lundi 1 février 2016

Piétons en danger

L’hiver dernier, nous avions consacré un article pour dénoncer la décision de l’équipe municipale de créer des places de stationnement entre le magasin Diversités et la boucherie. (Article « Marche arrière », le 23 Février 2015). Comme nous, de nombreuses personnes avaient été choquées par la suppression de cette zone réservée jusqu'alors aux piétons, au profit de quelques automobilistes, et plusieurs d’entre elles s’en étaient plaintes en mairie.



Le printemps venu, les bassins en bois avaient refait leur apparition. Nous pensions que les élus avaient compris que ces structures étaient indispensables pour assurer la sécurité des piétons dans le centre du village. Mais cela n’a pas duré bien longtemps, car dès le début de saison les bassins en bois ont à nouveau migré afin de libérer 4 places de stationnement. Au diable, la tranquillité et la quiétude de ceux qui se déplacent à pied, les voitures sont reines aux Contamines et tout doit être fait pour le confort des automobilistes !!

Et comme pendant l’hiver dernier, on voit à nouveau des personnes, adultes et enfants, marcher sur la route départementale, se frayant un passage entre les voitures stationnées et celles qui roulent. Pour les poussettes, c’est toujours aussi compliqué de circuler entre la place et l’église : côté boucherie, ça ne passe plus, et en face, il faut slalomer entre les obstacles de toutes sortes. Les fauteuils roulant n’ont pas d’autres choix que d’emprunter directement la chaussée, au milieu des voitures, navettes, cars et camions. 



Entre « quelques mètres de moins à marcher pour quelques-uns » et « la mise en danger de  tous les autres », le maire et ses conseillers ont fait leur choix. Nous ne comprenons pas pourquoi ils persistent dans cette atteinte à la sûreté des piétons. Quatre places en plus pour les voitures méritent-elles ainsi de gêner le flot des personnes qui cheminent à cet endroit ? Où est l’intérêt ?  

Mais cela n’est pas une réelle surprise : depuis le début du mandat, les piétons n’intéressent pas le maire. Pas un euro n’a été dépensé pour améliorer leur situation. Les travaux de restauration et d’élargissement des trottoirs sont tous passés à la trappe. Et si on rajoute à cela les décisions prises pour les navettes cet automne, on constate que tout est fait pour inciter à l’utilisation de la voiture. L’équipe municipale trouvera-t-elle l’énergie de se lancer dans une politique écologique impliquant de travailler sur les solutions de mobilité douce ? Aura-t-elle un soupçon d’engagement de sauvegarde planétaire pour entrer en lutte contre la pollution qui, rappelons-le, ne s’arrête  pas aux frontières de la vallée de l’Arve, d’autant que son leader est quand même vice-président de la commission Nature et Environnement au sein de la Communauté de Communes ? Y aura-t-il un soubresaut de pensées collectives pour  l’intérêt général ?



Cette politique rétrograde ne concerne malheureusement pas que le centre du village mais l’ensemble de la commune. C’est un véritable parcours du combattant pour ceux qui font le choix de laisser leur voiture au garage. Le carrefour du pont des Loyers en est un exemple flagrant.

Rappel des faits : la précédente municipalité avait travaillé sur un projet pour sécuriser ce carrefour. Cet endroit est particulièrement dangereux à cause de la vitesse souvent excessive des voitures entre le hameau des Loyers et le pont d’Armancette. Et en plein milieu, se trouve un arrêt de cars et de navettes très fréquenté. Une réflexion avec les services de la Direction Départementale de l’Equipement avait abouti à un projet qui permettait de résoudre ces 2 problèmes. La voie de circulation devait être légèrement déviée en créant une courbe. Cela dégageait un espace pour aménager  un véritable arrêt de cars protégé de la circulation.  Cette configuration avait été testée pendant une année avec des plots déposés sur la chaussée. De plus, les plans incluaient la réalisation d’un trottoir jusqu'à l’entrée de la garderie. Les travaux étaient commandés et une subvention du département de 40% du budget total avait été accordée au début 2014.



Après les élections municipales, ce projet est parti à la poubelle avec tant d’autres. En juin 2014, nous avions interrogé le maire sur l’avenir de ce carrefour. Il nous avait répondu « que la situation budgétaire de la commune ne permettait pas de financer ces travaux ». Mais il avait précisé que l’arrêt de bus serait déplacé et que le sens de circulation des cars et navettes serait modifié, avant d’ajouter que « tout était géré, que ce n’était pas compliqué, et que c’était même étonnant que personne n’y ait pensé avant…… »

Compte rendu conseil municipal 15/07/2014


Un an et demi après, où en sommes-nous ? Toujours dans la même situation. Ce carrefour représente un véritable danger pour ceux qui attendent le car et la navette ou qui en descendent.  Pour s’en rendre compte, il suffit d’observer quelques minutes le flot de voitures et de piétons à cet endroit. 



L’arrêt se situe en plein milieu du carrefour et pour attendre les transports en commun, les usagers disposent d’un espace d’un mètre de large contre le mur, juste la place de poser une valise. Cela est à peine suffisant s’il y a une ou deux personnes, mais si un groupe attend, certains doivent empiéter sur la chaussée. En plus rien n’est prévu pour protéger de la pluie, il y a à peine la largeur suffisante pour ouvrir un parapluie.  Les usagers, sont là, collés contre le mur en espérant rester en vie.

Quand le car ou la navette arrive, celui-ci est obligé de s’arrêter au milieu de la route. Dans le meilleur des cas, les voitures qui arrivent derrière patientent mais bien souvent, si l’attente se prolonge, elles contournent l’obstacle par la gauche.  Cet endroit devient alors très risqué.



A cet arrêt, de nombreuses personnes descendent de la navette : les clients de l’UCPA, les résidents des hameaux voisins,… . En mettant le pied sur le bitume, elles se retrouvent face au mur et pour laisser sortir les autres, elles ne peuvent pas rester à cet endroit, faute de place. Elles sont obligées de s’éloigner. Celles qui vont vers les Loyers ou le Cugnon longent le mur mais toutes les autres s’engagent sur la route bien souvent au milieu des voitures qui arrivent des 3 côtés. Et comme ces usagers débouchent de l’avant et de l’arrière de la navette, ils sont vus au dernier moment. Les quelques photos prises ce samedi à 17h décrivent parfaitement la situation :

Cliquez sur la photo pour l'agrandir









Le rôle d’une commune n'est-il pas d’assurer la sécurité des personnes ? Il est clair qu’à cet endroit, celle-ci n’est pas garantie. Il devient urgent que des travaux soient réalisés pour créer un véritable arrêt navette. Ou alors, celui-ci doit être déplacé et positionné à un endroit où les piétons ne se retrouveront pas au milieu des voitures.  Il est navrant de constater que les aménagements prévus aient été sabordés uniquement pour des mauvais prétextes : il ne fallait surtout pas admettre qu’ils étaient bénéfiques pour la commune. Et à la place, rien n’a été fait. Peut-on continuer de voir ainsi un danger permanent ? Faudra-t-il, pour ce carrefour mais aussi pour les stationnements près de la Boucherie, qu’un accident survienne pour que ces points noirs soient enfin pris en considération et cette situation résolue ?


A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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