lundi 6 juin 2016

Un bel exemple pour la jeunesse !!!

A chaque mois, son conseil municipal : celui du mois de Mai s’est déroulé le mardi 31 Mai. Au programme, une brochette de sujets divers et variés et comme d’habitude, nous avons découvert des décisions surprenantes et une fois de plus été confrontés à la difficulté d’exister au sein de ce conseil.



Avant de passer en revue les délibérations, le maire a annoncé qu’il a été  « contraint de procéder au licenciement de Pascal Bride, Directeur Général des Services (DGS) qui n’a pas été capable de démontrer ses capacités à assumer ses fonctions pour la réalisation de nombreuses tâches ». Il a ajouté qu’il a été « contraint de procéder au licenciement pour insuffisance professionnelle : certaines de ces fautes ne sont pas sans conséquence pour la commune, pour la gestion communale notamment »  avant d’ajouter qu’il aura à « engager des démarches qu’il exposera en toute transparence lors d’un prochain conseil municipal ».

Cette information vient répondre à la question que nous avions posée lors de la réunion du mois d’avril où nous nous interrogions sur l’absence de Pascal Bride et sur la parution d’une annonce pour trouver un nouveau DGS. La longue liste des membres du personnel communal quittant leur poste continue à s’allonger : en 2 ans de mandat, nous avons déjà vu partir 2 DGS et 2 directeurs des services techniques auxquels il faut ajouter le passage éclair d’un comptable et de 2 juristes. On peut sérieusement se poser la question « Où est le problème ? ». Quelle est la raison pour laquelle ces personnes, après quelques mois, quittent notre vallée ?



Cette fois-ci, nous ne sommes pas face à une démission, mais à un licenciement pour insuffisance professionnelle. Les mots employés envers Pascal Bride nous ont choqués, d’autant plus que cela est fait publiquement sans aucun élément précis venant étayer ces affirmations et sans que la personne mise en cause ait la possibilité de se défendre. Pourtant, on se rappelle que le maire avait présenté Pascal Bride et Bernard Besson comme des éléments exemplaires : il avait exposé leur capacité de travailler de 7h à 21h. Depuis, le comptable a démissionné et le DGS a été absent plusieurs mois pour des problèmes de santé. 

A l’époque nous nous interrogions sur la vision du monde du travail du premier magistrat. L’objectif était-il d’épuiser à la tâche le personnel pour ensuite le faire craquer et le remplacer rapidement ? Nous n’avons aucune information pour juger de la véracité des graves  accusations portées envers Pascal Bride mais nous pouvons facilement penser que si des erreurs ont été commises elles peuvent être la conséquence de conditions de travail particulières. Si on doit travailler 60 heures par semaine, il est difficile de ne pas commettre des erreurs !!! Une situation aggravée si les ordres de missions sont contredits sans cesse par une nouvelle vision de la tâche à accomplir suite à un changement d’avis du maire. Qualité de travail et quantité ne font pas bon ménage quand ordres et contre-ordres se succèdent.



Le maire a promis toute la transparence sur ce dossier. Nous l’espérons. Quelles seront les démarches qu’il va engager ? On reconnait son goût pour les procédures. Quel en sera le coût pour la commune ? Est-ce bien nécessaire ? Nous savons déjà que les frais engagés s’élèvent pour le moment à 4 344 euros en frais d’avocats.  Et derrière tout cela, ne voit-on pas venir la volonté de reporter des erreurs commises par l’équipe municipale sur le DGS « qui n’a pas été capable d’assurer ses fonctions » ? Ce serait tellement facile de nous ressortir systématiquement comme argument de défense « ce n’est pas de notre faute, c’est à cause de Pascal Bride». Mais ça nous changerait du leitmotiv actuel « c’est la faute des anciennes municipalités » !!!

Les délibérations ont débuté par le vote d’un règlement pour l’affouage. Cette disposition permet aux habitants de la commune de récupérer du bois sur des parcelles communales. S’il est nécessaire d’encadrer cette pratique, un règlement d’une dizaine de pages est-il vraiment indispensable ? Il contient des détails très précis comme le diamètre des arbres qui peuvent être coupés ou la procédure à suivre lors de l’exploitation du bois.  Ce texte rempli d’interdictions et de sanctions éventuelles ne va-t-il pas avoir pour conséquence de décourager les quelques personnes qui pourraient encore être intéressées ? L’équipe municipale aime particulièrement mettre en place des réglementations. Quelle sera la prochaine ?



Le maire a annoncé le point suivant avec une légèreté déconcertante : « Alain tu vas nous présenter le sujet suivant : puisqu’il te tient tant à cœur ». Alain Musard a donc exposé sa volonté de créer un conseil municipal des jeunes et a lu un long et grand règlement. Ce conseil sera mis en place à l’automne prochain et sera composé de 8 enfants de 8 à 14 ans, 4 issus des classes de CM1 et CM2 et 4 issus des classes de 6ème et 5ème. Le mandat de ces élus sera de 2 ans. 

Aucune question, aucun débat n’a étayé ce sujet pourtant important et intéressant. Alain Musard semblait être seul et très isolé face à ce vaste sujet. Le projet a donc été rapidement clos et voté à l’unanimité. Les responsabilités et l’implication des élus et des enseignants sont importantes dans ce genre de projet. Mais il faut savoir que les enseignantes de l’école avaient reçu mi-avril  une information de la mairie leur indiquant que le projet était abandonné... Ce conseil des jeunes semble maintenant bien engagé sauf si le maire change encore d’avis.



Il est écrit dans la délibération que cette création devrait permettre « aux enfants un apprentissage de la citoyenneté adaptée à leur âge qui passe notamment par la familiarisation avec les processus démocratiques (le vote, le débat contradictoire, les élections, l’intérêt général face aux intérêts particuliers…)  ». Mais cela est à l’encontre des procédés utilisés par cette municipalité. D'ailleurs, il serait même bon que certains passages soient affichés dans la salle du conseil et qu’ils soient suivis lors des conseils municipaux où le processus démocratique est souvent mis à mal. Tout ce qui est préconisé pour les enfants n’est malheureusement pas respecté chez les adultes. Nous en avons encore fait les frais cette semaine.

En effet, au point suivant de l’ordre du jour, le maire est allé, par son comportement, à l’encontre du projet pédagogique présenté par Alain Musard. Il s’est emporté violemment contre Lydie qui avait voté « contre » l’augmentation du tarif de l’eau en jugeant son vote irresponsable et en l’empêchant d’exprimer son opinion. On ne peut pas présenter une idée opposée à celle du maire, sous peine de se voir couper la parole avec impossibilité de la reprendre, de se voir opposer des inepties balancées sur un ton péremptoire pour finir par vous entendre dire que vous n’êtes pas pertinent alors que vous n’avez pas pu commencer à développer votre pensée.



Pourquoi cette réaction alors que cette voix « contre » ne change rien à la décision finale ? Il faut signaler que le premier magistrat a quand même osé demander si « quelqu’un avait quelque chose à ajouter qui soit pertinent et intelligent ». Maintenant qu’il n’y a plus de journaliste dans l’assistance, tous les excès sont permis !!!

Nous sommes libres de choisir de nous prononcer pour ou contre une décision. C’est le seul droit qui nous reste dans ce conseil. Normalement, le maire n’est pas là pour critiquer nos votes ni juger de l’intérêt de nos remarques. Il peut avancer ses arguments, nous aussi, en théorie. Mais on voit bien qu’on est loin de la théorie. Un conseil municipal des jeunes vise à former des citoyens ouverts et civiques en se basant sur « objectif éducatif » Heureusement, que, mardi soir, il n’y avait pas d’enfant dans l’assistance, ils auraient eu une bien mauvaise image du fonctionnement d’un conseil municipal. 



A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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