédentes n’ont plus de place sur le secteur du foyer de fond…




Les travaux sur le chalet nordique sont annoncés pour l’année prochaine. Le permis ne devrait pas tarder à être déposé. En plus des investissements, Alpinum Events devra bien sûr gérer l’accueil, le personnel et le fonctionnement des pistes de ski de fond en hiver et de ski-roue en été. Les aspects financiers n’ont pas été oubliés. Pour le dédommagement du damage du chemin du baroque et pour l’utilisation du domaine nordique pour les événements «station » (accueil de l’armée britannique, manifestations sportives,…) une somme estimée à 8000 euros sera versée par la commune chaque année. De son côté, Alpinum Events payera une redevance liée au chiffre d’affaire. (environ 15 000 euros par an). 




La convention indique que cette entreprise s’est engagée sur une série de points précis. (aménagement du chalet, respect environnement, relation avec les autres prestataires et avec les clubs de sportifs, …). Il ne reste plus qu’à espérer que tout cela sera respecté pour l’intérêt général de la station. A ce sujet, nous avons marqué nos réserves sur les obligations d’ouverture du domaine. La convention précise que les pistes doivent être ouvertes jusqu'à la fin des « vacances d’hiver ». Cela correspond aux vacances dites de « février » dont la dernière zone se termine généralement vers le 10 mars. Nous avons demandé que l’ouverture obligatoire soit prolongée au maximum pendant le mois de mars selon l’enneigement bien sûr. Nous avons constaté que la patinoire ferme maintenant ses portes dès la fin des vacances de février. Il serait mal venu que le domaine nordique fasse de même. Cela n’est pas forcément très rentable et implique des efforts importants pour maintenir l’utilisation des pistes de ski, mais touristiquement, il serait fort préjudiciable que la fin de saison soit ainsi avancée. Ceci est l’un des problèmes qui peuvent se poser quand une commune abandonne la gestion de ses équipements. Les efforts de ce type qui étaient faits pour l’intérêt général de la station peuvent disparaître face à des préoccupations de rentabilité d’une entreprise privée.




Cette gestion du domaine nordique par Alpinum Events représente un changement important pour le tourisme aux Contamines. Nous espérons que tout se passera au mieux et que nous ne devrons pas en subir les conséquences dans quelques années.



Nous vous souhaitons un Joyeux Noël et nous vous donnons rendez-vous le 1er janvier. 


Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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dimanche 1 décembre 2019

Un patchwork de délibérations

Pendant toutes ces dernières années, il fallait compter presque 3 mois entre 2 réunions du conseil municipal, mais depuis quelques mois, le rythme s’est étrangement accéléré. Après celle du début du mois d’octobre, une séance a été organisée ce 19 novembre. La prochaine est déjà programmée pour le 10 décembre, et il est fort probable qu’une autre aura lieu avant le 31 décembre, vote de la subvention pour l’EPIC oblige. En revanche, la durée est toujours aussi courte et les délibérations sont traitées encore et toujours à une cadence effrénée. 




Ce conseil de novembre a débuté avec la création de 2 emplois. Le premier concerne la garderie où après la démission d’un agent, un poste à l’année et à temps plein est à pourvoir. Le second poste correspond à un emploi d’agent de surveillance de la voie publique à temps complet pour cet hiver (de mi-décembre à fin avril). Ce poste a pour but de remplacer le policier municipal de notre commune qui ne pourra pas exercer sa mission dans les prochains mois. Aucune précision n’est venue expliquer cet étrange choix mais personne n’est dupe et chacun connait les difficultés que rencontre Sylvain Buffat dans l’exercice de son travail depuis qu’Etienne Jacquet est maire.




Lors du vote du budget 2019, des dépenses étaient prévues pour les différents projets de l’équipe municipale. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu et certains chantiers n’ont pas avancé selon le planning annoncé. Ainsi, les travaux sur l’ancienne gare EDF à Notre-Dame de la Gorge réalisés dans le but de la transformer en une flamboyante maison du Tour du Mont-Blanc ont, certes, débuté mais très modestement. Quelques démolitions par-ci, quelques légers aménagements par-là, juste assez pour que le maire puisse affirmer que le chantier est lancé. Aussi, 91 000 euros prévus pour cette année ne seront pas dépensés pour cette réalisation et peuvent être alloués sur d’autres postes, principalement pour les travaux de voiries que nous avons évoqués mi-novembre. Mais pour valider ce changement, une décision modificative du budget a dû être votée. Ce sont toujours des travaux mais qui ne rentrent pas dans la même catégorie : les 91 000 euros sont passés des immobilisations corporelles aux immobilisations incorporelles. Vive la comptabilité et la valse des comptes!!!




Finances et travaux toujours pour la délibération suivante : des subventions sont sollicitées pour les travaux à réaliser l’année prochaine sur le réseau d’eau. Une dépense de 390 000 euros est programmée pour rénover le réseau d’eau potable dans le secteur du Nivorin. Plus précisément, les canalisations concernées se situent sous les routes du Nivorin d’en bas, de Nant Fandraz, des Moranches et du Plan du Moulin. Pour financer tout cela, le maire espère obtenir d’importantes subventions du Département et de l’Agence de l’eau (environ 300 000 euros). On peut espérer que la réfection de ces chaussées sera aussi prévue au moment du vote du budget 2020.

Au début de son mandat, le maire critiquait largement les municipalités précédentes sur leur supposé abandon du réseau d’alimentation de l’eau. Depuis, il a dû se rendre compte que tout cela ne se règlait pas d’un coup de baguette magique. Il a laissé passer 6 longues années avant de se pencher sérieusement sur le problème dans l’espoir que la gestion de l’eau serait prise en charge par la communauté de communes. De notre côté, nous espérons que cette manne naturelle sera toujours gérée par notre commune. Le coût de ce type de travaux est très élevé et pour un budget communal comme le nôtre, face aux autres dépenses à engager, ce chantier ne peut être réalisé que petit à petit, section par section en sachant que cela prendra du temps. 




Le rapport 2018 sur la qualité du service de l’eau démontre que l'investissement sera encore lourd pour les prochaines années. Ce document présente des chiffres très intéressants à ce sujet. Le nombre total d’abonnés est de 2935. 600 000 m3 d’eau potable ont été produits l’année dernière au niveau des 3 réservoirs mais seulement 134 000 m3 ont été comptabilisés en consommation. 386 000 m3 sont passés dans la nature. Le reste (80 000 m3) correspond à la consommation sans comptage et au volume de service. 

L’équipe municipale pensait résoudre ce problème, on est bien loin du compte. Ces chiffres amènent une réflexion : les réservoirs d’eau de notre commune ne sont-ils pas trop importants ? Le problème tel qu’il est présenté par le maire en est-il vraiment un, étant donné que l’eau non consommée ne peut pas être stockée et part dans la nature ? En revanche, il est vrai que les canalisations sont vétustes et méritent d’être révisées. Il faut savoir que le réseau de canalisation de notre commune mesure près de 34 kilomètres. Cela laisse du travail pour les prochaines municipalités !!! 




En ce qui concerne l’assainissement, on compte un peu moins d’abonnés (2855) et le réseau est un peu moins long, mais il mesure 26 km quand même. Pour ces eaux usées, l’état du réseau est une question aussi importante à régler, si ce n’est plus, car ces eaux qui sortent des habitations contiennent des matières très polluantes : lessives, produits d’entretien, …. Mais, il est impossible de savoir quelle part de la consommation d’eau potable arrive finalement à la station de traitement des eaux usées. En plus des 34 km de d’approvisionnement d’eau, il faut s’attaquer aux 26 km d’évacuation….

Passons des histoires d’eaux, aux histoires de l’office de tourisme. Pas de nouveau directeur à l’horizon mais une modification des missions de l’EPIC. A partir du 11 décembre, cette structure n’aura plus en charge la gestion du domaine nordique, cet équipement touristique et sportif étant confié à une entreprise privée. Cela est au programme du prochain conseil du 10 décembre. Le vote positif des conseillers bien disciplinés est déjà anticipé… Nous en reparlerons bien sûr. Quant à la question d’un éventuel nouveau directeur, nous n’avons pas osé la poser. Aurons-nous droit à un 6ème directeur ? 6 directeurs en 6 ans, quel exploit !!! Sans doute un doute un record pour une station touristique, mais c’est un score dont on aurait largement pu se passer. 




Comme Annick Roger a repris le poste après le dernier départ, et l’occupe depuis 6 mois, le compte y est … On peut préciser que cette directrice par intérim n’avait aucune compétence en tourisme à son arrivée et qu'elle gère seulement le fonctionnement quotidien de la structure. C’est déjà bien, mais sûrement pas efficace en terme de planification de communication, ni en choix de politique touristique ! Mais comme l’ont souvent dit les élus actuels : « il n’y a pas que le tourisme aux Contamines »…. Oui, bien sûr, c’est vrai que tous les habitants vivent sans aucun impact touristique dans leur vie : personne ne travaille dans ce secteur, ni n’a d’appartements en location semaine…etc…

La délibération suivante concerne le centre équestre. Une délégation de service publique avait été mise en place mais le délégataire a demandé la résiliation du contrat bien avant la fin des 5 années prévues. Jusqu’à présent cette activité arrivait à fonctionner financièrement grâce à un accord avec l’UCPA mais l’année dernière, les clients de l’UCPA sont allés pratiquer l’équitation ailleurs. Cette absence s’est durement ressentie dans les comptes de fin de saison. Le maire a assuré qu’il trouverait facilement un nouveau délégataire. Pourtant, lors de la mise en place de cette DSP, un seul candidat avait postulé…




Pour la délibération suivante, nous devons remonter dans le temps. A l’automne 2014, dans les premiers articles de ce blog, nous avions évoqué la situation du refuge de la Balme. Ce bâtiment ayant été construit sur un terrain appartenant à la commune, le propriétaire avait été dans l’obligation d’acheter la parcelle correspondante. Le maire avait alors expliqué que d’autres chalets d’alpages étaient dans la même situation et qu’il allait remettre de l’ordre dans tout cela. 5 ans plus tard, ce sujet revient d’actualité pour les propriétaires de chalet des Prés qui sont dans la même situation : ils doivent acheter les parcelles sur lesquelles se trouvent leur construction. Le prix demandé est de 3 euros le m². Et voilà 10 000 euros en plus dans les caisses de la commune !!!




Cette séance du conseil municipal s’est terminée par les annonces des décisions du maire. Une seule décision cette fois-ci : la convention d’occupation du domaine public par l’ESF. Cette annonce a été si rapide que nous n’avons pas eu le temps de demander pourquoi cette convention ne nécessitait pas une délibération du conseil. L’an dernier nous avions voté pour approuver une convention entre la commune et le bureau des guides pour l’occupation de leur local d’accueil. Pour les moniteurs, il s’agit du même local, mais tout se passe sans délibération… Même après presque 6 ans de pratique, on reste pantois devant l’absence de constance, on a du mal à comprendre la logique… 




L’ESF occupe le local d’accueil dans le bâtiment de la mairie d’une surface de 95 m² et un local de 81 m² au rez de chaussée de la garderie. A cela s’ajoute l’occupation d’un terrain communal au Signal sur lequel se trouvent le chalet ESF, un fil neige et le jardin d’enfant et d’un autre terrain aux Loyers pour le nouveau jardin d’enfant. Le loyer lié à cette convention est de 10 000 euros. Le maire a expliqué fièrement qu’il avait multiplié ce montant par 3 et a ajouté que « c’était une bonne affaire pour la commune mais aussi pour l’ESF ». Même si le premier magistrat a affirmé que les moniteurs étaient satisfaits de cet accord, on peut sérieusement en douter compte tenu de cette hausse spectaculaire. Il faut noter que cette convention n’est signée que pour une année, l’ESF a sans doute voulu régler ce problème qui traînait depuis un bon moment et espère que l’an prochain, les conditions de discussion seront meilleures … 

A noter sur vos agendas : mardi 10 décembre, conseil municipal à 20h.


                                                            Rendez-vous le 15 décembre pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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