Le conseil municipal s’est à nouveau réuni ce mardi 28 juillet. Les sujets à l’ordre du jour n’avaient rien de particulièrement délicats mais compte-tenu du rare niveau d’énervement du maire, qui est allé crescendo au fur et à mesure de l’avancée de la réunion, cette séance s’est déroulée dans une ambiance des plus tendues.
Pourtant les délibérations avaient commencé dans des conditions habituelles, sans grande convivialité, certes, mais dans la continuité des précédents conseils. Le premier sujet à étudier visait à approuver un nouveau règlement de l’eau potable. La législation en la matière a grandement évolué, il est nécessaire de remettre à plat ce document. Il est difficile de recenser l’ensemble des points qui ont été révisés mais on peut noter quelques modifications importantes :
- Mise en place du relevé « confiance » qui doit être fait désormais par chaque abonné et non plus par un agent communal. Frais de déplacement de 50 euros si l’abonné ne fournit pas son relevé.
- Frais de majoration de la facture en cas de non-paiement de 10% de la somme avec un minimum de 100 euros
- Frais d’ouverture et de fermeture de l’alimentation de l’eau : 106 euros
Il nous parait important que tous les abonnés puissent avoir connaissance de ce nouveau règlement. Un courrier vient d’être adressé aux habitants du village pour les informer de la mise en place du relevé confiance. Il aurait été judicieux d’ajouter un paragraphe au sujet de ce nouveau règlement en présentant les principaux changements et d’inviter les personnes à en prendre connaissance. Il pourrait être d’ailleurs pratique pour tous d’avoir accès à ce règlement sur le site internet de la mairie.
Nous avons souhaité avoir des précisions sur le « relevé confiance ». Nous avons appris qu'un contrôle sera effectué par un agent communal tous les 3 ou 4 ans. Et, comme nous savons que le maire et son équipe sont très attachés à la lutte contre les fraudeurs, le récent dossier de la taxe de séjour nous le rappelant, nous avons interrogé le premier magistrat de la commune pour connaitre les mesures mis en place contre les resquilleurs, « les personnes qui n’ont pas de compteur, ceux qui ont fraudé depuis le début de leur installation ». Un conseiller est intervenu pour expliquer maladroitement que des contrôles seraient effectués. Le maire ne s’est pas exprimé sur ce sujet et est passé au point suivant.
C’est là que ça s’est envenimé….. Quand nous avons posé des questions au sujet de la restauration de tableaux dans la chapelle du hameau de la Chapelle nous avons compris que le reste de la séance serait compliqué. Il était clair que le maire souhaitait en finir au plus vite et nos interventions ne faisaient qu’accentuer son irritation. Dans ces conditions, il a été plus que difficile d’obtenir des précisions sur les travaux prévus par les restaurateurs ou sur le système de sécurisation envisagé. Au final, nous ne savons même pas si l'accrochage des tableaux sera sécurisé… La réponse donnée n’a été qu’une relecture du document mis à notre disposition pour ce conseil.
C’est là que ça s’est envenimé….. Quand nous avons posé des questions au sujet de la restauration de tableaux dans la chapelle du hameau de la Chapelle nous avons compris que le reste de la séance serait compliqué. Il était clair que le maire souhaitait en finir au plus vite et nos interventions ne faisaient qu’accentuer son irritation. Dans ces conditions, il a été plus que difficile d’obtenir des précisions sur les travaux prévus par les restaurateurs ou sur le système de sécurisation envisagé. Au final, nous ne savons même pas si l'accrochage des tableaux sera sécurisé… La réponse donnée n’a été qu’une relecture du document mis à notre disposition pour ce conseil.
Le point d’orgue a été atteint quand nous avons voulu savoir si nous avions de bonnes chances d’obtenir « la subvention sollicitée auprès du Conseil Départemental ». La foudre s’est alors abattue sur nous. Le maire, hors de lui, nous a répondu qu’il n’était pas là pour nous expliquer le sens du verbe « solliciter », que nous pouvions, "chez nous, prendre un dictionnaire et apprendre le sens de ce mot", et qu’il pensait avoir "en face de lui des élus qui comprennent le français". Il a enchaîné avec le point suivant, ne manquant de s’arrêter sur le mot « solliciter », demandant « si tout le monde avait compris » et si certains avaient besoin « de précisions sur le sens du mot solliciter ».
Nous savons parfaitement ce que « solliciter une subvention » veut dire. Si nous souhaitons savoir si une subvention a des chances d’être obtenue, dans quel délai,… le maire doit nous répondre, et ce, sans aucune agressivité. Nous n’avons aucun besoin de leçon de vocabulaire ni de grammaire. Le premier magistrat de la commune se doit d’être respectueux envers chacun de ses administrés, qu’il soit en accord ou en totale opposition.
Nous avons compris depuis longtemps que nous dérangeons le maire, avec ce blog, par notre simple présence lors des conseils municipaux et par les interventions que nous y faisons. Nous savons qu’il aimerait expédier au plus vite ces séances, ne pas être interrompu et ne pas avoir à donner d’explications. S’il n’aime pas nos questions, ce n’est pas notre problème. Il n’est pas là pour juger de leur pertinence. C’est notre droit et même notre devoir de solliciter des éclaircissements sur les sujets pour lesquels nous devons voter. Nous ne nous sommes, jusqu’ici, jamais contentés des documents que nous recevons 3 ou 4 jours avant la séance, et nous n’avons pas du tout l’intention de le faire. Nous n’avons pas à subir ce type de comportement agressif indigne d’un premier magistrat d’une commune.
Ces tentatives d’humiliation, ces attitudes irrespectueuses font sourire une partie des conseillers. Espérons que la totalité du conseil n’admet pas et ne cautionne pas ces méthodes. Sinon, nous avons du souci à nous faire pour la suite. Malgré cela et même si nous ne sommes pas obligés de subir ce traitement, nous poursuivrons notre travail, n’en déplaise à certains.
Ces tentatives d’humiliation, ces attitudes irrespectueuses font sourire une partie des conseillers. Espérons que la totalité du conseil n’admet pas et ne cautionne pas ces méthodes. Sinon, nous avons du souci à nous faire pour la suite. Malgré cela et même si nous ne sommes pas obligés de subir ce traitement, nous poursuivrons notre travail, n’en déplaise à certains.
Compte-tenu de cette ambiance peu propice aux discussions et aux échanges, nous avons limité nos interventions à celles qui nous paraissaient les plus importantes.
Ainsi, nous avons appris le souhait de l’équipe municipale d’ouvrir une ligne de trésorerie de 800 000 euros auprès des établissements bancaires. Cette opération a pour but de combler le décalage entre les dépenses faites jusqu’à présent et les versements de l’Etat qui arriveront dans quelques mois. Ce type d’opération est classique pour les collectivités locales. Pourtant au moment du vote du budget en mars dernier, l’adjoint chargé des finances de la commune avait vanté sa bonne gestion qui ne nécessitait pas, contrairement à la précédente municipalité, de recourir à l’utilisation de « ligne de trésorerie ». Quelques mois plus tard, il semble avoir été rattrapé par la réalité.
Comme nous évoquions le budget 2015, nous avons tenté d’avoir des nouvelles de la mystérieuse vente de biens de la commune pour 1 000 000 d’euros annoncée en début d’année. La seule réponse que nous avons pu obtenir est que ce sujet n’était pas à l’ordre du jour et que nous serions informés en temps voulu.
Nos questions ont également été nécessaires pour comprendre une nouvelle modification du Plan d’Occupation des Sols. Une centrale hydroélectrique et un local technique vont être construits au Plan du Moulin sur une parcelle communale à côté des ateliers municipaux. Nous avons pu arracher quelques précisions supplémentaires : une entreprise avait contacté la précédente municipalité pour présenter un projet sur le Bonnant. Il s’agit d’installer une conduite forcée entre le Pont des Loyers et le Plan du Moulin pour produire ainsi de l’électricité. Une fois n’est pas coutumes, ce projet qui date d’avant mars 2014 n‘a pas été rejeté et il est même jugé intéressant. Il nécessite maintenant de supprimer un emplacement réservé qui avait été mis en place sur la parcelle concernée. Vu son humeur de fin de séance, le maire n’a pas pu s’empêcher de tacler l’équipe municipale en place en 2004 qui « avait réussi l’exploit de mettre un emplacement réservé sur une parcelle communale ». Pourquoi de telles remarques ? Sans doute pour souligner que tous ceux qui ont géré notre commune avant lui, étaient loin d’avoir "son haut niveau de compétence".
Au sujet de l’ouverture du poste de Directeur des Services Techniques « à l’un des grades d’Agent de Maîtrise », suite du départ de Christophe Schneider, un point nous a interpellés mais nous n’avons pas questionné plus avant le premier édile. Nous avons seulement demandé à quel grade était le DSP, nous avons appris qu’il était ingénieur. Il est tout de même étonnant d’ouvrir ce poste avant que les dernières candidatures soient parvenues en mairie. Il semble que le maire en ait déjà trouvé « de très intéressantes »….
La séance s’est terminée à 20h35. Une grosse demi-heure pour traiter les 12 points à l’ordre du jour, voilà un timing qui convient très bien à l’équipe municipale. Et encore, que de temps perdu pour répondre aux deux « empêcheurs de tourner en rond » qui ne savent pas lire !!! Promis, la prochaine fois, nous viendrons avec un dictionnaire.
Vous pouvez partager ce lien avec vos familles, vos proches, vos amis, vos voisins,...
Pour nous contacter : notre adresse e-mail : lavigieduconseil@gmail.com
A
bientôt pour de nouvelles infos.
Lydie
Roch-Dupland et David Mermoud
Vous pouvez partager ce lien avec vos familles, vos proches, vos amis, vos voisins,...
Pour nous contacter : notre adresse e-mail : lavigieduconseil@gmail.com