lundi 8 juin 2015

Conseil de Mai : chapitre 2

Nous reprenons notre compte-rendu du conseil municipal du 26 Mai en évoquant cette semaine les points liés directement à la vie de la commune, après avoir abordés les sujets en relation avec le tourisme la semaine dernière.



Les finances : toujours et encore

Des modifications sur le budget 2015 sont encore à l’ordre du jour. Pourtant ce budget est voté depuis déjà 2 mois. Cette fois-ci la délibération à prendre concerne des autorisations de programme et des crédits de paiements. Pour tout avouer, en recevant les documents de préparation du conseil, nous n’avions pas compris l’intérêt de cette démarche. Nous avons donc posé plusieurs questions pour essayer de juger de l’utilité de cette procédure, mais après les réponses entendues nous restons toujours dubitatifs. 



En fait, il s’agit de prévoir les dépenses qui seront faites dans les 4 ans qui viennent. Trois postes sont concernés : la voirie, l’étude pour le PLU et des investissements au Parc de loisirs du Pontet. Ainsi pour la voirie, il est prévu de dépenser 100 000 euros chaque année d’ici 2018. Quel est l’intérêt de le prévoir maintenant ? D’autant plus que c’était déjà la règle de la précédente municipalité sans avoir besoin de voter une autorisation de programme. De la même façon, il est prévu de dépenser 70 000 euros chaque année pour le Parc du Pontet, "pour l’entretien courant" a précisé le maire. Voilà une dépense facile à anticiper puisqu’elle revient obligatoirement chaque année. Pourquoi l’anticiper maintenant ? « Ce sera probablement pour gagner un peu d’argent »  répond l’adjoint chargé des finances. En fait, nous n’avons pas vraiment gagné de l’argent, juste prévu des dépenses à venir. Nous ne comprenons toujours pas l’intérêt de cette délibération….



Les finances, encore, avec la sécurisation de l'emprunt Helvetix, également nommé, emprunt à risque, puisqu’il est indexé sur le taux de change Euro/Franc Suisse. La précédente municipalité avait renégocié avec la Caisse d’Epargne pour fixer le taux de remboursement, jusqu’en 2018, indépendamment de l’évolution du franc suisse. Cette période de sécurité vient d’être prolongée de 2 ans. D’ici la fin de leur mandat, le maire et son équipe ont maintenant la garantie de ne pas être gênés par les remboursements de cet emprunt. Mais d’ici là il sera indispensable de trouver une solution à long terme pour garantir l’avenir financier de la commune pour les prochaine décennies, sans se borner à une fin de mandat. 



Subventions (suite)

Là aussi, on pensait le sujet épuisé mais ce n’est pas le cas. Une subvention supplémentaire a été demandée par l’école de Musique de Saint-Gervais qui accueille de nombreux petits contaminards. Ce samedi 13 juin, elle organise un événement musical  «Tchikidan » avec la participation de chœurs d’enfants. Il nous semble important que la commune continue à soutenir ce type d'événements culturel et nous votons sans problème l’attribution de cette somme.



Les conseillers municipaux ont dû à nouveau se pencher sur la demande du ski-club. Le mois dernier, une subvention de 21 000 euros avait été accordée à cette association bien qu’une somme de 28 000 ait été promise auparavant, mettant les dirigeants du ski-club dans une situation délicate. Le maire avait alors expliqué que la différence de 7 000 euros serait accordée si cette association acceptait de prendre en charge le fonctionnement du stade de biathlon. Ces 7 000 euros sont maintenant à l’ordre du jour, le maire et ses conseillers ayant, semble-t-il, changés d’avis puisqu’il n’est plus question du stade nordique. 

Les relations entre le ski-club et la marie semblent ne pas être au beau fixe si on se fie aux remarques véhémentes faites par le maire au sujet de cette association. Il leur est notamment reproché d’avoir osé demander le paiement d’une facture de 255 euros pour une réparation sur le tremplin de saut. Celle-ci a été refusée sous prétexte qu’une somme importante vient de leur être versée. Les subventions accordées aux associations leur permettent de payer leur charges de fonctionnement, pas d’investir. Doit-on comprendre que désormais les associations du village doivent réserver une partie de leurs finances pour effectuer la rénovation des biens de la commune ? Les associations qui utilisent l’espace animation vont–elles devoir participer financièrement à l’entretien de ces locaux ? Cela ne revient-il pas normalement à la municipalité propriétaire des locaux ou infrastructures ? 

Le prochain achat des associations du village ?


En tous états de cause, nous sommes satisfaits de voir que le ski-club ait enfin pu obtenir la somme promise mais nous nous inquiétons tout de même sur son avenir compte-tenu des tensions avec la municipalité apparues lors de ce conseil. 


Cantine scolaire : tour de rôle.

La commune a repris à sa charge la gestion de la cantine scolaire en 2009. Il avait été décidé de maintenir une partie du fonctionnement mis en place précédemment par l’Association des Parents d’Elèves, notamment le tour de rôle des parents qui interviennent entre 11h30 et 13h à la cantine. Ainsi il était demandé aux parents des enfants inscrits à la cantine de venir 2 ou 3 fois dans l’année scolaire pour aider « à couper la viande » des plus petits et également être en renfort pour la surveillance des enfants pendant cette pause, l’agent communal présent ayant logiquement la responsabilité de la surveillance. 

Cela avait comme effets bénéfiques de permettent aux parents de se rendre compte réellement du fonctionnement de la cantine et de montrer aux enfants que si chacun apporte sa pierre à l’édifice, on peut faire de grandes choses. La grande chose étant dans ce cas-là de ne pas augmenter le tarif des repas. Il était apparu que certaines familles n’acceptaient pas de participer à ce tour de rôle et dans un souci d’équité entre les parents, il avait été demandé à ceux qui ne prenaient pas leur tour de rôle de payer une compensation de 10 euros. 


Suite aux plaintes de ces familles auprès de la nouvelle municipalité, cette compensation financière est maintenant supprimée, le tour de rôle ne fonctionnant plus que sur la base du volontariat. Nous espérons que ce service pourra se poursuivre de cette manière, les parents acceptant d’effectuer leur tour de rôle même si d’autres refusent et sans que rien ne leur soit demandé. Nous craignons quand même que cela fasse naître des tensions entre les parents d’élèves. D’après les explications données par le maire, nous comprenons que celui-ci a déjà calculé l’augmentation tarifaire de chaque repas par enfant en cas de non-respect de ce nouveau règlement. Le prix par jour et par repas subirait une hausse conséquente sans aucune amélioration, ni dans l’organisation, ni dans la qualité nutritionnelle. Ce serait uniquement une augmentation du prix du repas pour financer l’embauche d’un personnel de surveillance supplémentaire… On ne voit donc là aucune avancée ni pour les familles, ni pour les enfants...

Refuge de la Balme

Dans un article de cet automne, nous avions évoqué la situation du refuge de la Balme. Parmi les chalets situés en altitude, certains ont été construits en totalité ou partiellement sur du terrain communal. Cela date de plus de cent ans, voire beaucoup plus, et il est difficile de savoir quels accords écrits ou verbaux avaient été conclus à l’époque. Les années sont passées et ces situations d’occupation du domaine communal sans compensation n’ont jamais été régularisées par les municipalités successives.  Le refuge de la Balme est dans cette situation et l’équipe municipale  demande aujourd’hui près de 50 000 euros au propriétaire. 


Comme nous l’avions écrit alors, nous pensons que ces situations doivent être régularisées dans l’avenir mais dans les mêmes conditions pour toutes les personnes concernées, en leur laissant le temps de s’organiser financièrement et non pas dans l’urgence ou sous la menace. Pour certains, des échanges de terrain sont sûrement envisageables. 

Il nous aurait semblé préférable de tout d’abord recenser l’ensemble des cas dans la commune et au vue de la situation, trouver une solution à moyen terme pour respecter l’égalité entre les différents propriétaires et surtout leur laisser du temps, sans leur mettre le couteau sous la gorge. Au vu de cette décision, nous ne pouvons que conseiller à tous les propriétaires de chalets d’altitude de bien vérifier leur situation et le cas échéant, de préparer leur carnet de chèque en vue d’une très certaine convocation en mairie.



Il nous restera à traiter le point concernant les projets du maire et de son équipe pour le secteur de Notre-Dame de la Gorge. Nous vous en parlerons dans les détails la semaine prochaine.

A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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