samedi 1 juin 2019

D'un budget à l'autre

Nous revenons une troisième et dernière fois sur le conseil municipal du 9 avril. Il nous reste une série de délibérations à passer en revue pour être totalement complets.

Une grande partie de la séance a été consacrée aux comptes de la commune qui se répartissent entre le bilan financier de 2018 et le budget pour 2019. Ces immenses tableaux de chiffres nous donnent l’occasion d’en savoir un peu plus sur les dépenses et les recettes de la commune. Nous n’allons pas rentrer dans le détail de toutes ces informations comptables : cela serait bien long et fastidieux. Nous préférons nous arrêter à quelques chiffres significatifs. 




Le budget principal communal se répartit entre le fonctionnement et les investissements. Du côté du fonctionnement, on reste dans la continuité des années précédentes. Les dépenses se décomposent entre les charges générales (électricité, fourniture, maintenance, …) pour un montant d’environ 1 million d’euros. On peut remarquer que plus de 100 000 euros sont dépensés en honoraires divers et variés, essentiellement en frais d’avocat. A cela s’ajoutent les charges de personnel pour 1.6 millions d’euros et les charges de gestion courantes (2.3 millions d’euros) dont la part principale correspond à la subvention pour l’EPIC. Et il ne faut pas oublier les intérêts des différentes dettes (325 000 euros). Côté recettes, on trouve principalement les impôts et taxes (foncière et habitation) pour 4.8 millions d’euros, mais aussi les dotations et subventions (600 000 euros) et quelques diverses recettes (baux, occupation du domaine public, redevances,…) pour 260 000 euros.




La partie sur les investissements est beaucoup plus compliquée à suivre. On note d’importants écarts entre ce qui avait été prévu l’an dernier et ce qui a réellement été dépensé. Cela n’est pas une grande surprise, le maire et son équipe aiment les grandes annonces de projets. Ils partent à la recherche de subventions qui sont inscrites au budget. Mais au moment du bilan final, les résultats sont bien moyens. Ainsi l’an dernier, 1.8 millions d’euros d’investissement avaient été annoncés et budgétés. Mais seulement 750 000 euros ont été dépensés principalement pour les pistes de ski-roue et le toit du presbytère. Fort logiquement on retrouve les mêmes écarts du côté des recettes. Près de 1 million d’euros de subventions était espéré. Mais ce n’est que 54 000 euros qui sont arrivés dans les caisses de la commune. 

Dans le budget dédié à l’eau et à l’assainissement, on note les mêmes écarts.772 000 euros de travaux avaient été prévus. Mais 92 000 euros ont été finalement dépensés. Cette somme correspond principalement au chantier prévu pour régler les problèmes d’arsenic dans l’alimentation d’eau. Les travaux sont reportés sur 2019. 830 000 euros sont inscrits dans les dépenses d’investissements à venir pour les prochains mois. Dans un an nous verrons ce qui aura été vraiment réalisé. 




D’autres dépenses d’investissement ont été annoncées par l’adjoint aux finances pour un montant total d’un peu moins de 1.5 millions d’euros. Cet élu a détaillé la répartition de cette somme dans laquelle on prévoit 350 000 euros pour la première tranche de travaux pour la maison du tour du Mont-Blanc. A cela s’ajoute une série d’annonces : la réfection du chemin du baroque et parking du ski de fond, l'amélioration de l’aire de jeux du parc du Pontet, la suite du projet de ski-roue et la construction de l’abri pour le berger à Plan Jovet. Pour financer tout cela, 700 000 euros de subventions sont espérés par l’équipe municipale. Espérons que les différents organismes sollicités seront généreux.




La seule nouveauté significative a été l’annonce de la réalisation d’un pumptrack dans le secteur de la patinoire. Qu’est-ce qu’un pumptrack ? Beaucoup de personnes risquent de se poser cette question. Un pumptrack est un espace de loisirs multi-pratiques dédié aux engins à roues, et plus spécialement les vélos. C’est un terrain composé d’un ensemble de bosses et de virages, sans aucun replat, et qui permet d’avancer sans avoir à pédaler. Ce concept est assez vieux et vient des Etats-Unis pour les modèles les plus simples en terre. Les versions les plus abouties en enrobé sont apparues en Suisse au début de la décennie. Le premier pumptrack a été aménagé en France en 2015, à Willgottheim en Alsace et depuis ils poussent comme des champignons. Dans la région les communes de Combloux, Saint-Gervais, Servoz,… se sont dotées de cet équipement. 




Nous saluons la construction de ce futur pumptrack qui viendra enfin pallier l’absence du skate-park tant regretté par les jeunes du village. Ceux-ci trouveront enfin un lieu sécurisé pour pratiquer leurs activités ludiques. Un point nous inquiète cependant. Lors de la réunion, nous avons tâché d’en savoir plus sur la localisation précise de cet espace et sur sa taille. Il nous a été répondu qu’il sera situé entre la patinoire et l’espace de jeux pour les enfants. Comme ces 2 activités sont adjacentes, nous avons du mal à comprendre comment un pumptrack va pouvoir être construit à cet endroit. D’après les informations que nous avons pu obtenir par ailleurs, cet espace ludique serait aménagé entre les jeux d’enfants et le chemin piéton, voire  carrément sur le chemin piéton. Nous en déduisons que cette piste ne sera pas bien grande… Comme le pumptrack est annoncé pour l’été 2019, nous serons rapidement fixés.


Il ne reste pas beaucoup de place entre les jeux et la patinoire !!!

Parmi les autres dépenses d’investissement annoncées, nous avons noté que 50 000 euros sont prévus pour des travaux d’amélioration dans les appartements de la commune et que comme chaque année une enveloppe de 100 000 euros est notée pour les travaux de voirie. Cette somme ne concerne heureusement pas les travaux récents de goudronnage du centre du village. Elle serait loin d’être suffisante. Tout est pris en charge par le Département puisque la route est une départementale. 

Pour clôturer cette partie financière, il nous reste à ajouter que le dossier SGAT arrive enfin à son terme. 800 actions avaient été vendues lors de la création de cette structure et depuis sa dissolution en 2015, les actionnaires n’avaient toujours pas été remboursés. Une assemblée générale a été organisée en avril et les personnes qui avaient acheté des actions ont dû être enfin remboursée ou ne vont pas tarder à l’être. Cela représente quand même une somme de 50 000 euros environ !!! Pour régler ce « détail », il aura fallu 4 ans et des explications confuses sur la disparition d’un papier à cause d'un ancien agent communal (bien sûr) . Un document retrouvé inopinément grâce aux bons soins de l’équipe en place,..




Après cette grande partie consacrée au budgets communaux, les conseillers ont dû se prononcer sur plusieurs délibérations. Comme d’habitude, nous avons voté pour de nombreuses demandes de subventions : pour les travaux sur le chemin du baroque (40 000 euros) afin de le recouvrir de pierre du salève, pour l’aire de jeux du Pontet (15 000 euros), pour le pumptrack (75 000 euros) et enfin pour le balisage du Tour du Mont-Blanc ( 200 euros). Quelle somme totale arrivera finalement dans les caisses de la commune ? Réponse en avril 2020. 

Nous avons ensuite enchaîné avec les habituelles délibérations de printemps (tarifs du parc de loisirs, tarifs SECMH pour l’été, conventions avec le ski-club et la MJC de Saint-Gervais) avant de passer à l’approbation du contrat de territoires Espaces Naturels Sensibles. Pour résumer, le Département de la Haute-Savoie a proposé à la communauté de Communes Pays du Mont-Blanc de répertorier un ensemble d’espaces naturels sur lesquels des actions seront réalisées dans les 3 prochaines années pour un montant globale de 8 millions d’euros sur l’ensemble du territoire de la communauté de communes. Le département apportera une aide de 4 millions. 




Notre commune est concernée par certaines de ces actions. Cela va de la mise en place d’un plan de gestion sur la partie sud du Mont Joly, à du débroussaillement en réserve naturelle, à l’alimentation en eau en alpage, à la création de clairières, à la restauration écologique de sols sur le domaine skiable, à des aménagements pour l’accueil du public à la Balme, … 

Cette liste d’actions demandera des précisions car certaines nous paraissent bien abstraites comme par exemple la « mise en défens pour quiétude, zone de la Combaz ». Le dictionnaire nous apprend que la « mise en défens » (on dit aussi « en défense ») d'une parcelle ou d'une partie de parcelle, est l'installation de clôtures, assortie de l'interdiction de pénétrer. « Défens » a alors le sens premier d'interdiction, de défense. Faut-il en déduire que des clôtures vont être installées sur les flancs du Mont-Joly ? Il nous semble que la Communauté de Commune ou le Département devraient davantage communiquer et donner des explications claires et précises aux habitants de ces territoires s’ils veulent que leurs actions soient soutenues et ne soient pas perçues comme les décisions théoriques administratives venues dont on ne sait où et éloignées de la réalité du terrain. Faute d'informations claires, nous ne pourrons que constater ce qui sera réalisé....





Rendez-vous le 15 juin pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud



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