dimanche 15 septembre 2019

Bientôt le bout du tunnel ?

Dans 6 mois exactement, le 15 mars 2020, nous serons tous appelés à nous déplacer à l’occasion du premier tour des élections municipales. Le second tour aura lieu le dimanche suivant. Nous rentrons ainsi dans la toute dernière partie du mandat débuté en mars 2014.




Rassurez-vous, le temps n’est pas encore venu de dresser le bilan de l’équipe municipale menée par Etienne Jacquet. D’ici mars prochain, nous aurons largement le temps de le faire, et ce, avec précision et en rappelant tout ce qui s’est passé dans notre commune depuis presque 6 ans. Ce travail sera d’autant plus simple à faire pour nous : tout est relaté dans les 185 articles parus dans ce blog depuis septembre 2014. Et les premiers mois riches en rebondissements, ne seront pas oubliés….

Nous pourrons également ressortir tous les tracts et documents de la campagne de 2014 et du début du mandat qui annonçaient monts et merveilles. Nous les avons conservés, sachant bien qu’un jour, ils seraient très utiles. Le décompte des réussites et des échecs sera simple à réaliser.




En attendant, il reste quelques mois à l’équipe municipale pour faire avancer les derniers dossiers sur lesquels elle compte pour remplir son bilan. Mais ces 180 jours ne seront pas suffisants pour mener à terme les « super projets » annoncés depuis des années.

Une chose est sûre et certaine : le projet de vente immobilière du centre voulu par l’équipe municipale ne verra pas le jour. La boucherie est fermée depuis 2015 en vue de sa démolition, le parking public a été déclassé pour pouvoir être vendu aux promoteurs. Cela n’aura servi à rien. La Justice met du temps à rendre ses verdicts. Nous en avons ici la preuve. Les différents recours contre le permis de construire n’ont pas encore été jugés et à ce jour l’instruction des dossiers n’est pas close. Il n’est pas certain que cela soit fait avant mars 2020. Des années peuvent passer entre le dépôt des dossiers devant les tribunaux et la décision finale. 




Même si toutes des décisions de la Justice étaient prises dans les prochains jours, les promoteurs n’auraient plus le temps d’enclencher les travaux. La commercialisation des logements n’est pas commencée et comme il faut que 50 % des appartements soient vendus avant le début du chantier, le temps restant ne sera pas suffisant. Nous pourrons continuer à voir le sommet du Mont-Joly depuis la place centrale pendant un certain temps…

Le maire avait beau déclarer qu’il arriverait à transformer le centre des Contamines en un mandat contrairement à tous ces prédécesseurs, force est de constater qu’il ne fera pas mieux. Bien sûr, il mettra en cause tous ceux qui ont bloqué le projet par des recours. Tous ceux, qui selon lui, vont contre l’intérêt du village. Mais toutes ces actions ont été le résultat de l’absence totale de concertation en amont et de la volonté du maire de vouloir imposer à tout prix son projet. Sans jamais vouloir tenir compte des remarques faites, il s’est obstiné et finalement s’est retrouvé totalement bloqué. Voilà comment un projet tombe à l’eau !!! 




Rappelons que rien ni personne ne l’empêchait de donner un premier coup de pelle sur le terrain vendu si peu cher à Quanim Escrim. Mais, il fallait être sûr de la validité de ce projet. En effet, il aurait pu être jugé en délibéré, immédiatement. Nous sommes bien persuadés que si le projet immobilier avait fait un consensus aux Contamines, il serait sorti de terre. Mais brader le patrimoine communal n’est pas une politique acceptable surtout pour un projet aussi impactant pour le cœur du village. Ôter la vue des montagnes pour construire des immeubles culminant à des hauteurs vertigineuses ne l’est pas plus ! 

Un autre ensemble immobilier risque bien de ne pas voir le jour d’ici la fin du mandat : il s’agit des logements dits sociaux au Plane. Lors du dernier conseil municipal, une délibération a été votée pour autoriser le maire à signer une promesse de vente des différentes parcelles. On est encore bien loin du premier coup de pelle. De plus des conditions suspensives ont été récemment ajoutées, ce n’est pas cela qui va faciliter le lancement des constructions. Là aussi, l’équipe municipale n’aura pas pu concrétiser ses promesses.




D’autres chantiers ont été annoncés. Ils risquent aussi de rester virtuels vu les quelques mois qui restent. Par exemple, la Maison du Tour du Mont-Blanc verra-t-elle finalement le jour ? Des subventions ont été sollicitées auprès de nombreux organismes, certaines ont été obtenues. Cela est-il suffisant pour démarrer le chantier ? L’ancienne gare du téléphérique EDF doit être totalement réaménagée et les parkings autour complètement transformés. Cela nécessite une longue période de travaux. 




On peut aussi sérieusement se poser la question du bien fondé de lancer de tels travaux à quelques mois de l’échéance électorale. Il faut rappeler que ce projet représente un budget total d’environ 2 millions d’euros et même si toutes les subventions sont accordées, il restera une lourde énorme charge dans les finances de la commune. Une équipe municipale peut-elle imposer cela à ses éventuels successeurs ? Le bon sens voudrait que le lancement des travaux attende le printemps prochain et le verdict des urnes. Les futurs élus, quel qu’ils soient, pourront alors choisir de concrétiser ou non ce projet. Ailleurs, cette règle de bon sens existe et elle est généralement respectée. Mais depuis 6 ans, le bon sens et le respect n’ont pas souvent été mis en avant…




Une autre règle doit être respectée scrupuleusement et n’est pas liée au bon vouloir du premier magistrat. Il s’agit de la loi qui encadre la communication municipale en période pré-électorale. Depuis le 1er septembre, le maire et son équipe doivent respecter le code électoral. Celui-ci est clair : « Pendant les six mois précédant le premier jour du mois d’une élection et jusqu’à la date du tour de scrutin, l’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse ou par tout moyen de communication audiovisuelle est interdite. À compter du premier jour du sixième mois précédant le mois au cours duquel il doit être procédé à des élections générales, aucune campagne de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion d’une collectivité ne peut être organisée sur le territoire des collectivités intéressées par le scrutin". 

En d’autres termes, l’équipe municipale n’a plus le droit d’utiliser le budget de la commune pour assurer sa propagande, pour mettre en avant ses actions, pour vanter les décisions du maire ou pour critiquer les précédentes municipalités. Si elle veut le faire, elle doit passer par ses propres outils de communications financés non pas par le budget communal mais bien par des fonds privés. 




Depuis plusieurs mois, tous les moyens sont utilisés pour dresser un tableau élogieux du maire et de ses conseillers : newsletters envoyées à grands frais à tous les habitants ou presque, page Facebook, outils de communication de l’Office de Tourisme … Cela ne peut plus être le cas. En période pré-électorale, une commune n’a pas le droit de financer une action de communication qui ferait campagne pour un candidat. Cette interdiction est très large et concerne également les actions de promotion des réalisations ou toutes communications sur la gestion locale qui pourraient avoir un impact électoral. Pour les candidats sortants, cela concerne aussi l’utilisation des moyens matériels de la commune pour la campagne électorale (voiture de fonction, téléphone, etc.) ainsi que le recours au personnel municipal. 

Une communication peut bien sûr continuer à exister mais elle doit avoir un caractère neutre et informatif. Nous serons particulièrement vigilants sur ce point. Pendant 6 ans, la parole de l’opposition a été totalement étouffée, le maire s’est largement servi des moyens de la commune pour assurer sa propagande allant même jusqu’à l’emploi totalement irréaliste d’une chargée de communication, en passant par la signature de contrats publicitaires pharaoniques avec la presse locale via l’EPIC.. Il est impensable que cela puisse continuer jusqu’au prochain scrutin.




                                
                                                               Rendez-vous le 1er octobre pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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