samedi 15 septembre 2018

Le cairn, la caravane et la délib’ inutile

Nous reprenons le compte-rendu du conseil municipal du 3 juillet là où nous l’avions laissé. Il nous restait quelques délibérations à passer en revue après celles sur les subventions du ski club et de la MJC, l’annulation des travaux en forêt et la vente de parcelles communales du côté du torrent d’Armancette.

Nous prenons de l’altitude pour le premier sujet à aborder : direction le col du Bonhomme. Le conseil Départemental de Haute-Savoie a, parmi ses compétences, la gestion du plan départemental des itinéraires de promenades et de randonnées (PDIPR). Par ce biais, il accorde des subventions aux communes. Dans le cadre du schéma directeur géré par la communauté de communes « Pays du Mont-Blanc », l’équipe municipale a décidé qu’il fallait refaire le cairn situé au col du Bonhomme. Pour ceux qui ne sont pas montés récemment à cet endroit, on peut rappeler que le passage du col est marqué par un petit abri en bois bien appréciable en cas de mauvais temps, une borne Michelin avec quelques indications sur les directions à prendre, un poteau avec des nombreux panneaux pour aider les randonneurs à trouver leur chemin et une table d’orientation pour identifier les sommets environnants. 



Mais il faut croire que tout cela ne suffit pas car la commune va solliciter une subvention pour restaurer un cairn situé à côté de l’abri. « Il permettra de marquer le passage du col comme pour tous les autres cols du secteur » nous a expliqué Antoine Boisset. Pourquoi pas ... pensions-nous avant de découvrir le devis reçu en annexe. Le budget pour cette opération s’élève à la somme conséquente de 8 400 euros. « 8 400 euros pour un tas de cailloux !!! » comme nous l’a fait remarquer à la sortie du conseil une personne présente dans le public. Il n’y a pas d’erreur, il s’agit bien du montant inscrit sur le devis. Mais ce document ne contient aucun détail. Nous ne savons donc pas pourquoi l’addition est si lourde. De plus, la matière première, à savoir les pierres, est déjà sur place. 

Mais c’était sans penser qu’il fallait utiliser un hélicoptère pour acheminer le ciment et l’eau !!!! C’est ce qui fait que l’addition est si lourde… « Pourquoi ne pas utiliser des mules ? » A cette question qui a paru à certains d’une stupidité frôlant le ridicule, nous avons bien compris que décidément aucune discussion n’est envisageable avec cette équipe, quels que soient les efforts déployés. En effet la moindre suggestion de notre part est aussitôt rejetée de manière virulente et méprisante. Le maire s’est énervé et a empêché David de poser une nouvelle question sur le sujet en imposant le vote de la délibération en toute urgence avec sa violence coutumière. Le public a frémi d’indignation devant ce comportement insultant, méprisant, inadapté et indigne d’un premier magistrat ! L’équipe en place n’a, comme d’habitude, pas bronché devant les incartades de son chef…. 





Dans cette même équipe municipale, ce montant ne semble choquer personne. « C’est financé par le Département à 70 %. Hors taxe, il reste seulement 2100 euros à payer par la commune ». Malheureusement, 2100 euros pour un tas de cailloux, cela nous parait encore disproportionné. Et est-ce parce que des travaux sont financés par une instance publique qu’il faut accepter les montants si élevés ? Une conception étonnante de la gestion des dépenses publiques… Il ne faut pas oublier que les subventions du Département sont financées par les impôts de tous les contribuables. C’est étrange de voir l’argent public dilapidé de cette façon. Sous prétexte que cela ne grève pas trop les finances de la commune, l’équipe municipale jette l’argent de nos impôts locaux par les fenêtres ou par les hélices des hélicoptères. Effectivement, nous n’avons pas du tout le même mode de raisonnement….




Ce cas n’est malheureusement pas isolé. Il y a quelques mois, nous avions appris qu’un petit chalet allait être construit à Plan Jovet pour la modique somme de 45 000 euros. Il faut croire qu’au-dessus de la Balme, les prix explosent !!! 

A Plan Jovet, le beau chalet de 45 000 euros n’est pas encore construit. Mais en attendant de pouvoir l’utiliser il fallait sans doute trouver une solution rapide pour abriter le gardien du troupeau de moutons. Quand nous avons appris ce qui était prévu pour pallier à l’absence du chalet, nous avons réellement cru à une blague, comme on en entend parfois dans le village. « Ils vont monter une caravane à Plan Jovet ». Une caravane ? Ce n’est pas possible, c’est en pleine réserve naturelle ! 




Et bien non, ce n’était une blague : une caravane a bien été installée à Plan Jovet pour passer l’été. On ne la voit pas tout de suite quand on arrive dans le secteur, mais elle est bien visible quand on s’élève sur les chemins environnants. Beaucoup ont dû être étonnés de cette nouveauté aux Contamines. Un bel exemple pour le nouveau positionnement touristique « Nature et environnement » !!! Avec ça, allez expliquer aux randonneurs qu’en entrant dans la réserve naturelle, il faut respecter de nombreuses règles… Sans doute, certains sont au-dessus de la loi.




Mais monter une caravane à Plan Jovet, ce n ‘est pas comme aller se garer dans le camping du Pontet. Les Rochassets ont beau avoir été remis à neuf (ou presque) ce printemps, la quantité de terre et de goudron répandue entre Notre-Dame de la Gorge et Nant-Borrant n’a pas été suffisante pour permettre de faire rouler cette embarcation jusqu’à destination. La solution trouvée a été de monter la caravane par la route jusqu’au Signal, puis de l’héliporter à Plan Jovet. Il suffisait d’y penser !!! Reste à savoir qui a payé tout cela. Pour rappel, le chalet de 45 000 euros doit être financé par la commune et des subventions. Qui a payé la caravane et son héliportage ? Espérons que ce n’est pas l’argent du contribuable !!! Nous tâcherons de savoir comment a été réglée la facture… Une autre question reste entière : est-ce que tous les agriculteurs des Contamines bénéficient du même régime de faveurs que la fille d’une élue de la majorité du conseil? On espère que tous ont reçu ou recevront le même type d'autorisation ou la même somme pour soutien au développement de leur ferme, nouvelle ou à venir…..




Le conseil municipal s’est poursuivi avec le vote des subventions 2018 pour les associations du village. Voter le 3 juillet des subventions pour l’année 2018, est-ce vraiment responsable ? Ce vote est de plus en plus tardif. On se demande comment les associations arrivent à organiser leurs dépenses tout au long du premier semestre en ne sachant pas quelle aide financière elles vont recevoir.


L’ordre du jour de cette séance annonçait une dernière délibération pour le vote des tarifs des forfaits de la SECMH pour l’hiver 2017/2018. Les conseillers dits « intéressés » sont alors sortis de la salle car ils ne pouvaient pas prendre part au vote. Mais chose exceptionnelle, le quorum était encore suffisant avec les conseillers restants : inutile de convoquer une autre séance. La première adjointe a alors pris la parole pour procéder au vote. Nous avons fait remarquer que cette délibération était totalement inutile.



Revenons quelques mois en arrière : avec sa politique de ralentissement du développement touristique de la station, le maire et son équipe ont décidé de mettre en place un avenant à la convention qui lie la commune à la SECMH. En plus des sommes supplémentaires réclamées, un nombre important de réglementations a été instauré. Parmi celles-là, il est indiqué que la SECMH doit adresser ses tarifs pour les saisons d’été avant le 28 février et pour les saisons d’hiver avant le 15 avril. Le document précise que les tarifs seront adoptés par délibération du conseil municipal dans le mois suivant. Et si dans un délai de 45 jours à compter de la réception de la proposition tarifaire de la SECMH, la commune n’a pas fait connaitre son opposition, les tarifs sont automatiquement homologués.




Ce printemps, le SECMH a adressé sa proposition de tarifs à la mairie le 13 avril. La commune aurait dû délibérer dans le mois suivant. Ce qui n’a pas été fait. Les 45 jours sont passés. A partir du 1er juin, les tarifs étaient automatiquement validés en l’absence d’une réponse de la commune. Et le 3 juillet, on veut nous faire voter une délibération à ce sujet. Trop tard, il fallait y penser avant !!! Et il a fallu que ce soit nous qui fassions remarquer l’inutilité de ce vote…. Mais la première adjointe a quand même insisté pour faire voter cette délibération….

A force de mettre en place des conventions de toutes sortes, l’équipe municipale se mélange littéralement les pinceaux dans toutes ses réglementations et semble totalement dépassée par la gestion courante de la commune. De quoi nous inquiéter sur les autres dossiers. Là encore, à la vue des sommes folles dépensées en frais d’avocats, en conseils divers et variés, en juriste embauchée en classe A à temps plein à la mairie, il y a de quoi s’interroger sur la gestion de notre village…. 




Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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