La semaine dernière, nous avons décidé de publier le texte écrit par un « administré révolté de la Berfière ». Il nous a semblé que ces quelques mots reflétaient un sentiment partagé par de nombreux habitants des Contamines, permanents ou irréguliers.
Depuis 2014, l’amélioration des conditions de vie dans l’ensemble de la commune est loin d’être une priorité de l’équipe municipale. On peut réellement se demander si ce sujet fait partie des réflexions du maire et de ses conseillers. Pendant ces 2 années de mandat, l'ensemble des dépenses ont été faites au bénéfice exclusif des bureaux de l'Office de Tourisme, du cabinet médical, de la patinoire et du parc des loisirs. En dehors de ça, difficile de trouver un changement ou une amélioration.
Pourtant la commune des Contamines ne se résume pas à ces 4 endroits, loin de là, et chacun des 21 hameaux a besoin d’être entretenu sans cesse. Chaque année, il est indispensable de veiller au bon état des routes, des ponts, de l’éclairages public, des abris propreté,… Et régulièrement, des investissements doivent être réalisés pour réparer, restaurer et sécuriser. C’est dans cette optique que chacun contribue financièrement, via les impôts à toutes ces dépenses. La mission première d’une commune est d’utiliser ses ressources pour entretenir son patrimoine. Et les besoins ne manquent pas : en plus de l’enfouissement des lignes électriques qui restent à réaliser dans quelques hameaux, on peut citer l’état lamentable de la route de la Frasse, l’absence de trottoirs aux abords de l’école, les dangers pour les piétons au pont des Loyers … sans parler du toit de l’église du centre et du presbytère.
L’équité entre les habitants doit être respectée. Pour que chacun se sente reconnu et considéré, il est nécessaire que tous les hameaux soient traités de la même manière. Tout ne peut pas être réalisé partout et en même temps mais des chantiers doivent régulièrement être entrepris dans chaque hameau. On peut facilement comprendre l’exaspération d’un habitant qui voit apparaître un bel abri propreté à l’autre bout de la commune, la route refaite entièrement dans un autre coin, les canalisations remplacées dans le hameau voisin sans que jamais rien ne soit fait dans son secteur.
Le rôle des élus, quand ils décident de tel ou tel investissement, est de tenir compte, bien sûr du degré d’urgence des réalisations mais aussi, quand cela est possible, d’assurer cette répartition des chantiers. Et si telle ou telle réalisation ne peut pas être faite dans un bref délai, la moindre des choses est de tenir informées les personnes que le problème a été signalé, étudié voire budgété et de dire quand cela pourra être effectué, même si cela se compte en années.
Dans le passé, des réunions de hameaux étaient organisées pour permettre la rencontre entre les habitants et les élus, et faire passer tous les messages, les attentes, les problèmes rencontrés par les uns et les autres. Grâce à ces échanges, des explications pouvaient être données sur des points précis et bien souvent, si les problèmes n’étaient pas résolus immédiatement, toutes ces informations donnaient aux habitants le sentiment réel de faire partie de la commune et d’être entendus.
Evidemment, ces réunions de hameaux n’existent plus, mais ce n’est pas là le plus grave. On pourrait dire « tant pis pour la suppression de ces rencontres, tant que les dossiers avancent et que les travaux sont programmés ». Mais toutes ces dépenses d’amélioration dans les hameaux sont stoppées. L’avantage, c’est que tel ou tel ne peut plus être jaloux des travaux réalisés ailleurs, vu qu’il n’y en a nulle part, mais celui qui attend depuis des années que les lignes électriques à proximité de son domicile soient enfouies et qui voit que rien ne bouge à côté, se dit qu’il risque d’attendre bien longtemps.
Aussi, pour cet administré de la Berfière révolté et ses voisins, nous craignons que la situation ne change pas de sitôt. Dans le budget qui vient d’être voté, rien n’a été prévu pour des travaux sur de lignes électriques que ce soit à la Berfière ou ailleurs. Et cela risque d’être exactement la même chose pour les années qui viennent. Ses « dépenses d’embellissement » comme les appelle le maire sont écartées par l’équipe municipale. Elles sont même considérées comme des dépenses inutiles : de l’argent jeté par les fenêtres. Comment peut-on ricaner en disant que l’enfouissement des lignes électriques n’est « que pour faire beau » ? Nous sommes affligés devant tant de négligences de la part de ce conseil dont le slogan de campagne était « avec tous et pour tous ».
Cela nous désole car tous ces travaux effectués dans le passé par les différentes municipalités ont été très bénéfiques, mettant fin aux coupures d’électricité et améliorant largement le cadre de vie. Quasiment tous les hameaux ont été concernés et il n’en reste plus qu’une poignée comme la Berfière où les habitants attendent que, de l’autre côté du Bonnant, on pense un peu à eux, et pas seulement au moment de percevoir les impôts locaux.
Les derniers travaux de ce type ont été faits au Molliex pendant le mandat précédent. Le remboursement de l’emprunt qui a permis de les financer est en cours. Et à chaque fois que cette dette est évoquée, le maire ne manque pas d’ajouter des remarques sur ces « dépenses dont on pourrait se passer » et que « la commune n’a plus les moyens de financer ». Il est absolument révoltant de voir des hameaux complètement abandonnés pour de mauvaises raisons : quand on a plus de 130 000 euros à donner à des cabinets d’avocats, on a l’argent suffisant pour enfouir des lignes électriques partout sur le territoire communal ! Ou est-ce trop difficile de penser habitants, bien-être et vie quotidienne ?
La Berfière, joli hameau typique que certains élus ne connaissent probablement pas… Sinon, ils s’en préoccuperaient avec l’entrain mis pour construire une patinoire provisoire dont le coût estimé à 255 000 euros est tout aussi provisoire. Mais sans doute est-ce plus facile de dire Loyers que Berfière …
Un autre point soulevé par cet administré de la Berfière est la suppression du ramassage des ordures ménagères dans ce hameau. Effectivement, les containers qui se trouvaient au croisement de la route du Plan du Moulin et de celle qui dessert le haut de la Berfière ont été enlevés. Les plus proches sont maintenant soit à la Chovettaz, soit au Nivorin. D'où vient cette décision ? De la communauté de commune qui gère ce ramassage ou de la commune ? Et pour quelle raison ? Les habitants du hameau ont reçus une information à ce sujet la semaine précédant l’enlèvement des containers. Désormais, ils doivent mettre leurs sacs poubelles dans le coffre de leur voiture et chercher un abri propreté à proximité.
Et pour ceux qui n’ont pas de voiture ? « Ils n’ont qu’à se débrouiller » a-t-on dû penser là où s’est prise cette décision. D'autres ont peut-être imaginé « Ils n’ont qu’à prendre la navette avec leur sac poubelle !!! » Vu la faible fréquence de passage des navettes durant les saisons dans cette partie de la commune, ces personnes devront trouver une autre solution puisque aucune ne leur sera proposée.
Le travail de la municipalité est de faciliter le quotidien de ses administrés. La prise en charge de la sécurité, de l’arrivée des énergies, de l’évacuation des déchets …etc.… sont autant de compétences qui relèvent de la commune. Et c’est aussi à la mairie de pallier aux déficiences de la communauté de communes à qui a été déléguée hâtivement certaines de ces compétences. Délégation de compétences ne veut pas dire abandon : la « com-com » coûte cher et le minimum pour la mairie qui surveille de manière si drastique tous ces délégataires (SECMH, tennis, …) , serait d’être très vigilante sur le travail effectué par cette entité.
Les compétences déléguées à la communauté de communes, telles que le ramassage des déchets doivent être sous vigilance de la mairie. Celle-ci délègue un travail, mais doit rester attentive sur les méthodes utilisées et doit veiller à ces administrés. Mais à la mairie des Contamines, on ne réagit pas à ces manquements. Il en va de même avec le réseau d’eau : le maire et ses adjoints s’esclaffent aux réunions de conseils municipaux que « le réseau est dans un état déplorable : quand on répare d’un côté, ça pète de l’autre ». Malheureusement, force est de constater que les employés communaux ne sont jamais sur le chantier du réseau d’eau. Ils sont largement occupés à travailler ailleurs comme actuellement sur le chalet du parc qui,soit dit en passant, n’a pas bénéficié d’affichage de permis de construire… Étonnant pourrait-on dire pour un bâtiment recevant du public.
On voit bien que chaque sujet abordé entraîne une multitude de manquements de la mairie qui sont une conséquence directe de l’absence de politique pour le village. Celle-ci semble se résumer à l’organisation d’événements festifs de grande ampleur : une bonne idée en soi, à condition de ne pas vouloir transformer les Contamines en un Ibiza des montagnes, et surtout que l'argent des contribuables serve à l'entretien du village pour le bénéfice de l'ensemble des hameaux...
A
bientôt pour de nouvelles infos.
Lydie
Roch-Dupland et David Mermoud
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