Ce lundi, nous avons décidé de délaisser exceptionnellement nos sujets de préoccupations habituels parce que nous avons été bouleversés par les évènements qui ont secoué la France cette semaine : par ces atroces attentats bien sûrs mais aussi par l’immense mobilisation des français ce week-end. En tant qu’élus mais aussi en tant que citoyens nous ne pouvions ignorer cette actualité et ne nous intéresser qu'à nos problèmes locaux. Cela nous aurait paru décalé, voire indécent.
Il est des moments qui nous rassemblent dans la douleur. L’atrocité des actes terroristes perpétrés ces derniers jours a soulevé une vague de solidarité envers les personnes touchées par cette barbarie. Ils s’appelaient Frédéric Boisseau, Philippe Braham, Franck Brinsolaro, Jean Cabut, Elsa Cayat, Stéphane Charbonnier, Yohan Cohen, Yoav Hattab, Philippe Honoré, Clarissa Jean-Philippe, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, François-Michel Saada, Bernard Verlhac, Georges Wolinski.
Le terrorisme massacre sans distinction. Nous associons tous les hommes, femmes et enfants victimes des atrocités commises par leurs congénères : les 145 enfants morts dans leur école au Pakistan, la petite fille de 10 ans devenue bombe humaine, les 2000 personnes assassinées au Nigéria cette semaine,… pour ne rappeler que les plus récents. Parce que cette violence est devenue malheureusement habituelle, nous souhaitons, en tant qu’individus, nous ériger contre cette banalisation et lutter de toutes nos forces contre cette cruauté.
Il est nécessaire de savoir se révolter contre le sectarisme, le racisme et toutes les formes d’exclusion. Ces méthodes visent à rabaisser certains pour assurer un pouvoir, un enrichissement de leurs «gourous». Il est important de savoir garder sa liberté de penser, sa capacité de s’indigner, sa faculté de dire non. Beaucoup n’ont jamais lu Charlie Hebdo, on pouvait trouver les dessins vulgaires et choquants mais il était bien que ce journal paraisse chaque semaine. Il avait le droit d’exister, et ce droit fait partie des fondamentaux de notre société. « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » (Article 19 de la Déclaration des droits de l’homme). Au XVIIIème siècle, Voltaire a écrit : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous ayez le droit de le dire ». Ces paroles gardent toutes leur force aujourd‘hui. Leur mise en application est un garant de la démocratie.
Nos pensées vont aujourd’hui aux victimes, à leurs proches, aux blessés et à toutes les personnes touchées directement ou indirectement. Nous sommes des Charlie, des policiers, des juifs de France, … des victimes du terrorisme dans le monde.
« C'est une folie de haïr toutes les roses parce que une épine vous a piqué, d'abandonner tous les rêves parce que l'un d'entre eux ne s'est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu'un a échoué...
C'est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu'une vous a trahi, de ne croire plus en l'amour juste parce qu'un d'entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d'être heureux juste parce que quelque chose n'est pas allé dans la bonne direction.
C'est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu'une vous a trahi, de ne croire plus en l'amour juste parce qu'un d'entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d'être heureux juste parce que quelque chose n'est pas allé dans la bonne direction.
Il y aura «toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ...» Antoine de Saint-Exupéry ~ (Le petit Prince)
Lydie Roch-Dupland et David Mermoud
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